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Hémodialyse et transplatation rénale : Trentenaire de la Société Algérienne de Néphrologie(1979-2009)
Publié dans El Watan le 24 - 12 - 2009

A l'occasion du trentenaire de la Société algérienne de néphrologie, il est utile de donner un aperçu historique sur cette société savante et sur l'évolution de l'hémodialyse et de la transplantation rénale en Algérie. La Société algérienne de néphrologie (SAN) a été fondée le 30 juin 1979 au CHU de Béni Messous.
Cette société savante avait pour objectif de promouvoir la néphrologie dans l'intérêt des malades, dans celui de la formation médicale continue, de la recherche, de l'information et du conseil scientifique donné aux autorités de tutelle. La première Journée annuelle de la Société algérienne de néphrologie s'est tenue le 6 octobre 1984 à l'amphithéâtre Redjimi au CHU Béni-Messous avec l'aide de l'Institut national supérieur des sciences médicales d'Alger (INES-SM d'Alger) et la collaboration de collègues algériens et étrangers. Le professeur Marcel Legrain, alors chef du service de néphrologie du CHU La Pitié-Salpêtrière avait personnellement soutenu cette initiative et apporté une contribution pédagogique importante à cette manifestation scientifique. La néphrologie lui doit beaucoup.
La deuxième Journée annuelle de la Société algérienne de néphrologie s'est tenue dans les mêmes locaux le 9 novembre 1985, sous l'égide de l'INES-SM d'Alger, avec la participation active de pneumo-phtisiologues, notamment les professeurs Pierre Chaulet et Nour Oussedik. D'autres spécialistes ont apporté leur collaboration aux travaux de cette Journée, notamment les professeurs Jean Pierre Grünfeld (CHU Necker- Enfants Malades), Daniel Cordonnier ( CHU de Grenoble) et d'autres enseignants d'Europe et d'Afrique du Nord. Cette Journée a fait suite à la conférence internationale « Prospectives de la transplantation rénale en Algérie » qui s'est tenue avec le concours de l'INES-SM d'Alger le 13 avril 1985 au Complexe olympique de Chéraga. Médecins cliniciens et chercheurs d'Europe du Nord et du Sud, d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine ont participé à cette Journée.
D'autres réunions importantes ont été organisées, en particulier le premier Congrès africain de néphrologie au CHU Béni Messous, en 1989, sous l'égide de L'Institut national de santé publique avec l'aide de la Société africaine de néphrologie ( Afran ) dont l'Algérie était membre représentant l'Afrique de l'Ouest, à côté d'autres pays ( Nigéria, Kenya, Zambie, Egypte) qui représentaient les quatre autres régions du continent. Le secrétariat du « Registration Committee » de l'Afran avait pour siège le CHU Béni Messous. Le premier séminaire international d'enseignement post-universitaire de néphrologie s'est tenu à l'amphithéâtre Redjimi en 1990 et a connu un succès sans précédent pour les nouveaux résidents de néphrologie et ceux d'autres disciplines. La SAN a organisé régulièrement des Journées et des congrès de néphrologie dans plusieurs régions du pays par ses différents bureaux dont le président était élu pour une période d'une année renouvelable au maximum une fois.
Les autres membres du bureau étaient élus pour une période de deux ans renouvelable une fois au maximum. La Société algérienne de néphrologie s'est engagée à développer un programme d'enseignement de la discipline pour lui donner un statut autonome à la hauteur des avancées technologiques et des espérances ouvertes par cette spécialité nouvelle. Celle-ci a été reconnue en Algérie en 1988 par les autorités universitaires et sanitaires du pays. Cette reconnaissance est intervenue lors du séminaire national sur le statut du médecin spécialiste en Algérie organisé conjointement par le ministère de l'Enseignement supérieur, le ministère de la Santé et la commission nationale hospitalo-universitaire (CCHUN) à Tipaza en 1987.
Le professeur Feghoul, cardiologue, rapporteur général du séminaire, le professeur A. Bourokba, réanimateur, président de la CCHUN, le professeur Samir Zeghouani, ORL, département de médecine de l'INES- SM d'Alger et conseiller du ministre, le professeur Mahmoud Aït Kaci, chef de service de neurologie et président de la commission médecine, ont appuyé personnellement et au nom de leurs comités pédagogiques les efforts du seul néphrologue présent à ce séminaire. La néphrologie doit beaucoup à ces collègues. Le premier comité pédagogique de néphrologie a élu son président de rang académique en 1988 et l'enseignement de la discipline a commencé aussitôt.
Avant de pouvoir réaliser tous ces objectifs, les néphrologues devaient relever avant 1988 plusieurs défis. Celui de soigner les patients, de dépister les maladies susceptibles d'évoluer vers l'insuffisance rénale en vue de les stopper ou de les ralentir, de promouvoir la spécialité dans le cadre de la médecine clinique, de développer la recherche et de faire des propositions concrètes aux autorités du pays sur la carte sanitaire et la prise en charge de l'insuffisance rénale. Le docteur Ali Basta avait essayé de monter un programme dans le cadre d'un grand ensemble de néphrologie hémodialyse transplantation rénale en 1974. Son projet n'a malheureusement pas réussi compte tenu des difficultés qu'il a rencontrées.
Les leçons tirées de cette expérience ont permis à un autre néphrologue en 1977 d'envisager d'intégrer la néphrologie à la médecine interne au CHU Béni Messous (service du professeur M.A. Dahmane) dans une première étape puis de développer le concept d'une filière complète de la discipline. L'Unité de néphrologie créée en octobre 1977 s'est donné pour objectif de proposer un programme qui englobait tous les aspects de la spécialité : néphrologie clinique, hémodialyse, dialyse péritonéale, préparation des patients à la greffe rénale, enseignement, recherche épidémiologique et fondamentale, contribution à l'élaboration de la carte sanitaire de néphrologie et à l'ouverture de nouveaux centres d'hémodialyse : Rouiba et Koléa en 1979, Médéa en 1980 et tant d'autres.
Les problèmes éthiques étaient au centre de toutes les réunions de la Société algérienne de néphrologie pour prévenir les effets négatifs résultant d'un exercice qui ne serait pas en adéquation avec les progrès de la science et le respect des malades, notamment ceux qui subissaient le traitement par dialyse. Il est très important de souligner la contribution des médecins-réanimateurs à la néphrologie à travers l'épuration extra-rénale. Les professeurs Messerschmitt, P. Colonna, R M Hamladji (CHU Mustapha) à la fin des années 1960, le professeur M. Orif ( CHU El Kettar puis Mustapha à partir de 1972), le professeur A.Aberkane (CHU Constantine) dès 1975.Ces derniers ont beaucoup travaillé pour le programme de la transplantation rénale en Algérie.
La néphrologie en Algérie a apporté la preuve qu'elle était une médecine de technique, de rigueur, de connaissances scientifiques et de progrès pédagogique. Elle doit néanmoins demeurer comme elle fut par le passé une médecine chaleureuse, sociale et respectueuse de la dignité des malades dialysés et transplantés rénaux. Les néphrologues du secteur public ou privé doivent trouver leur force dans l'union de leurs actions en faveur des malades, dans le respect des règles éthiques et déontologiques. Ils peuvent de nouveau reconstruire ensemble une discipline dont les objectifs sont avant tout le diagnostic précoce et la thérapie préventive. Le traitement par épuration extra-rénale est un complément de l'activité principale clinique. La volonté exprimée par les jeunes néphrologues formés en Algérie d'acquérir un plus grand savoir et d'accéder au rang académique est légitime. Il est nécessaire pour cela de construire des passerelles entre les générations de néphrologues pour le bien de tous et pour la pérennité de la discipline.
Professeur H. Salah : Directeur de la Maison du rein, Palm Beach, Staouéli, Alger Ancien Chef de service de néphrologie du CHU Béni-Messous Membre fondateur et ancien président de la Société algérienne de néphrologie Ancien président du comité pédagogique national de néphrologie


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