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La voix des Hauts-Plateaux s'est tue
Publié dans El Watan le 09 - 10 - 2014

Après un court séjour au CHU de Sétif, le chanteur, âgé de 66 ans, a regagné lundi le domicile familial dans un état critique. Véritable porte-flambeau de la chanson sétifienne, l'artiste a rendu l'âme hier vers 5h, chez lui. La nouvelle de la mort de l'interprète de célèbres tubes, tels que Medi-yeddek, Moul Chech, Khatem Sobaia, N'touma El Amriat, Ouanik ya Aïn Fouara, Fatma, El-Aazbaa Staïfia, s'est répandue comme une traînée de poudre à travers la capitale des Hauts-Plateaux, qui vient de perdre un de ses meilleurs fils.
Les cœurs sont brisés. La douleur envahit les fans et amis qui pleurent le rossignol. Né en 1948 à Sétif, où il a étudié et grandi, le chanteur avait deux passions, le football et la musique. Avant d'entamer une longue et riche carrière artistique à la fin des années 1960, Samir porta les couleurs de l'ESS, où il occupera par la suite le poste de dirigeant. Samir se fera remarquer par sa belle voix.
Il se distingua à l'intérieur du pays comme à l'extérieur où il possède des centaines, pour ne pas dire des milliers de fans, par un incommensurable répertoire puisé du terroir. Défenseur acharné de la chanson sétifienne authentique, il avait horreur du «plagiat», des «amalgames» et des «opportunistes». Passionné jusqu'à la moelle, l'ombre de Samir qu'on rencontrait presque chaque matin au centre-ville, plus précisément à côté du café de l'ex-cinéma Variétés, va planer sur les lieux.
«J'ai le s'taïfi dans les veines. Il vit en moi», tenait à préciser, à chaque occasion, Samir, un grand ami de la presse.
Ne pouvant vivre loin de la scène et des feux des projecteurs, l'artiste, qui a chanté l'amour, la patrie, la famille et divers autres thèmes, honnissait le mot retraite. En dépit de son état de santé précaire, il a continué à monter sur scène et à répondre aux sollicitations des organisateurs de manifestations culturelles. Avec sa mort, c'est un pilier spécial de la chanson sétifienne qui disparaît.
Pour nous parler davantage de Samir, on a joint par téléphone en France, où il vit, son ami et complice Bekakchi Khier, qui a trouvé moult difficultés à contenir sa peine et sa tristesse : «Généreux aussi bien sur qu'en dehors de la scène, Samir, que j'ai connu à la Jeunesse du Front de libération nationale (JFLN) dans les années 1960, respectait son art et son public. Je ne trouve pas de mots pour exprimer mon chagrin et ma douleur, car je viens de perdre un frère. La mort de Samir est une grosse perte pour la chanson algérienne, car il se distinguait par un s'taïfi propre à lui. Que Dieu ait son âme.»
Ami de longue date de Samir, le comédien Nouri Reguim, plus connu sous le surnom de «Camacho», qui a gardé le contact avec le défunt, évoque l'homme : «Malgré les affres de la maladie, Samir est resté courageux et égal à lui-même. Faisant un avec le s'taïfi, il manquera à son public, mais restera à travers son riche et indémodable répertoire, éternel. Il m'est impossible d'effacer de ma mémoire le visage de Samir à l'hôpital.»
«La chanson sétifienne vient de perdre un géant qu'on ne peut aussi facilement remplacer. Qu'on le veuille ou non, Samir occupait une place spéciale dans le st'aïfi. Allah ya rehmou», témoigne cheb Arras.L'interprète du fameux tube Sid El Khier Aamar lahrar, Tchier Abdelghani, perd sa voix : «On doit tout entreprendre pour continuer l'œuvre de Samir qui a donné une autre dimension à la chanson sétifienne, désormais orpheline.» Bref, Samir, qui avait cumulé plus de 45 ans de scène, a quitté ce bas-monde sur la pointe des pieds. Il repose depuis hier à Si El Khier où une foule nombreuse est venue lui rendre un dernier et vibrant hommage. Repose en paix Ya moul echech…


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