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Tipaza : Entendez-vous passer les chars ?
Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2009

Tipaza, bien sûr, ce sont surtout les ruines. Au-delà des vestiges, immergez-vous dans le temps des Romains, en l'an 39. Et vous verrez l'empereur Claude 1er fouler les pavés de marbre, les chars passer sur le Decamanus Maximus et les soldats se bousculer au théâtre de la ville pour partir en campagne…
Une brise chargée de l'odeur des pins vient rafraîchir les ouvriers travaillant depuis l'aube sur la grande muraille de plus de deux kilomètres. Sous un soleil de plomb, les habitants se hâtent ça et là. Ils finissent les préparatifs pour l'arrivée de Claude 1er. L'empereur romain rentre d'une campagne qui a duré plusieurs mois… Nous sommes en l'an 39, la fin de la journée approche, les derniers rayons se fondent dans la mer, une nuit paisible s'annonce sur Tipaza. Presque deux mille ans plus tard, par une après-midi aussi calme, nous voilà sur la même muraille. De larges escaliers, effrités par le temps, nous entraînent sur un sentier escarpé. De la verdure a poussé autour des pierres. Ils mènent aux vestiges d'une ancienne basilique judiciaire (l'équivalent d'un tribunal) datant du IIIe siècle.
Le lieu est si calme qu'on peut aisément imaginer les grandes oraisons monter jusqu'aux voûtes les plus éloignées. A cette époque, Tipaza était le prolongement de la région de Caeserea, un des foyers importants de l'art et de la culture gréco-latine qui côtoyaient sans complexe les restes de culture numide du temps de Juba II. En face, les montagnes semblent se déverser dans la mer. L'imposant mont Chenoua fait office de rempart naturel protégeant la ville, lui conférant la beauté des villes portuaires. Tipaza fut construite entre deux éminences rocheuses, sur un terrain en forme de V. Autour de nous, les arbres semblent avoir poussé des rochers, certains s'étalent, somptueux. Plus loin, d'autres ont plié sous l'autorité du vent marin.
Retour vers le site archéologique, une immensité de ruines dans un état de conservation jugé « acceptable » par l'Unesco en 2006. On accède au grand parc national de Tipaza par un imposant amphithéâtre en ruines. Tipaza est construite sur le même schéma que toutes les villes romaines. Djamil Labrous, archéologue et passionné par le site, explique sa conception : « Ce parc est traversé par deux axes ingénieusement tracés pour : le Decamanus Maximus est un prolongement de la route qui reliait Icosium (Alger) à Caeserea (Cherchell, Bou Ismaïl…). Le second est le Cardo, une voie perpendiculaire qui fait angle avec le Decamanus Maximus. » Vers l'ouest, en cheminant sur le Decamanus, on se retrouve face à une spectaculaire fontaine appelée nymphée, en forme de demi-cercle, où l'eau ruisselle continuellement, débordant sur les marches de marbre et tombant en cascade entre les larges colonnes.
« On dit que le nymphée de Tipaza est le plus beau d'Afrique du Nord. Ce répartiteur d'eau était entouré de statues gréco-romaines », poursuit Djamil Labrous. « Ce que j'apprécie dans ce site, c'est que les traces romaines sont toujours intactes, malgré le temps qui passe. Ce site est par exemple mieux conservé que celui de Timgad. Quand je vois le nymphée, je pense à la luxuriante végétation qui devait pousser à l'époque ! », raconte Sarah, étudiante en architecture, qui vient souvent sur le site pour ses recherches et ses concours d'architecture. « Pour ma dernière année, je présenterai un projet architectural s'inspirant du modèle romain. Je trouve ces installations plus ingénieuses que celles qu'on trouve aujourd'hui.
Changement de cap. Du côté de la porte Caeserea se trouve le théâtre romain, construit sur un noyau central artificiel. Là se tenaient des spectacles, principalement axés autour des divinités de l'époque : Jupiter, Mars, Vénus.... Quand l'empereur partait en campagne, c'est aussi là que se recrutaient les volontaires. « Le théâtre démontre l'importance de l'art et de la culture dans la ville, précise Djamil Labrous. C'était un signe de prestige. La scène, les voûtes extérieures et quelques gradins sont bien préservés. L'érosion a fait son travail mais ils demeurent toujours remarquables. »
En quittant le théâtre par un autre sentier, on se dirige vers la basilique chrétienne, construite au IVe siècle, car même si on le sait peu aujourd'hui, Tipaza fut fortement marquée par le christianisme. Les monuments religieux, les inscriptions, le cimetière chrétien et les basiliques attestent de l'impact de cette religion sur des populations à l'origine… polythéistes ! A l'est comme à l'ouest, de vastes nécropoles chrétiennes se groupent autour de deux sanctuaires ; à l'ouest, c'est la chapelle de l'évêque Alexandre ; à l'est, neuf sarcophages, placés sur une sorte d'estrade, renferment les corps des évêques.


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