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Alger : à la recherche d'un gestionnaire
Squat des rues, prolifération du marché noir
Publié dans El Watan le 06 - 03 - 2005

Alger perd ses repères. Le plaisir de flâner à travers ses rues et ses boulevards n'est plus le même. Siroter un café sur les terrasses de la ville, patienter le temps d'une prochaine projection à la cinémathèque, faire le lèche-vitrine à travers le centre de la capitale sont autant de vagues souvenirs d'une époque pas si lointaine.
Aujourd'hui, le centre-ville est deserté. El Hamiz et El Djorf lui ont ravi la vedette.L'inertie de ses gestionnaires a profité aux vendeurs à la sauvette et à la mafia des trottoirs. C'est dire que l'espoir de redonner à Alger un vrai visage d'une capitale méditerranéenne chaude et accueillante s'est estompé avec le projet du parcours du millénaire initié par Cherif Rahmani, actuel ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire... Emergeant du lot, l'APC de La Casbah a toutefois gagné le pari d'éradiquer ses marchés informels. Y aura-t-il des émules ? On avait cru que le grand branle-bas de combat initié à l'époque du GGA allait remettre les choses aux normes dans la capitale. Et que le taureau allait être pris une fois pour toutes par les cornes pour donner du lustre à une capitale censée être belle et attractive. En vain. Au fil du temps, on se rend compte que ce n'est qu'un feu de paille. Alger n'arrive pas à se débarrasser de sa grisaille et la puissance publique éprouve des difficultés à maîtriser la gestion de la cité en préférant investir dans le paraître que dans l'être. Mais le cœur de la ville ne daigne battre qu'au rythme des pulsations d'une génération nouvelle. La bonhomie, qui participait au charme d'une ville, a laissé place à des espaces mornes. Nombre de grandes boutiques se sont reconverties en négoce plus rémunérateur pour goinfres sans goût, sommes-nous tenus de dire. L'ambiance bon enfant a déserté les quelques terrasses de café. Les salles de cinéma ne drainent plus le beau monde qui, autrefois, se mettait sur son trente et un pour aller voir un film. Autres temps, autres mœurs. Au motif de réduire le chômage, des pans de trottoirs sont livrés à des revendeurs qui ne font plus dans la sauvette. Ceux-là mêmes qui, au vu et su de la municipalité, font leur « gagne-pain », au moment où les nababs font leurs choux gras. Le long de certaines artères, les arcades débordent de produits « in là-bas » et les places - à ciel ouvert - s'arrachent à coup de dizaines de millions de centimes comme c'est le cas le long des rues Bouzrina et El Kama, où le moindre empan squatté fait l'objet de lieu de business informel. Et advienne que pourra, semblent dire les petits revendeurs, qui narguent l'autorité publique, absente, sinon ferme les yeux... Pratiquement, il est devenu impossible au piéton, au même titre que l'automobiliste de se frayer un chemin au milieu de cet infernal et indescriptible capharnaüm. D'autres tronçons du patrimoine routier sont « confisqués » à l'usager de la route. Des institutions publiques s'arrogent le droit de les accaparer en plaçant barrières et garde-fous, fermant ainsi des voies d'accès (passages, culs-de-sac, trottoirs) qui, autrefois, étaient libres. Par ailleurs, Alger s'enlise et le cadre bâti offre un aspect de plus en plus lugubre. Un constat ressassé maintes fois, me diriez-vous ! Les ouvrages d'utilité publique souffrent des chantiers interminables effectués sur des réseaux d'AEP, d'assainissement et d'électricité. Des travaux où la défection est criante et la coordination laisse à désirer, sinon absente entre les différents intervenants. Les permissionnaires ne voient pas utile, en dépit du décret exécutif (v/J.O décembre 2004) relatif à la remise en l'état de l'immobilier routier, d'assurer comme il se doit la tâche qui reste une énorme plaie dans le tissu urbain. Que de fois n'a-t-on pas signalé le manquement des entreprises chargées de la réfection du patrimoine routier truffé de trous béants, de crevasses et autres excavations ? A croire que le bel ouvrage n'a pas droit au chapitre. Comble de l'ironie, on s'échine à peindre et chauler des édifices alors que certains tronçons attendent des mois pour voir leurs tripes remblayées. Avec la restructuration de certaines structures de wilaya - gérées autrefois par le Conseil populaire de la ville d'Alger (CPVA) -, on avait espéré, enfin que la vie dans la cité allait être relookée dans ses nombreux aspects. Loin s'en faut, car les établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) qu'on a tenu à responsabiliser semblent gérer la chose publique dans l'à-peu-près. Des Epic qui, d'ailleurs, ont du mal à renflouer leurs caisses. D'autre part, il serait incorrect de diminuer la mission qui incombe à NetCom qui, convenons-en, ne ménage aucun effort pour rendre la cité moins lugubre. Des appels sont lancés à la population pour réglementer l'horaire de la collecte des ordures ménagères. L'administré, en revanche, semble s'en foutre royalement et n'en fait qu'à sa tête, faisant montre de comportement antisocial et de réflexe aux antipodes du geste responsable et citoyen. En sus du décor de gravats et autres immondices qu'on a appris à composer avec, il convient de citer le paysage qu'arborent nos lotissements urbanisables où le green n'a pas droit de cité. Les espaces verts s'essoufflent et le végétal, censé mettre du bémol dans notre vie trépidante, est relégué, à notre grand dam, au dernier plan. Alger doit repenser sa cité surtout avec les dernières pluies qui n'ont pas manqué de révéler encore plus l'image d'une mégapole qui pâtit d'une gestion atrophiée. N'est-ce pas qu'Alger prenait eau de toutes parts ? Même si ses artères, ses cafés, ses boutiques et autres places publiques ne désemplissent pas, Alger est loin de constituer cet espace attrayant pour la masse grouillante qui meuble l'espace urbain. La pluart des commerçants se plaignent de la viabilité commerciale, dans la mesure où les gens font leur emplette dans les souks du Hamiz et de Dubaï, dont nombre d'entre eux, faut-il le souligner, n'échappent pas moins à la comptabilité publique... Mais cela est une autre affaire.

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