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Une seule urgence : sortir le pays de la crise !
Publié dans El Watan le 12 - 02 - 2015

Ce système a non seulement réduit à la pauvreté les couches les plus défavorisées de la société mais il a mis à mal aussi les classes moyennes en Occident. Par ailleurs, l'on assiste en Europe à la faillite d'une classe politique prisonnière de ses calculs électoralistes, sans vision stratégique et de plus en plus talonnée par la montée fulgurante de l'extrême droite. Au Moyen-Orient et en Afrique, l'islamisme et son bras armé sont en expansion.
Daech, aujourd'hui, est non seulement une organisation disposant de financements considérables, dotée d'équipements militaires ultra- modernes et de moyens de communication puissants, mais c'est aussi un territoire important appuyé par une armée où affluent des djihadistes des quatre coins du monde. Daech compte d'ailleurs en faire le premier bastion de son «califat». Les attentats de Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher ont eu un retentissement international.
En ciblant Charlie Hebdo, l'attentat islamiste a frappé en France le noyau le plus solide de la résistance aux totalitarismes religieux et par cet acte d'une ignominie sans nom, l'islamisme politique a visé l'essence de toutes les libertés : la laïcité. Le sang du massacre n'avait pas encore séché que les compromissions avaient fait jour à Paris par l'invitation de quelques dictateurs notoires et de porte-voix de l'islamisme politique. Le décès du monarque saoudien ne tarda pas à en révéler toute leur ampleur.
Les déclarations scandaleuses auxquelles se sont livrées des personnalités politiques après le décès d'un roi, exportateur d'une idéologie mortifère, le wahhabisme et coffre-fort du terrorisme islamiste, en sont la parfaite illustration. En osant déclarer que le roi Abdallah était «un grand défenseur des femmes», la directrice du FMI a montré que la reptation à l'islamo-business était sans bornes ! Les illusions de l'Occident ont encore la peau dure et sont loin d'être balayées par les faits, aussi solides et féroces soient-ils.
Mais la très large mobilisation en France et la résonance mondiale qu'a suscité cet épisode sanglant de l'islamisme ont remis les pendules à l'heure en focalisant le combat politique sur l'enjeu principal : la laïcité, garantie de la libre expression et du vivre- ensemble. Notre expérience collective nous a appris et nous le fait savoir tous les jours que le mélange de la politique et de la religion est un cocktail explosif dangereux qui mine la stabilité de la société et conduit à son éclatement. La leçon à tirer de cette barbarie est claire : la lutte contre l'islamisme politique ne peut pas s'inscrire exclusivement dans un cadre sécuritaire.
Elle doit aussi s'attaquer à ses racines, c'est à dire à sa matrice idéologique sans perdre de vue que ce combat politique est long et implacable. Manifestement, le pouvoir algérien est dans le déni de la réalité. Pourtant, le terrorisme islamiste, qualifié cyniquement de «résiduel» depuis près de deux décennies, continue à semer la mort, à endeuiller les familles, comme celles des deux gendarmes assassinés cette semaine à El Adjiba (Bouira), par manque de vigilance, dû à la concorde nationale.
Préoccupé uniquement par sa survie politique, le pouvoir met ses 2 fers au feu. Il permet, d'une part, à son ministre des Affaires étrangères de le représenter à la manifestation parisienne du 11 janvier, d'autre part, il encourage en sous-main les manifestations islamistes contre Charlie Hebdo. Le pouvoir joue à l'apprenti sorcier : en lâchant la bride aux forces les plus fascisantes de la société, il s'appuie sur leurs vociférations pour en faire un repoussoir et neutraliser les forces démocratiques en captant leur soutien.
Englué dans le compromis islamo-conservateur, il refuse de clarifier le rôle du religieux dans la cité. Or, il est plus que jamais urgent de faire de la mosquée un espace de spiritualité et de concorde et du prêche, un message de paix et de tolérance. Il est impérieux de mettre un terme aux prêches qui déversent des torrents de haine entre les communautés d'un même pays et les remontent les unes contre les autres comme cela se passe aujourd'hui dans le M'zab.
Il est plus que pressant d'interdire ceux qui jettent l'anathème sur les démocrates et appellent au meurtre des intellectuels comme cela s'est produit récemment contre le journaliste et écrivain Kamel Daoud. Jusqu'à quand la pensée sera t-elle à la merci de fatwas ? Au plan économique, la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole a exacerbé la crise générale du pays et d'aucuns s'interrogent sur sa gravité et ses voies de sortie. Comment est-il possible à un pouvoir, dirigé par un autocrate fantôme qui a nourri son peuple au biberon de la rente et qui n'a jamais pensé à l'après-pétrole, de rebondir face à une situation qu'il s'était sciemment refusé d'anticiper ?
Acculé par la conjoncture internationale, le pouvoir pense avoir trouvé la parade à la crise en tentant de propulser de façon précipitée le pays vers l'exploitation du gaz de schiste. Mais la mobilisation citoyenne du Sud, et en particulier celle de In Salah, a gagné quelques villes du Nord et semble avoir rebattu les cartes de l'option envisagée par le pouvoir. La question du gaz de schiste est de toute évidence un problème complexe qui met en jeu des données multiples.
Elle appelle impérativement à un débat national, serein et large, impliquant l'Algérie entière, le Nord comme le Sud, et ce, pour préserver les équilibres écologiques du Grand Sud et sortir de la politique irresponsable de la rente. Tandis que la situation sociale empire et que le pays sombre dans les jacqueries, le spectre de la partition menace l'unité du pays. Le pouvoir est aux abois. Il manœuvre et louvoie. Certains démocrates ne prennent malheureusement pas la mesure de la dangerosité de la situation présente et font diversion par leurs prise de position politique aux questions brûlantes qui taraudent le pays.
Le RCD continue sa lune de miel avec les égorgeurs et Saïd Sadi brouille la scène politique en bottant sur la touche de l'Histoire. Le FFS, quant à lui, négocie le ralliement du FLN à sa «conférence du consensus» en passant sous ses fourches caudines. Ce qui ressemble à une normalisation qui n'avoue pas son nom. Rappelons nous, il y a vingt ans c'était déjà la trahison de San't Egidio ! L'heure n'est ni aux coups d'éclat personnels, ni aux rodomontades régionalistes, ni aux calculs électoralistes. Le pays a besoin d'un électrochoc car le statu quo mène au suicide. Les forces démocratiques et républicaines ont un rôle capital à jouer en ces moments lourds de menaces pour l'intégrité du pays.
Le système politique actuel doit partir. Il n'est pas viable et toutes ses solutions ont conduit au naufrage. C'est pourquoi, la construction du rassemblement, auquel devraient tendre toutes les forces patriotiques demeure l'impératif central à atteindre pour aller pacifiquement vers une transition républicaine et définir ensemble une alternative crédible et salutaire avant que le pays ne tombe dans le chaos et ne bascule vers l'inconnu.


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