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Paris . de l'histoire au spectacle, le cabaret tam-tam : revolvers sous paillettes
Publié dans El Watan le 28 - 02 - 2015

De quoi replonger les nostalgiques des années cinquante à soixante-dix dans les profondeurs des cabarets orientaux parisiens et faire découvrir aux nouvelles générations une épopée qui rattachait la promotion des identités artistiques du Maghreb et du Machreq aux luttes contre la colonisation.
Le spectacle «Cabaret Tam-Tam» se veut un voyage dans le Paris oriental d'antan avec l'évocation de grandes figures, comme la diva Oum Kalthoum, le rossignol du Nil, Abdelhalim Hafedh, ou encore des artistes de la diaspora musicale maghrébine, comme Warda Al Djazaïria ou Souad l'Oranaise. Un retour réussi dans le quartier latin et Saint-Michel qui furent des adresses attrayantes pour tous ceux qui aimaient la musique orientale et s'émerveillaient devant les jeunes danseuses aux formes ondulantes.
Conçu par Meziane Azaïche, le spectacle «Cabaret Tam-Tam» nous fait découvrir, entre autres, la trajectoire et la vie, hautes en couleur, d'un personnage atypique, l'Algérien Mohamed Ftouki (lire ci-dessous). Il jouera un rôle prépondérant dans le développement du «Paris oriental». Séduit par l'ambiance musicale des bars et cafés arabes de l'époque, où se produisaient par exemple le crooner judéo-algérien Salim Hallali, ou le jazzman Mohamed El Kamel, il décide en 1949 d'ouvrir un restaurant à la rue Saint Séverin avec pour nom Le Grand Maghreb.
Mais l'administration française s'oppose à la notion même de Grand Maghreb. L'appellation rejetée,
Mohamed Ftouki opte pour l'enseigne Tam-Tam, très africaine, très exotique… Il se garde bien de confier son astuce à l'administration, car «Tam» est en fait l'acronyme des trois pays du Maghreb : Tunisie, Algérie et Maroc !
A l'instar des autres cabarets orientaux des années quarante, comme Al Djazaïr du compositeur Mohamed Iguerbouchène, le Cabaret Tam-Tam va devenir très vite un carrefour très animé de la culture arabe et maghrébine au cœur de la capitale française. C'est l'endroit où se produisent de grands noms de la chanson maghrébine, comme le Tunisien Mohamed Al Jamoussi, ou la jeune Algérienne Warda (qui deviendra Warda Al Djazaïria), la propre fille du gérant.
Le lieu sera un tremplin pour de nouveaux artistes arabes qui font leurs premières armes dans le monde du spectacle avant d'être repérés par les maisons de disques. Dix ans de nuits blanches et colorées où la danse se mêlait au chant et aux petits sketches. Le Tam-Tam est devenu alors une adresse incontournable pour les personnes avides des ambiances surchauffées d'Orient. Les adeptes de ce lieu refaisaient le monde autour des verres qu'ils consommaient en cascade. Ils trouvaient la parade à la douleur de l'exil en s'extasiant devant des danseuses aux longues jambes dévêtues et aux regards aguicheurs.
Mais tout cela cessera en 1958, année où Mohamed Ftouki, propriétaire et gérant du lieu, se voit obligé de quitter la France, accusé de cacher des armes pour le compte du FLN (Front de libération nationale). En pleine guerre d'indépendance, interdit de séjour en Algérie, il choisit le Liban comme nouvel exil. A Beyrouth, face au bleu azur de la Méditerranée, il se consacre à l'éducation musicale de sa fille Warda qui deviendra plus tard l'une des grandes figures de la musique algérienne et orientale.
Le spectacle «Cabaret Tam-Tam» donnera aussi à voir les souvenirs d'un personnage truculent, un photographe surnommé Clik-Clak Kodak qui a dressé au fil des ans une galerie de portraits d'artistes et de danseuses qu'il s'efforçait de convaincre, par des trésors de persuasion, à monter sur scène sous son objectif. Musique, danse, photographies, sketchs… C'est toute cette ambiance des cabarets orientaux parisiens, aujourd'hui effacée, que le Cabaret Sauvage se propose de remettre au jour sous son chapiteau propice à ce genre d'événements.
Tout en offrant aux spectateurs des éléments historiques et archivistiques, le spectacle «Cabaret Tam-Tam» (dont El Watan est partenaire média) devrait permettre au public de découvrir ou re-découvrir des pans oubliés de notre histoire culturelle et sociopolitique et de ses échos et impacts en France.
Une époque qui a permis à l'empreinte culturelle maghrébine et arabe de trouver place dans les traditions du music-hall à Paris. C'est aussi une opportunité pour dépasser les stéréotypes et les idées reçues liées à l'Orient et les cultures orientales.
Pour cela, on pourra compter sur les prouesses musicales et scéniques de la chanteuse et guitariste Samira Brahmia, et du flûtiste Nasser Eddine Dalil. Avec leurs musiciens, ils ont déjà offert un aller-retour émouvant dans le monde du «Barbès Café» à des milliers de spectateurs passionnés par de telles «reconstitutions». 
Le Cabaret Sauvage. La Villette, Paris 19e


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