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SETIF : Si Hamoudi Gouttel met fin à la séance de lecture
Publié dans El Watan le 15 - 03 - 2015

Le souvenir d'un éducateur ayant acquis la réputation d'être intraitable, intransigeant, correct, honnête et à cheval sur les principes, est éternel pour ses nombreux disciples qui l'ont accompagné à sa dernière demeure.
Ami du défunt depuis 1942, l'écrivain Mansour Hamouda est le mieux placé pour dresser le portrait d'une espèce d'hommes en voie d'extinction. «Hamoudi fut ce monsieur qui marqua des générations entières. Il voulut faire médecine mais le hasard en a décidé autrement. Inspiré probablement de la leçon de Socrate, il se fit accoucheur d'esprits. Il y réussit et eut un long et honorable parcours.
C'est d'Annaba dont il dirigeait l'Académie qu'il mit fin à sa carrière et prit sa retraite. Il revint au «bercail» (Sétif s'entend) et y vécut des années apparemment en bonne santé tandis qu'insidieusement couvait une maladie qui allait lui éroder la mémoire puis la verve. Il résista farouchement en souffrant mais, vaincu, il finit par être sa propre ombre, ne reconnaissant plus personne», souligne d'emblée l'ami du défunt, qui tient à retracer le dernier voyage de Si Hamouda, l'autre élève de l'ex-collège Eugene Albertini (actuellement Lycée Mohamed Kerouani), ainsi que son incommensurable parcours professionnel. «Parmi ceux, nombreux, qui l'ont accompagné à sa dernière demeure, des papis, aujourd'hui retraités, furent ses disciples. Il les a connus élèves puis promus enseignants à leur tour. Ils en sont toujours fiers.
En chuchotant ils se rappellent le perçant regard du maître qui fouillait à travers l'expression des différents visages pour s'assurer que le message de la leçon est bien passé. Qu'un seul élève peine à suivre, il est aussitôt pris en charge pour rattraper le groupe ou, si le blocage est alarmant, le maître le gardera après la sortie une demi-heure et parfois davantage pour un soutien individuel approprié, combien même cela devait nécessiter plusieurs séances.
Monsieur Gouttel me disait souvent que la leçon de lecture dans ses classes était un moment crucial et ne laissait aucun élève indifférent. Il savait titiller la curiosité des enfants à travers leur imaginaire il faisait naître et se développer la réflexion qui les menait de la compréhension vers l'exercice du jugement tandis que se structurait progressivement la pensée des uns et des autres», poursuit Mansour Hamouda. Le visage attristé est marqué par la perte d'un être cher.
L'auteur de «Moi m'sieu, moi m'sieu, moi m'sieu» s'offre un temps mort. Une fois l'émotion évacuée, il reprend son témoignage. «Homme de science, matheux, Hamoudi réprouvait tout ce qui manquait de logique.
A cela il ajouta l'inébranlable foi en ce qu'il faisait aussi bien en tant qu'enseignant, qu'inspecteur formateur. Lors des conférences qu'il organisait au profit des enseignants, des moments inoubliables, il se prêtait au jeu subtil de la confrontation pédagogique et à la querelle d'école qu'en fait il provoquait, pour susciter le débat, l'échange et parfois l'aveu des difficultés rencontrées.
A aucun moment cependant, il ne s'adonna au bourrage de crânes. Il écoutait tout son monde et à ce titre, il fut un accompagnateur et un rassembleur. Toute son activité se caractérisait par la rigueur. La rigueur, une qualité sans faille qu'il a forgée tout jeune dans le scoutisme et qui le marquera sa vie durant pour en faire un Monsieur», précise notre interlocuteur qui, à travers des mots appropriés, a salué comme il se doit, un homme juste.


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