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Les 10 questions qui fâchent
Publié dans El Watan le 10 - 04 - 2015


Que sont devenus les patrons frondeurs ?
«Arrêtons de croire que les chefs d'entreprise étaient contre le quatrième mandat, le seul qui a osé exprimer tout haut ce que pensent les autres c'était Slim Othmani», déclare Sofiane Mabrouki, économiste. «Le FCE (Forum des chefs d'entreprises) a connu une grande division lorsque Bouteflika a annoncé sa candidature pour un 4e mandat. Même si certains ne le diront pas en public, ils n'étaient pas partants pour apporter leur soutien. Forcés ou manipulés, ils ont fait comme par le passé, en soutenant les deux précédents mandats du président.» Cependant, le contexte politique est différent. «Avant que Bouteflika ne déclare sa candidature, aucun chef d'entreprise n'avait exprimé son soutien, mais depuis l'annonce les choses ont changé ! L'heure était à celui qui en faisait le plus pour s'attirer la bienveillance du clan présidentiel. Pour un patron, c'est toucher le fond que de s'adonner à ce genre de spectacle», avoue un chef d'entreprise.
Le 15 mars 2014, Slim Othmani, PDG de Roubia, présente sa lettre de démission au président du FCE, Réda Hamiani. Il écrit : «Je tiens à préciser que ma démarche ne cherche en aucun cas, contrairement à ce que vous pourrez le penser, à monter un front d'opposition à un quelconque candidat à l'élection présidentielle. Ceci relevant du champ strictement privé de mes opinions personnelles et ne regarde que moi. Il s'agit tout simplement d'une question de principe que vous n'avez pas eu le courage, en votre qualité de président, de faire respecter», s'insurge-t-il. Depuis cette annonce, le patron des Nouvelles conserveries algériennes (NCA) Rouiba, aussi président du think-tank Care est monté au créneau pour combattre, à son niveau, la corruption dans les entreprises algériennes. Pour lui, «le pouvoir doit changer de regard» sur la manière de gérer l'économie.

Où est passé le rapport de l'Union europénne ?
Après une polémique (l'Union européenne disait qu'Alger ne s'était pas manifesté à temps), finalement, la première Mission d'observation électorale déployée par l'Union européenne, arrive le 30 mars 2014 à Alger. Dans un rapport d'une soixantaine de pages, publié cette semaine dans El Watan, les deux experts de l'Union européenne entament leur évaluation en soulignant que les enjeux du scrutin présidentiel sont «principalement» concentrés autour de la candidature du Président sortant à un quatrième mandat. Ils soulignent que «l'annonce de la candidature de Bouteflika s'est réalisée sur fond de reprise en main des postes-clés de l'Etat.
Elle a été précédée par un profond remaniement gouvernemental, en septembre 2013, conduisant au remplacement de près de la moitié des ministres, dont ceux de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, ainsi que la nomination de proches du Président à plusieurs postes importants de l'administration publique et des institutions de la République, à l'image de la présidence du Conseil constitutionnel». Ils rapportent que «si la réélection de Bouteflika était attendue, notamment en raison des rapports de force politiques et des conditions de la campagne, les résultats ont toutefois surpris nombre d'interlocuteurs de la MEE-UE de par l'ampleur de la victoire du Président sortant dès le premier tour». «Au vu de l'absence de traçabilité dans l'établissement des résultats, il apparaît difficile, à ce stade, de se prononcer sur la crédibilité des chiffres annoncés par le Conseil constitutionnel», constatent les experts dans leur rapport. De ce fait, la MEE-UE relève qu'en matière juridique, la réforme du cadre électoral reste «incomplète».
L'adoption de la loi organique n°12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral a apporté «certaines améliorations» au cadre juridique applicable à toutes les élections, toutefois elles n'ont répondu que partiellement aux préoccupations d'une partie des forces politiques et de la société civile qui réclamaient, entre autres, la mise en place d'une administration électorale indépendante et l'assainissement du fichier électoral. Elles ne semblent pas apporter des garanties suffisantes pour assurer la transparence du processus électoral. S'appuyant sur les doutes exprimés par nombre de leurs interlocuteurs, les deux experts de l'UE relèvent qu'un scrutin organisé «uniquement par les pouvoirs publics est ici perçu comme ‘‘non crédible'' en raison notamment du parti pris supposé de l'administration électorale et des magistrats en général, eu égard aux scrutins antérieurs».
Enfin, ils n'ont pas manqué de rappeler que les 31 recommandations de la Mission d'observation électorale de l'Union européenne formulées au lendemain des législatives de 2013 concernant «le manque de transparence et l'absence de traçabilité des résultats, la faiblesse du cadre institutionnel et juridique, l'insuffisante indépendance de l'administration électorale et la nécessité d'une participation de la société civile» n'ont pas été appliquées.

Que fait Yasmina Khadra ?
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Yasmina Khadra n'a jamais eu peur des représailles depuis qu'il a annoncé, fin 2013, sa candidature à la présidentielle de 2014. Avant de se retirer en mars, quelques semaines avant l'élection, faute d'avoir obtenu suffisamment d'«istimarate» en vertu du code électoral. «Je pense qu'on m'a barré la route, mais c'était à moi de savoir contourner les obstacles.
Par ailleurs, certains de mes comités de soutien étaient infiltrés», a-t-il expliqué à l'époque. A deux semaines de la réélection du Président, il qualifie le quatrième mandat de Bouteflika de «fuite en avant suicidaire».
Tout en avouant que «le malheur des Algériens vient d'une gouvernance autiste et de la corruption pratiquée comme un sacerdoce». L'ancien officier supérieur de l'armée algérienne, marqué par la lutte contre les groupes armés islamistes, est finalement retourné à l'écriture. Sa dernière apparition remonte au mois de janvier, où il commentait sur Al Jazeera les derniers événements de l'attaque de Charlie Hebdo.
Yasmina Khadra est également revenu sur sa candidature à la présidentielle en déclarant : «Les Algériens n'ont pas une vie normale. Ils sont dans l'angoisse permanente, dans le stress. Ils se lèvent le matin avec un million de problèmes et le soir ils s'endorment avec un milliard de problèmes. Ils n'ont pas le sentiment d'améliorer les choses quotidiennement. Au contraire, ils ne s'arrêtent pas de s'enliser et de sombrer. Ce n'est pas le terrorisme qui me fait peur, c'est le renoncement. Aucun peuple ne peut survivre à ça.»


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