Au début de l'année 2004, l'acteur français s'est déplacé, accompagné de sa fille et d'un groupe d'oenologues à Tlemcen, en plus de journaliste d'un magazine français, à bord d'un jet privé mis gracieusement à sa disposition par l'ex-golden boy algérien Moumène Khalifa. L'objet du voyage n'était pas un quelconque repérage pour une éventuelle production cinématographique, mais pour superviser son domaine viticole, anciennement appelé Saint-Jean, situé à Saf Saf, à l'est de la ville des Zianides. Très heureux de l'acquisition des 150 hectares donnant les meilleurs crus de la région méditerranéenne, M. Depardieu nous avait accordé le privilège d'accéder aux laboratoires, en fait la vieille chapelle du même nom, aménagée. On avait même eu le droit d'assister à l'opération de « goûtage » du vin, le premier : « Vous avez là, un des meilleurs vins du monde qui sera commercialisé dans les restaurants les plus huppés de Paris, pour ne parler que de la France », nous avait-il confié alors. Il faut dire qu'à l'époque, cette visite était placée sous le sceau de la discrétion, si bien que notre présence avait quelque peu gêné de hauts responsables de l'époque. Même si, à l'époque toujours, l'ONCV préférait plutôt le terme de partenariat avec l'acteur qu'une concession accordée au profit de ce dernier. « La prochaine fois, on fera un méchoui, ici chez moi », nous avait promis Gérard. Cependant, ce dernier n'est plus retourné dans son domaine. Des indiscrétions expliquent que « Depardieu a disparu juste après la chute de Moumène Khalifa ». Mais, à combien est revenu l'investissement de Depardieu dans le domaine Saint-Jean ? Et qu'en est-il devenu aujourd'hui ? Chapelle et vignes sont toujours là…