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Les raisons de la dévaluation du dinar
Publié dans El Watan le 03 - 08 - 2015

Hier, dans le bulletin des cotations hebdomadaires des billets de banque et des chèques de voyage, valables à compter du 2 août, 1 dollar valait 103,63 dinars à la vente et 97,66 dinars à l'achat.
Il est vrai que le billet vert ne s'est jamais aussi bien porté que ces jours-ci, mais la chute de la valeur du dinar par rapport au dollar – un plus bas historique – a été amorcée depuis au moins le début de l'année dernière ; notamment après l'atténuation des tensions inflationnistes qui ont marqué l'année 2012 et une partie de l'année 2013.
A la fin du mois de juin 2014, commençait alors une longue agonie des cours du pétrole brut, 1 dollar valait 78,87 dinars, mais la dépréciation allait être plus prononcée au second semestre de l'exercice 2014, puisque le dinar a perdu encore au change, atteignant 87,95 dinars pour un seul dollar à fin décembre 2014.
Au premier trimestre de l'année en cours, la tendance a été à nouveau à la baisse. Dans sa dernière note de conjoncture, analysant les agrégats financiers et monétaires des trois premiers mois de 2015, la Banque d'Algérie reconnaît sans ambages une dépréciation de la valeur du dinar, mais qui ne datait pas de cette année.
«Le cours du dinar s'est déprécié de 11% contre le dollar américain entre fin décembre 2014 et fin mars 2015, suite à l'impact du choc externe de grande ampleur sur les fondamentaux», lit-on dans la dernière note de conjoncture de la Banque d'Algérie. Toutefois, cette autorité monétaire juge que le taux de change effectif réel du dinar algérien reste apprécié par rapport à son niveau d'équilibre de moyen terme, en situation d'élargissement du différentiel d'inflation et de tensions sur les marchés des changes.
Au second trimestre 2015, la valeur du dinar a encore chuté face au dollar. Et c'est ce qu'on pouvait lire aisément sur le tableau des cotations hebdomadaires diffusé par la Banque centrale. Cette tendance à l'érosion du cours du dinar est expliquée officiellement par l'appréciation du billet vert. Il est aussi le reflet d'une économie «en manque de compétitivité», de l'avis même du premier argentier du pays qui a eu à s'expliquer sur cette question, il y a de cela quelques jours.
Cependant, le ministre des Finances n'a pas osé aller au bout de sa pensée pour expliquer par A+B qu'un dinar surévalué est si nuisible à l'économie du pays, notamment en cette conjoncture d'une délicatesse qui commande la plus grande prudence.
En effet, le dinar, qui était jusqu'ici surévalué, de l'avis même de la Banque d'Algérie qui tentait d'étouffer le feu inflationniste de 2012 par son moyen de politique monétaire, ne pouvait plus l'être en cette période de raréfaction des ressources en devises et de faibles rendements de la fiscalité pétrolière. La valeur de la monnaie nationale est, certes, la résultante d'un calcul de la Banque d'Algérie, suivant un régime de change flottant dirigé, mais elle suit aussi l'évolution des fondamentaux de l'économie.
Depuis juin 2014, ces fondamentaux changent et prennent une tournure à la baisse, ce qui justifie en grande partie le changement de comportement chez les laborantins de la Banque d'Algérie. En d'autres termes plus simples, il n'est plus judicieux que le dinar concourt à la subvention des importations au détriment de la production nationale.
Un dinar moins évalué sert aussi à atténuer les conséquences du choc pétrolier sur les recettes de la fiscalité pétrolières. Pour un pays dont les hydrocarbures représentent la ressource dominante dans les exportations, il est souvent recommandé de fixer la valeur de la monnaie par rapport au prix de cette ressource dominante.
S'il est vrai que ce modèle n'est pas près à faire son petit bout de chemin en Algérie pour diverses raisons, mais depuis que la chute des prix du pétrole s'est fait ressentir sur les fondamentaux de l'économie, les experts de la Banque d'Algérie semblent avoir pris en charge les variations des cours du pétrole dans la fixation de la valeur du dinar.
Cela dit, la valeur actuelle de la monnaie nationale, certes sans cesse en décroissance, est liée à une conjoncture, à des choix et à des comportements en temps de crise. Mais le retour des tensions inflationnistes (5,5% en juin) pourrait fausser les calculs.


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