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Lettre ouverte du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique au président de la République
Publié dans El Watan le 21 - 01 - 2010

A Monsieur le président de la République algérienne démocratique et populaire
Permettez-nous de venir aujourd'hui respectueusement solliciter votre attention en tant qu'ultime recours pour une corporation qui s'estime lésée dans ses droits légitimes d'abord, mais aussi et surtout en votre qualité de garant des droits consacrés par la Constitution, en particulier le droit à la santé de nos concitoyens, droit qui vient de se trouver — et nous disons cela sans surenchère aucune — gravement hypothéqué. Votre ambitieux programme de réformes, dans le secteur de la santé en particulier, avait suscité enthousiasme et adhésion parmi nos rangs. Nous nous étions réjouis qu'à juste titre vous ayez placé le facteur humain au cœur de ces réformes, en insistant sur la nécessité de mettre en place les dispositifs à même d'assurer la motivation des personnels de la santé, à travers notamment, l'élaboration des statuts particuliers. Pour le Syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique, l'attente était langue. Notre vœu en tant que partenaire social était de rompre avec la ligne purement revendicative pour nous inscrire de manière active dans une démarche d'accompagnement des réformes et de relèvement des nombreux défis qui attendent notre système de santé. Car notre corporation a souffert, non seulement d'un régime salarial injuste et démotivant, mais aussi de nombreux facteurs déstructurants qui obèrent encore à ce jour tous les efforts pour sortir nos établissements de santé de l'ère de la contre-performance.
Nous espérions qu'avec ce nouveau statut allait prendre fin la longue série d'injustices infligées aux praticiens spécialistes de la santé publique, du fait des dispositions statutaires discriminatoires qui se sont progressivement accusées au fil des différents statuts depuis celui de 1982. Cette dérive se fondait non pas sur un quelconque impératif d'ordre juridique ou réglementaire, mais uniquement sur l'arbitraire et le préjugé. Hélas, après un début de réhabilitation à la faveur du statut d'octobre 2002, la dernière mouture de statut particulier adoptée en conseil de gouvernement constitue à cet égard une douloureuse régression. Le corps des praticiens spécialistes de la santé publique représente l'ossature de la couverture en soins spécialisés à travers tout le territoire national, telle qu'elle s'adresse à la majorité de la population. L'effort considérable consenti en matière de densification des structures sanitaires et les moyens colossaux qui sont actuellement mobilisés ne peuvent permettre d'atteindre les objectifs souhaités si n'est pas réalisée la stabilisation de ce corps, non seulement dans le sens de la meilleure couverture géographique possible, mais aussi dans le sens de captation des compétences, de stabilité des effectifs, et de structuration hiérarchique à même d'assurer une supervision technique seule garante de soins de qualité. Sur cette voie, ce nouveau statut n'est rien moins qu'un dangereux écueil. Le rétablissement de la carrière dans le statut d'octobre 2002, que vous avez signé Votre Excellence, et dont pourtant certaines dispositions n'ont jamais été appliquées à ce jour, fut un premier pas vers la réhabilitation des praticiens spécialistes. L'espoir de poursuivre sur cette voie en remédiant à ses insuffisances à la faveur du nouveau statut à venir a certainement joué dans l' étoffement de nos effectifs ces dernières années. Pour atteindre ce but, notre syndicat s'est inscrit de manière volontaire et responsable dans la voie de la concertation et du dialogue constructif avec notre ministère de tutelle. Un projet de statut élaboré conjointement et défendu par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a été rejeté par la direction générale de la Fonction publique qui nous impose un statut particulier serti de dispositions discriminatoires en matière de classification et de bonification des postes supérieurs, notamment et une progression de carrière tronquée, vidée de sa substance. La grande désillusion que constitue ce nouveau statut va avoir comme conséquence inévitable une véritable saignée parmi nos rangs et risque de ruiner nos espoirs de voir se constituer des équipes soignantes stables et performantes à travers tout le territoire national. La couverture assurée grâce au dispositif du service civil, auquel d'ailleurs les praticiens spécialistes de la santé publique sont les seuls à être astreints, ne doit pas se leurrer, car celui-ci n'assure qu'une couverture sanitaire fragile, assurée par des effectifs jeunes, inexpérimentés, non encadrés et surtout instables.
En effet, nombreux sont ceux qui optent pour le service civil dans les zones enclavées à seule fin d'en raccourcir la durée pour embrasser au plus vite une autre carrière plus lucrative. Ainsi, ce que nous voyons s'évanouir, c'est non seulement l'espoir d'une carrière digne et décente pour les professionnels que nous sommes, mais c'est aussi l'espoir de voir notre système de santé rompre enfin avec la dynamique de l'échec, et surtout l'espoir d'assurer à nos concitoyens des soins pérennes, de qualité, accessibles partout et par tous. Excellence, Ayant grande foi en votre esprit d'équité et votre sens de la justice, la corporation est dans l'attente d'une mesure qui la réhabilite dans ses droits légitimes. Pleinement convaincus de votre volonté d'œuvrer à asseoir un système de santé performant répondant aux aspirations de notre peuple, nous plaçons en vous cet espoir. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre très haute considération et de notre profond respect.
P/Le bureau Exécutif Le Président Dr Mohamed Yousfi Alger, le 18 janvier 2010


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