La Côte d'Ivoire a entamé la préparation du match face à l'Algérie, quelques instants seulement après le coup de sifflet final de la rencontre Ghana - Burkina Faso (1-0) qui a scellé le sort et le classement dans ce groupe (B). Cabinda. De notre envoyé spécial L'incertitude concernant l'identité de l'adversaire en quart de finale (dimanche) a fait dire au coach, Vahid Hallilodzic, la veille du match Ghana - Burkina Faso : « Il faut attendre le résultat de ce soir (mardi) pour parler de notre adversaire en quart de finale. J'ai visionné les matches du groupe de Luanda, J'ai pris des notes sur les deux qualifiés (Angola - Algérie) et dès la séance programmée en soirée, en raison du match qui nous intéresse, nous établirons notre plan de bataille. » Ce volet est prêt. La séance de mardi soir a permis de voir que les joueurs ivoiriens ont affûté leurs armes, à l'image de « l'Anglais » Didier Zokora qui se dépense sans compter à l'entraînement et en cours de match. Le souci premier de l'entraîneur est de réajuster la défense en l'absence de Eboué (suspendu). Lors de la petite séance tactique, il a placé Demel sur le côté droit. C'est un joueur au physique impressionnant et aux qualités physiques audessus de la moyenne. Les Verts doivent garder un œil sur lui et ses montées offensives. Pour les autres compartiments, le staff a le choix. Bakary Koné, Kader Keita, Harouna Dindane, sont de talentueux attaquants et en même temps de luxueux remplaçants. C'est aussi un plus pour la Côte d'Ivoire. Abordé par les confrères ivoiriens, en marge de la séance d'entraînement de mardi soir, pour recueillir ses impressions sur le rendez-vous face à l'Algérie, le coach bosniaque de la Côte d'Ivoire a répondu : « L'Algérie est une très bonne équipe comme l'indique sa présence en quarts de finale et sa qualification à la Coupe du monde. Elle renferme beaucoup de joueurs de talent qui jouent presque tous en Europe à l'image de Ziani, Bougherra, Antar, Meghni, Yebda, Belhadj… nous allons bien l'étudier avant le match de dimanche. » Cette tâche était prise en charge juste après le match Angola - Algérie par une partie des membres du staff technique. Afin de protéger ses joueurs de la pression des journalistes, l'entraîneur a décidé d'imposer le huis clos (entraînement) jusqu'au match contre l'Algérie. Il cherche à isoler ses joueurs au maximum. La seule fois où lui et ses joueurs apparaîtront avant le quart de finale, ce sera vendredi (18h45) pour l'unique conférence de presse de la semaine. « Vous avez peur de l'Algérie ? » lance un journaliste d'Abidjan en direction des joueurs lorsqu'ils quittent le terrain annexe. Un éléphant en sueur lui répond : « Nous n'avons peur de personne, mais on respecte tout le monde. C'est une règle de base en football. Si tu enfreins cette règle tu te mets en difficulté. C'est ce que nous ne voulons pas. C'est un match comme les autres et nous ferons le maximum pour le remporter. » C'est cet état d'esprit qui prévaut au sein du groupe et qui représente une de ses forces majeures. Didier Dgogba, « le grand frère » comme l'appellent ses camarades, montre l'exemple à l'entraînement. Automatiquement, les autres suivent. Il est le relais entre le coach et les joueurs. Heureuses sont les sélections, comme la Côte d'Ivoire, qui reposent sur un effectif aussi riche. C'est cet adversaire que l'Algérie tentera d'éliminer dimanche à Cabinda. Un gros morceau et un difficile pari.
