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Festival «off» d' Avignon : La force de vie d'une écrivaine
Publié dans El Watan le 17 - 08 - 2015

Le témoignage est aussi intense qu'exceptionnel. L'écrivaine Marguerite Yourcenar, de l'Académie française, avait accepté dans les années 1970 une discussion au long cours avec le journaliste Mathieu Galey.
Loin d'être un simple jeu de questions-réponses, l'amitié qui les liait permet, sans jamais succomber à la connivence, au don de soi d'une grande dame de la littérature française, poussée par le rebond toujours à propos de l'intervieweur. Elle en parlait au détour d'une interrogation du critique littéraire, et on se demande si ces mots ne lui étaient pas directement destinés : «Je crois d'ailleurs que l'amitié, comme l'amour dont elle participe, demande presqu'autant d'art qu'une figure de danse réussie.
Il y faut beaucoup d'élan et beaucoup de retenue, beaucoup d'échange de paroles et beaucoup de silence. Et surtout beaucoup de respect.» Sur la scène du théâtre permanent d'Avignon Le Chêne noir, l'admirable comédienne Marie-Christine Barrault, dont la renommée a fait le tour du monde, incarne à merveille Marguerite Yourcenar répondant à Mathieu Galey, interprété par Eric Pierrot.
Au départ de cette adaptation théâtrale réussie de Ludovic Kerfendal, il y eut un jour pour lui sa lecture nourricière de l'aboutissement livresque de cet entretien publié sous le titre Les yeux ouverts, en 1980, aux éditions du Centurion.
Pour le metteur en scène, avec ce livre, «je suis passé d'une rive à l'autre et sur cette autre rive se trouvait l'œuvre tout entier de l'auteure», dit-il dans la note d'intention de la pièce : «Les Yeux ouverts m'ont accompagné tout au long de ces années sans que jamais je ne considère en faire l'objet d'un travail, d'une mise en espace ou en lecture».
Plus tard, il tomba toujours par la hantise mystérieuse du hasard qui construit nos vies, sur le journal de Matthieu Galey, né en 1953, décédé d'une maladie en 1986, quelques mois avant l'écrivaine décédée en 1987 à l'âge de 84 ans. «Je découvrais l'homme dont le rôle des interventions ne se limita pas ‘‘à la relance, aux rebonds, avec le constant souci de conduire cette conversation de façon qu'on y entende la voix de Marguerite Yourcenar, et elle seule'' mais qui par son écoute et l'intérêt que lui portait son illustre interlocutrice ont rendu possibles ces confessions».
Dès lors, la possibilité théâtrale s'affirmait clairement, avec des zones de mouvements, des pauses d'ombre et quelques silences, les personnages devenant l'incarnation de l'absence criante au monde de l'auteure et du journaliste.
En quittant la salle de théâtre, le spectateur n'a plus qu'une envie : celle de retrouver «la chaleur, la vivacité et l'intelligence de ces conversations», comme le dit Kerfendal, et de vite plonger dans l'œuvre à deux voix et dans celle de Yourcenar qui résume sa vie face à Galey : «Peut-être sentent-ils que la volonté de ‘‘mieux vivre'' ou de ‘‘vivre de mon mieux'' a toujours prédominé chez moi sur tout le reste. Mes livres ont été une série de cheminements parallèles à mes cheminements propres.
On a tendance à demander conseil à quelqu'un qu'on rencontre sur la route, à s'informer de l'endroit d'où il vient et où il croit qu'il va». C'est tout à fait cela, et c'est salutaire. Quant au reste, ce n'est que de la littérature, mais quelle littérature !


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