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Regard sur le 7e art universel
Cinéma Bombay : action, amour et comédie
Publié dans El Watan le 09 - 03 - 2005

Plus dure sera la chute ? Le cinéma de Bombay (qu'on appelle Bollywood) peut-il un jour perdre de son éclat et de ses sensations ? Au dernier festival de Bangkok, organisé en janvier dernier par Tourism Authority of Thaïland (TAT), on a gardé des moments heureux car la sélection était bonne et il y avait justement l'élégant opus indien joué par Aishwarya Rai : Pride and préjudice, d'après Jane Austen, réalisé par Gurinder Chadha.
Mais de Bombay, c'était une exception. A partir de l'étranger, on ne voit que l'aura extraordinaire acquise par Bollywood. Mais les producteurs indiens rencontrés à Bangkok parlent de crise. Les salles en Inde ne sont plus remplies. Le public commence à être blasé. 500 films sont faits à Bombay sur les 800 que produit l'Inde annuellement. Et c'est toujours la même formule : action, amour, comédie, danse, musique. Un mélange de genres au cœur du même film. La ligne narrative compte d'ailleurs très peu. Seules quelques troublantes créatures comme Rai en haut de l'affiche attirent les grandes foules. Côté acteurs, en ce moment, c'est King Khan, l'acteur musulman Shah Rukh Khan qui fait un tabac. Globalement, cependant, si on regarde la box office, la magie ne fonctionne plus. Bombay cherche à faire autre chose. Il s'agit de laisser tomber les histoires simplissimes et de trouver d'autres ingrédients. Le cinéma doit aussi trouver la parade à la piraterie, aux chaînes TV satellitaires et à la vidéo de fortune. Pour le moment, la machine Bollywood fonctionne à plein régime et amasse des milliards de roupies mais on sent bien que le public réclame des films un degré au-dessus. C'est l'angoisse qui dévore les producteurs indiens. Car l'argent coule à flots (souvent d'origine douteuse), les acteurs quittent leur tour d'ivoire contre des cachets faramineux, mais quelle serait la solution miracle pour sortir des scénarios ultraéculés ? Selon un producteur présent à Bangkok, seuls les films à petit budget, donc sans star, ni musique, ni danse, pourraient avoir raison du ras-le-bol du public. De nouveaux multiplex, avec de toutes petites salles, fleurissent dans les villes de l'Inde. C'est dans ce cadre qu'il faudrait montrer les films pour un public indien de plus en plus motivé et éduqué. C'est un comble ! Bombay voudrait sans doute revenir à la formule des films du Bangale. A celle de Calcuta, la cité de Satyajit Ray et Mrinal Sen, où on a toujours fait des films intellectuels, érudits, très artistiques et en même temps politiquement engagés. Le cinéma du Bengale est l'objet depuis toujours d'une profonde estime partout dans le monde de la part de ceux-là mêmes qui fuient comme la peste le cinéma de Bombay. Et ce n'est pas demain que Bombay pourra imiter Calcutta. Le même producteur indien à Bangkok nous a dit qu'il s'agit aussi de « refabriquer » le cinéma de Bollywood, embellir un tant soit peu les histoires qu'il raconte. Bombay cherche une guérison miraculeuse à ses productions. Toutes les belles aventures ont une fin.
L'Esquive
Un film brillant, insaisissable (la preuve, les médias français, rendant compte des Césars n'ont rien compris, prenant l'Esquive pour un film sur « les jeunes de banlieues ») parce que justement l'œuvre de Abdelatif Kéchiche ne se laisse enfermer dans aucun cadre déjà vu : c'est ça qui lui a valu un triomphe à la cérémonie des Césars présentée par Isabelle Adjani à Paris. L'Esquive possède une pensée, une logique cinématographique très personnelle et très originale. A Istanbul où le film de Kéchiche a été trois fois primé (au festival international, en avril 2004), on a pensé que le cinéaste tunisien avait un côté Cassavettes, celui de Shadows où le cinéaste américain cassait l'image négative des Noirs américains. Sans être un regard sociologique sur les jeunes de banlieue, l'Esquive casse aussi radicalement l'image négative qu'on leur colle partout en France. Voici un groupe mixte, filles et garçons, arabes et français mélangés, déclamant la pièce Le Jeu de l'amour et du hasard (Marivaux), en vue d'une représentation dans le cadre de leur lycée. Comme dans la pièce, un trouble amoureux naît entre les personnages. On assiste à un mélodrame ô combien raffiné, aux accents proches parfois des films égyptiens... Krimo aime Lydia, laquelle en pince sans doute pour un autre. Dilemme cornélien entre l'amour et l'amitié, entre la fidélité et la trahison. Entre eux, hors répétition, les jeunes s'expriment dans une langue exquise, un argot inventif à double ou triple sens. C'est leur fureur de vivre et en même temps leur volonté de réussir leur travail théâtral. L'Esquive est un film beau et complexe à la fois. Abdelatif Kéchiche était acteur dans les films de Abdelkrim Bahloul et il a déjà fait un autre film fort remarquable : La Faute à Voltaire.


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