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Première Guerre mondiale : Le lourd tribut des «indigènes»
Publié dans El Watan le 12 - 11 - 2015

Pendant des décennies, aucun hommage particulier n'avait été rendu, en France, aux soldats venus d'Algérie et qui sont morts ou blessés au combat. Pourtant, si la France était l'arrière-front des tranchées du nord du pays, les colonies, dont l'Algérie, étaient l'arrière-arrière-front. De là, on puisait à n'en pas compter les richesses destinées à renforcer l'effort de guerre, rendant difficile l'existence dans tout le pays. La puissance coloniale puisa aussi les hommes servant de chair à canon.
Depuis 2014, cette implication des Algériens dans le premier conflit mondial entre 1914 et 1918 a enfin été reconnue au plus haut niveau de l'Etat français. Il faut dire que l'année 2014 était la première de quatre années de commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, qui, de par le monde, fit des millions de victimes, dont des Algériens. Le président François Hollande, en novembre 2014, avait inauguré un monument commémoratif à tous les combattants de la Première Guerre mondiale, au mémorial international de Notre-Dame de Lorette, après avoir, en juillet, invité des militaires algériens au défilé du 14 juillet.
Les Algériens étaient soldats en vertu de la conscription instaurée en 1912, qui, faut-il le rappeler, avait signé le début de quelques fameuses rébellions. Zineb Ali-Benali et Tramor Quemeneur avaient été les protagonistes principaux d'un colloque en 2014 sur le premier conflit mondial. Dans la présentation publiée dans El Watan, nous les citons : «En Algérie, l'exode de Tlemcen (1910) va voir des centaines ‘‘d'indigènes'' prendre le chemin de l'exil vers le Moyen-Orient, en raison de la mise en place de la conscription pour les indigènes.
En 1912, des travailleurs algériens embarquent clandestinement pour la France. Ils meurent asphyxiés dans les soutes du bateau. Ferhat Abbas publie un article dans lequel il dénonce l'interdiction qui les empêchait de partir. Ils étaient attirés par des salaires meilleurs sur les domaines coloniaux. La demande de main-d'œuvre dans les usines françaises va entraîner l'arrivée en France de centaines de travailleurs.»
En août 1914, les premiers contingents de troupes coloniales enrôlés contre leur gré ou pour une solde de misère, arrivèrent massivement en France.
Ils participèrent à toutes les batailles et offensives meurtrières, comme celle de la Marne, en 1914, en Artois et en Champagne, en 1915, sur la Somme, en 1916, dans l'Aisne, en 1917, dans la prise du fort de Douaumont, qui marqua un tournant dans la bataille de Verdun, ainsi que dans la défense de Reims en mai-juin 1918, écrivions-nous en 2014 dans les colonnes d'El Watan. «Dans cette énumération, on oublie souvent l'armée d'Orient, majoritairement constituée de coloniaux, qui combattirent entre 1915 et 1918 aux Dardanelles et à Gallipoli», souligne Mehdi Lallaoui, auteur du livre Les Poilus d'ailleurs* (Editions Au nom de la mémoire).
A Lyon, Kamel Mouellef a largement donné des noms à ces Algériens oubliés, en faisant le tour des plaques commémoratives et des monuments de France. Son recueil, Turkos, rend hommage à ces disparus, avant de se consacrer à une autre guerre terrible pour les Algériens, la Seconde Guerre mondiale, pourvoyeuse de soldats algériens, mais aussi de résistants. Aujourd'hui, la page est-elle donc tournée ? Des signes permettent de croire qu'un pas important est engagé.
En avril 2015, à Alger, Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat français aux Anciens combattants, avait précisé que sa venue en Algérie était «d'abord pour rappeler ce que furent les sacrifices de tous les soldats algériens qui ont combattu sous le drapeau français». «Alors que le centenaire de la grande guerre va bientôt entrer dans sa deuxième année, j'ai une pensée pour les 175 000 soldats d'Algérie qui ont participé à la Première Guerre mondiale», dont «26 000 tués et disparus ne rentreront jamais en Algérie».
Car, en plus des combattants, l'Algérie fournit 120 000 travailleurs, recrutés particulièrement dans le sud de la France, pour suppléer les ouvriers engagés dans la guerre. Ils travaillèrent dans les usines de fabrication d'armes et dans les fonderies, les cartoucheries, les quais, l'industrie aéronautique et les ateliers de métallurgie. Ce fut là la première vague d'immigration algérienne, mais aussi un réservoir militant de premier ordre, car dans ces usines, les conflits sociaux ne manquaient pas. En 1918, la grande majorité rentra au pays. Les premières velléités nationalistes naquirent en 1919 et ce n'est pas un hasard si la guerre en est la genèse.


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