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Tapis rouge pour Damas et ses jasmins
Publié dans El Watan le 20 - 12 - 2015

Safia Al Amary, Boussi, Abbas Al Nouri, Madeleine Tabr, Fadia Khettab, Anouchka, Antar Hellal, Mohamed Hazourli, Houda Saâd, Hassan Kechache, Salem Dendou, Yahia El Darradji, Naoufel Saheb Ettabaa, Lotfi Bouchouchi et d'autres artistes sont passés sous les feux des projecteurs et les crépitements des flashs.
La cérémonie d'ouverture, animée par le poète et journaliste Rochdi Redouane, a été marquée par l'hommage rendu à la Syrie et à son cinéma.
«Je suis venue de Syrie avec un grand cœur. Je suis venue vous apporter les jasmins du Cham. La Syrie souffre aujourd'hui, mais pas pour longtemps. La paix sera de retour», a annoncé la comédienne syrienne Fadia El Khettab, connue par ses rôles dans les séries télévisées. Abbas Al Nouri, rendu célèbre par le personnage de Abou Issam dans le feuilleton Bab El Hara, a pris la parole au nom de Damas. Il a relevé que la pays du Cham est vaste. «Il s'étend de la Palestine au Liban, à l'Irak, à la Syrie, à la Jordanie, au sud de la Turquie et jusqu'à ce qui est appelé l'Arabie Saoudite. Les senteurs du Cham ont été répandues partout dans le monde. Le Cham est connu par ses musiques, ses cultures et son acceptation de la diversité, pas par son épée. Je suis né dans un quartier populaire où habitaient les Arméniens, les chrétiens, les musulmans, les juifs… C'est cela le Cham. Damas n'accepte que la culture de la diversité. Damas respecte l'autre, accepte l'autre», a déclaré Abbas El Nouri.
«Nous devons être tolérants tout en étant forts. Nous ne devons pas plier pour que personne ne monte sur notre dos», a-t-il ajouté. Il a rappelé que l'Algérie était le seul pays avec la Syrie à avoir soutenu la proposition de faire d'El Qods la capitale éternelle de la culture arabe en 2009. Tous les représentants des onze films sélectionnés ont été invités sur scène pour être honorés. Le réalisateur algérien Lotfi Bouchouchi du film Le puits a reçu le trophée des mains de l'actrice égyptienne Safia Al Amary. «Je suis heureuse de me retrouver pour la première fois en Algérie et à Constantine, la ville de la culture arabe, de la tolérance et de la paix. Je souhaite que 2016 sera l'année de la paix.
Toutes les terres arabes où le sang coule crient. Nous disons : ça suffit !» a déclaré Safia Al Amary. L'actrice libanaise, Madeleine Tabr, a relevé, pour sa part, que le monde arabe affronte aujourd'hui la violence et le terrorisme. «Nous devons affronter cette noirceur par la culture et les arts. Les festivals jouent également ce rôle. Il ne s'agit pas de mettre de belles robes, c'est plus profond que cela. Nous allons protéger et sauvegarder la langue et la civilisation arabes. Et nous souhaitons que la sérénité et la sécurité s'installent dans le monde arabe», a-t-elle déclaré.
L'actrice et chanteuse égyptienne, Anouchka, est allée dans le même sens. «La culture demeurera notre arme contre le terrorisme», a-t-elle dit. Le réalisateur irakien, Yahia El Derraji, qui a représenté Mohamed Farradj El Derradji, le réalisateur de Sous les sables de Babel, primé dans plusieurs festivals, a évoqué la force du cinéma. «Une image peut casser un million de mots. Grâce à ce film, nous avons fait pression sur le Parlement irakien qui été obligé d'amender une loi sur les disparus en Irak», a-t-il déclaré. La comédienne égyptienne, Boussi, a rappelé que le long métrage Bi tawqit al qahira (A l'heure du Caire) de Amir Ramses était le dernier film tourné par Nour Al Sharif avant son décès.
«L'art et le cinéma ont cette beauté de constituer une mémoire pour les pays et pour les personnes. Des personnes qu'ils ne quittent jamais», a soutenu Boussi. Le comédien et critique mauritanien, Salem Dendou, a évoqué, pour sa part, le caractère maghrébin de Timbuktu de Abderrahmane Sissako, avec la présence d'un comédien algérien et une équipe technique tunisienne. Timbuktu symbolise le slogan du festival sur la tolérance. «Je suis d'accord avec l'idée de Abbas Al Nouri, la tolérance ne doit se faire qu'à partir d'une position de force», a déclaré Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture.
«Le cinéma est rêve, histoire, création, résistance et sacrifice. Nous sommes heureux de constater que Constantine retrouve ses droits au cinéma. Constantine a donné à l'Algérie son premier metteur en scène en la personne de Tahar Hannache, qui a réalisé un long métrage en 1952. Constantine mérite ce festival», a déclaré Azzeddine Mihoubi. Il a précisé que durant les six derniers mois, sept festivals de cinéma ont été organisés.
Il a estimé que l'hommage rendu durant ces journées aux comédiens de la série Assab Oua Awtar de Mohamed Hazourli et au compositeur Noubli Fadhel (actuellement malade) était un devoir. «En Algérie, nous avons un véritable projet, celui de redonner au cinéma toute la place qu'il doit avoir dans la vie des Algériens. La nouvelle génération aura toute la chance de continuer l'œuvre des aînés qui ont tant donné à l'Algérie. Je peux citer l'exemple de Chronique des années de Braise, le seul film arabe à avoir décroché la Palme d'or au Festival de Cannes», a relevé le ministre de la Culture. Selon lui, le cinéma permet aux peuples arabes de défendre leur image. «Nous passons par une période difficile, marquée par les atteintes à la personnalité arabe et par la destruction de la mémoire arabe et de l'héritage civilisationnel arabe.
Le cinéma est une véritable arme pour contrer ces destructions, cette folie, cet enfermement et cet extrémisme. Le cinéma doit être orienté pour sauvegarder l'être arabe qui est ciblé actuellement. Damas résiste, est toujours debout et capable de se défendre», a souligné Azzeddine Mihoubi. Les Journées du film arabe primé vont désormais faire partie de l'agenda culturel algérien et arabe. «Je sais qu'il existe une forte demande de la part des artistes de Constantine.
Aussi, avons-nous décidé que ces journées soient institutionnalisées comme un événement annuel», a annoncé le ministre de la Culture, fortement applaudi. «Le cinéma renaît à Constantine grâce aux professionnels et aux créateurs. Le grand écran retrouve enfin son public», a déclaré, pour sa part, Brahim Sediki, commissaire des Journées.
Parmi les films qui seront projetés à la salle Mohamed Laïd Al Khalifa, Le puits de Lotfi Bouchouchi (Algérie), Al Mouhadjirine, de Mohamed Abdelaziz (Syrie), L'orchestre des aveugles, de Mohamed Mouftaker (Maroc), Timbuktu, de Abderrahmane Sissako (Mauritanie), Bi Tawqit al qahira, de Amir Ramses (Egypte), A peine j'ouvre les yeux, de Leïla Bouzid (Tunisie), Sous le sable de Babel, de Mohamed Djebara El Derradji (Irak) et Dhib, de Nadji Abou Nouar (Jordanie). Un colloque sur la tolérance à travers le cinéma et la littérature sera organisé dimanche et lundi à la salle Al Khalifa en présence de plusieurs écrivains et professionnels du cinéma (voir le site du festival : http://www.fcacdz.com/fcac/).


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