Recasées dans d'autres chalets qui se trouvent sur le même site, la dizaine de familles attendent toujours la venue des agents de l'OPGI pour réparer leurs nouvelles habitations. Après l'incendie qui a ravagé huit chalets au site « Chabou », dans la localité de Dergana, à l'est de la capitale (Bordj El Kiffan), les occupants du site ne semblent, depuis, aucunement susciter une quelconque attention de la part des responsables. Bien que l'incendie a touché uniquement huit chalets, plusieurs autres ont subi des dégradations suite à la panique générale qui s'est emparée de leurs occupants. Voyant que le feu allait gagner leurs habitations, ces derniers ont commencé à arracher les barreaux des fenêtres et à défoncer les portes pour sauver leurs biens en évacuant le maximum d'effets et de meubles. « Les flammes avaient déjà gagné la murette d'enceinte, quand j'ai commencé moi et mes enfants l'évacuation du chalet », assure Redouane, un habitant du site qui occupe un chalet mitoyen de ceux qui ont été pris par les flammes en affirmant que les chalets touchés par ces dégradations sont ceux portant les numéros : 404, 405, 406, etc. Les occupants de ces chalets se sont déplacés, au courant de toute la semaine qui a suivi le sinistre, au siège de l'OPGI des Bananiers (Zerhouni Mokhtar), pour demander que des travaux de réparation soient engagés dans leurs chalets, qui sont depuis sans fenêtres ni portes. « Les services de l'OPGI, nous ont promis l'envoi d'une équipe d'ouvriers afin de procéder à la réparation de nos chalets, cela fait déjà une semaine que nous attendons leur venue, mais en vain », nous confie notre interlocuteur. Quant aux familles dont les chalets ont été complètement ravagés par l'incendie, M. Sisah, responsable au niveau de l'OPGI des Bananiers, chargé de la gestion des chalets, dira : « Les huit familles ont été toutes relogées dans d'autres chalets la nuit même de l'incendie, sur le même site. » Toutefois, ces familles assurent de leur côté que ces nouveaux chalets que leur a attribué l'OPGI ne sont pas plus habitables que ceux d'avant l'incendie. En effet, l'état dans lequel se trouvent ces chalets aux allures de containers est déplorable, certains sont dépourvus de fenêtres et leurs toitures ne sont plus étanches aux eaux pluviales. « Les responsables de l'OPGI nous ont également assuré que ces chalets seront réparés dans les plus brefs délais, nous attendons toujours la venue de cette équipe d'ouvriers, mais apparemment nous devons prendre notre mal en patience », assurent les résidants. Par ailleurs, nous apprendrons de ces mêmes familles que le pire aurait pu être évité si les éléments de la Protection civile étaient intervenus à temps : « Le premier camion des pompiers est arrivé une demi-heure après avoir appelé la protection civile, mais en voulant intervenir, les sapeurs-pompiers ont découvert que leur camion était dépourvu d'eau, il a fallu attendre l'arrivée d'autres camions pour qu'enfin l'incendie soit maîtrisé. » Rappelons, par ailleurs, qu'un incendie similaire a ravagé dans un passé récent plusieurs chalets au site des Ondines dans la commune de Bordj El Bahri.
