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L'Olympe des Infortunes de Yasmina Khadra : L'éloge de l'échec des marginaux
Publication
Publié dans El Watan le 02 - 02 - 2010

L'Olympe des infortunes est une véritable plongée dans le monde des clochards pour dénoncer la décadence de notre civilisation.
Paris
De notre correspondant
Après sa trilogie politique autour des conflits secouant le Proche-Orient, avec notamment trois livres, les Hirondelles de Kaboul, l'Attentat et Les sirènes de Baghdad, l'écrivain algérien Yasmina Khadra a, dans son dernier roman L'Olympe des infortunes (Edition Julliard) changé radicalement de registre. Il a fait une plongée profonde dans le monde des marginaux et des laissés-pour-compte de la société moderne. Un long voyage dans le royaume des clochards, ce monde plein de tendresse et de rêves insoupçonnés, contrairement à ce que pourrait penser le commun des mortels. L'histoire se passe à la lisière de la ville, hors du temps et de toute géographie, sur un terrain vague proche de la mer.
C'est là où une bande de copains a pris ses quartiers, choisissant de tourner le dos aux sarcasmes de la société et aux regards impitoyables et méchants de ses habitants. Pourquoi donc une telle fuite en avant ? Pour Yasmina Khadra, la clochardisation est la même en France ou ailleurs. « Il y a une sorte de renoncement qui fait qu'un être humain coupe tous les ponts avec la société et essaye de s'inventer un nouvel univers », explique-t-il, avant d'ajouter dans une interview à une télévision internationale : « Dans cette décharge (allusion à l'endroit ou se déroule l'histoire du roman), il y a une sorte d'abjuration. Les marginaux qui y vivent en dehors de la société se croient finalement libres, alors qu'en réalité, ils sont les otages de leur propre décomposition. »
Yasmina Khadra, qui a tenté de se mettre dans la peau d'un clochard, avoue néanmoins être resté à la périphérie de ce monde incompréhensible et difficile à pénétrer. Ainsi, pour satisfaire sa curiosité, il a entrepris d'écrire ce livre qui met en exergue la solidarité, l'amour et le compagnonnage sans faille qui caractérisent souvent le milieu des clochards. Loin de l'individualisme et de l'égoïsme de la société moderne que la publicité et les spécialistes en marketing ne cessent de promouvoir à longueur de journée, L'Olympe des infortunes dénonce finalement les travers et les contradictions de la société contemporaine. Il fait également le procès de l'homme qui ne pense qu'a sa petite personne au détriment de l'intérêt général.
C'est un pamphlet contre notre civilisation qui ne produit que désolation et injustices. « J'ai cherché dans mon dernier livre à comprendre pourquoi l'homme est devenu l'ennemi de lui-même, comment voit-il demain et comment a-t-il perdu les valeurs qui étaient les siennes ». Traduit déjà dans plus de 30 langues, L'Olympe des infortunes a toutes les chances de connaître le même sort. Ecrit dans un style corrosif mais généreux décrivant la réalité des clochards avec force détails, Yasmina Khadra marque un retour vers ses premiers amours littéraires. « J'avais peur de m'enfermer dans une catégorie d'auteurs. On a dit de moi que j'étais un écrivain ‘‘politique'' et aussi ‘‘d'histoire'', alors que moi je ne fais que de la fiction. J'aime créer de nouveaux univers, de nouveaux personnages pour ensuite leur insuffler un destin ».


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