C'est dans une ambiance festive, bon enfant, empreinte de convivialité, que ces enfants, les meilleurs garants d'un héritage culturel ancestral, racontent fièrement aux adultes que Yennayer veut dire le 1er mois de l'année amazighe. «Aujourd'hui, c'est le début de notre Nouvel an», lancera Kamel, un enfant de 10 ans, à un adulte qui fait semblant de ne pas connaître cette fête. Cette louable initiative, pour perpétuer cette tradition ancestrale, est à mettre à l'actif du comité social et culturel et la commune de Souahlia qui ont fourni tous les moyens nécessaires pour marquer cet événement. «Nous essayons, à travers cette modeste contribution, de partager un moment de bonheur avec les enfants du centre Mouloud Feraoun et de valoriser cette tradition ancestrale et la transmettre à la génération future», dira Moussa Belmokhtar, le responsable du CSC. A l'occasion de cet événement qui se veut aussi un moment de solidarité, de partage et de joie, des chants, des pièces de théâtre et des sketchs présentés par les enfants du centre Mouloud Feraoun ont enchanté les enfants et les adultes qui ont pris part à cette célébration. En guise de cadeaux, les enfants ont reçu chacun un sachet rempli de confiseries, fruits secs et frais et, surtout, le fameux petit pain rond avec au milieu l'œuf tel que le veut la coutume de Yennayer. Il faut dire aussi que la célébration de cette fête a commencé à Souahlia, M'sirda, Arebouz et les environs, il y a plus d'une semaine. En effet, depuis plusieurs jours, un air de fête plane sur toute la région. Les boulangers traditionnels présentent les petits pains ronds et les commerçants étalent les produits nécessaires à la fabrication du bonhomme de Yennayer.