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Des Berbères devenus pharaons d'Egypte
Publié dans El Watan le 14 - 01 - 2016

Yennayer, qui coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien, est le jour qui marque le début de l'an du calendrier agraire amazigh (berbère). Il est célébré dans une ambiance festive et solidaire en Afrique du Nord, aux îles Canaries, mais aussi par les communautés amazighes à travers le monde. On y prépare le traditionnel couscous au poulet, repas emblématique qui présage une année prospère.
Sur ma proposition, l'administration postale algérienne a accepté d'émettre un timbre-poste en célébration de cette fête millénaire, une décision impensable il y a seulement quelques années, en raison du caractère sensible de ce sujet dans une région où le pouvoir politique a longtemps tourné le dos aux revendications identitaires liées à la culture amazighe. C'est le 12 janvier 2013 que ce timbre festif d'une valeur faciale de 15 DA (régime intérieur) a été mis en vente.
Apparemment anodin, il cache en vérité une histoire qui nous transporte jusqu'aux temps des pharaons d'Egypte ? En effet, selon une version qui fait l'unanimité chez les historiens, Yennayer 2966 que nous célébrons cette année commémore l'intronisation du roi amazigh Chechnak 1er (parfois orthographié Chechonq) comme pharaon d'Egypte en 950 avant J. C. Ce jour-là, Chechnak marque sa victoire sur le pharaon Psousennès II, ce qui lui permet de conquérir l'Egypte et de soumettre tout le delta du Nil à son autorité, où il fonda sa capitale, Tanis, ville dénommée actuellement San El Hadjar.
Les trésors de cette 22e dynastie découverts en 1939 dans la nécropole des rois de Tanis par une mission d'égyptologues français sont aujourd'hui exposés au Musée du Caire. Ils racontent l'histoire de ces Berbères devenus pharaons d'Egypte pendant près de deux siècles. Khelifi Saliha, l'auteur du timbre dédié à Yennayer, est une artiste-peintre qui s'inspire dans ses créations artistiques du patrimoine symbolique et du répertoire graphique amazighs.
Interrogée à propos de sa première figurine postale, elle nous a précisé que le visuel de ce timbre est en fait une reproduction de l'une de ses toiles, dont l'élément central est un antique plat de couscous à pied, entouré de symboles qui, explique-t-elle «sont des signes graphiques rencontrés aussi bien à Djerba (Tunisie) qu'à l'Institut royal de la culture amazighe au Maroc représentant les premiers hommes d'Afrique du Nord». Et d'ajouter à propos de la couleur dominante du timbre : «J'ai choisi le jaune, couleur du soleil, chaude et lumineuse, elle permet d'exprimer la joie et l'allégresse.
C'est tout simplement la couleur de la fête. Doré, le jaune devient le symbole de la richesse et de l'opulence.» En attendant sa consécration comme jour férié chômé et payé, au même titre que le 1er janvier et Aoual Mouharam, Yennayer demeure non seulement une date et une tradition, mais surtout un symbole et un repère identitaire et historique de tout un peuple. Le timbre qui lui a été consacré l'introduit pour la première fois dans les albums des philatélistes. Merci la Poste.


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