Le bâtiment n°8 de ladite cité est marqué par de graves anomalies, visibles tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Des portes branlantes, des conduites de gaz et d'électricité qui ne répondent pas aux normes, un carrelage et une faïence qui se détachent au premier frottement, des sanitaires aménagés de manière à provoquer des positions burlesques, un accès en bitume transformé en trottoir et une étanchéité inexistante dans la majorité des appartements. Ces carences que l'on ne peut occulter sous un quelconque prétexte n'ont pas suscité, outre mesure, l'interpellation de l'entrepreneur concerné qui jouit, présume-t-on, de complicités au sein de l'administration et des structures de contrôle. Pis encore, pour faire diversion, certains représentants d'une structure publique ont conseillé les habitants victimes de cotiser aux fins de rectifier les anomalies existantes et de clore le registre des doléances. C'est dans ce contexte que Djamel M. S., attributaire d'un logement depuis quelques mois et qui n'y a pas encore mis les pieds à cause, justement, des carences multiples, vient d'être sommé de procéder lui-même aux travaux d'étanchéité, sous huitaine. «Il nous a été donné de constater des infiltrations d'eau dans l'étage inférieur dues à des émanations depuis votre salon et le mur contigu ; votre comportement est contraire aux dispositions du décret exécutif 666/83 du 12/11/1983 relatif aux conditions des biens collectifs et à la gestion des immeubles collectifs», lit-on dans une correspondance portant référence n°12/OPGI/2016 du 20 janvier 2016), adressée par l'OPGI de Souk Ahras et dans laquelle l'Office menace le bénéficiaire de poursuites judiciaires. Une situation aberrante pour un Office qui aurait dû s'adresser à l'entrepreneur défaillant au lieu de s'acharner sur le simple bénéficiaire.