Les 275 logements de la cité Mechentel Salah sont des preuves matérielles contre les entrepreneurs auteurs d'arnaque et d'atteinte à la crédibilité de la chose publique. Les représentants des habitants de cette cité que nous avons visitée, récemment, à la demande d'un citoyen victime de la gabegie préméditée, sont unanimes quant aux aux carences et anomalies existantes dans ces immeubles et qu'ils imputent à des arrangements tacites entre les cinq entrepreneurs et les instances de contrôle. «Nos appartements baignent dans les eaux pluviales à cause de l'étanchéité qui laisse à désirer, les murs érigés à base de ciment frelaté s'effritent au contact de l'eau, les portes et fenêtres sont branlantes, car accrochées sans respect des mesures, le réseau de canalisation des eaux usées et les conduites d'eau sont à peine fiables, les sanitaires sont bizarrement orientés vers des portes qui n'ouvrent pas, la peinture vire deux mois après l'attribution des logements vers le noir, des fissures, des murs sclérosés, des regards et des avaloirs qui donnent sur des champs et des terrains vagues, d'où la prolifération des rongeurs et autres reptiles, une voie d'accès transformée en trottoir… et la liste est loin d'être exhaustive», énumère B. Badri, l'un des contestataires. Ses voisins ajouteront que toutes leurs doléances adressées à l'OPGI sont restées vaines et ce dernier impose des rapports d'usure par rapport aux habitants de cette cité. L'absence de l'éclairage public est un autre grief répertorié par ces habitants qui tirent, également, à boulets rouges sur les services de l'APC de Souk Ahras, tenus pour responsables des attaques des chiens errants et des vols par effraction perpétrés de nuit par des bandes de marginaux qui ont transformé des appartements inhabités en lieux de rencontre et de débauche.