Trois associations de souscripteurs LPA de la ville de Skikda se sont fédérées en organisant un rassemblement tenu hier devant le siège de la wilaya en vue de dénoncer «les lenteurs enregistrées dans l'achèvement et dans l'attribution de trois programmes LPA qui trainent depuis 2013», comme le rapporte un des représentants des trois associations. Parallèlement au sit-in observé par des dizaines de souscripteurs concernés, les trois associations ont rendu public, à cette occasion, un communiqué collectif destiné à l'attention du wali de Skikda l'implorant «d'intervenir en vue de contraindre les trois promoteurs en charge des programmes d'assumer leurs responsabilités», et de juger que lesdits promoteurs «semblent se désintéresser totalement de notre ressort en ne cessent de nous avancer des arguments auxquels nous n'y croyons plus». Etayant leurs dires, les signataires notent que les promoteurs n'ont cessé, des années durant, d'expliquer les retards enregistrés par «le manque de financement, l'absence d'aménagement des routes d'accès aux chantiers, la rareté des matériaux de construction, le manque d'entreprise de réalisation, la présence de gourbis dans les enceintes des chantiers… etc.», chose que les représentants des trois associations réfutent catégoriquement. En marge du sit-in, les représentants de l'association El Amal pour le site de 200 logements LPA à Msiouène, à la périphérie sud-ouest de Skikda, de l'association 200 logements LPA du Lac des oiseaux et de l'association El Faraj 100 logements LPA toujours à Msiouène ont tenu à revenir sur le calvaire qu'on leur impose voilà déjà plus de cinq années. «L'ensemble des trois programmes remonte à l'année 2013, malheureusement on note avec rancœur que les taux d'avancement dans les deux grands projets, totalisant 400 unités, ne dépassent pas les 10 %», avance le président de l'une des associations. «Sur un ensemble de 500 unités réparties sur trois sites presque mitoyens, seuls 50 logements ont été livrés sur le programme de 100 unités. Les souscripteurs bénéficiaires ont accepté de les habiter alors qu'elles ne sont pas encore aménagées et ne disposent pas des commodités essentielles vu qu'ils ont eu assez de vivre en location ou dans la promiscuité», explique-t-on. Des représentants des trois associations ont par ailleurs été reçus hier par le chef de cabinet du wali en présence d'un seul promoteur ainsi que des représentants de l'administration concernée. «Ce promoteur qui s'est défendu en évoquant un manque de financement n'a pas été en mesure de nous avancer une date buttoir ni faire le moindre engagement. Vraiment on navigue à vue et on ne sait plus si un jour, on aura nos logements alors que la plupart d'entre nous s'est endettée pour faire les premiers versements aux promoteurs», témoigne le président de l'une des associations ayant assisté à cette rencontre. Autant dire que la fin du calvaire de ces pères de famille n'est apparemment pas pour demain.