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L'hyène rayée ressort des bois
Publié dans El Watan le 19 - 08 - 2016

Debaâ en arabe et Ifis en tamazight est l'un des derniers grands mammifères de notre pays. Et à voir les images ou les écrits, cela ne se passe toujours très bien pour les individus capturés. Ils sont battus à mort s'ils sont pris vivants, souvent dépecés pour des usages occultes ou écartelés pour précisément les en empêcher et leur sort est bien meilleur lorsqu'ils sont simplement abattus par un coup de fusil.
Toutefois, les chasseurs, les fellahs ou les bergers se conduisent aujourd'hui en protecteurs de la nature : ils ne tuent plus systématiquement et font appel aux services communaux et forestiers qui les soignent dans les parcs animaliers les plus proches ou les relâchent carrément. Dans un cas comme dans l'autre, l'éducation, y compris traditionnelle, et l'information par la télévision et l'usage progressif des TIC, affirment des scientifiques (rapport n°4 sur l'état de la biodiversité en Algérie, ministère de l'Environnement), y ont joué un rôle important. Mais qu'est-ce qui refait sortir l'hyène des bois chez nous ? Très mauvaise question nous répondront des spécialistes des mammifères. Trompeuse car elle porte un préjugé sur cet animal. L'hyène rayée (Hyena hyena), celle que l'on rencontre chez nous et qu'il ne faut pas confondre avec l'hyène tachetée (Crocuta crocuta) qui, elle, ne se rencontre qu'au-delà de la bande saharienne, ne vit pas que dans les bois.
On la rencontre dans tous les milieux naturels d'Algérie, du Nord au Sud, des rives de la Méditerranée aux confins de l'Ahaggar. Mais en réalité, son aire géographique est plus étendue, elle englobe l'Afrique du Nord de la Mauritanie à l'Egypte avec des enclaves en Afrique tropicale et équatoriale, et s'étend jusqu'en Inde en englobant tout le Moyen-Orient. C'est l'aire la plus vaste des hyènes existantes.
L'hyène rayée est victime d'une confusion
Ce sont les légendes et la confusion entre les deux espèces qui font le malheur de l'hyène rayée classée par l'Union internationale de la conservation de la nature (UICN) comme espèce très menacée. Sa cousine, la tachetée, est plus grande, plus massive, avec des pattes avant plus allongées que les pattes arrières, ce qui lui donne un dos oblique plus prononcé que celui de l'hyène rayée. Et puis, si notre hyène à nous est plutôt omnivore, elle mange de tout, ce qui précisément fait sa principale différence avec toutes les autres espèces d'hyènes, l'hyène tachetée par contre est un redoutable chasseur qui, en groupe, peut s'attaquer à de gros animaux comme les buffles, les zèbres, les gnous ou les bubales. Et c'est l'hyène tachetée qui est essentiellement charognard.
Depuis plusieurs mois, l'hyène est apparue un peu partout en Algérie. Elle est fréquemment signalée en Kabylie, ce qui ne signifie pas qu'elle y est plus présente qu'ailleurs. La densité de la population humaine dans cette région joue certainement un rôle dans ces rencontres entre les deux mammifères qui se partagent le même territoire. Dans cette région, elle était au bord de l'extinction dans les années 1990, rapporte une publication du Parc national du Djurdjura dans laquelle il est rappelé que cet animal a un rôle fondamental dans l'équilibre de la nature en la débarrassant des animaux morts ou malades.
Depuis, les effectifs sont remontés, nous dit-on, mais sans pouvoir le démontrer par les méthodes classiques de dénombrement. On l'a vue à Constantine, près de la décharge publique de cette grande ville par une équipe de chercheurs de l'Institut national de la recherche forestière (INRF). L'animal aurait été percuté par un véhicule. Une observation d'importance, car ce qu'on ne dit pas, c'est que les hyènes rencontrées le sont souvent près des décharges publiques où bien entendu elles viennent se nourrir.
Dans le Parc national d'El Kala, la grande décharge d'Om Teboul, avant d'être fermée, était un lieu de rencontre nocturne assuré pour les chercheurs ou les visiteurs qui souhaitaient voir ces animaux. Les individus capturés dans cette zone l'ont tous été à moins de 3 km de cette décharge.
L'hyène rayée s'approche de l'homme pour ses dépotoirs
L'hyène rayée réapparaît en 2011 dans la région de Beni Fadhala (Aïn Touta, Batna) où l'agriculteur et chasseur qui l'a trouvé dans un piège tendu pour sangliers dit n'avoir jamais en avoir rencontré dans la région, alors que plus au Nord dans le Belezma, elle a été vue dans la forêt de Chelia et dans le mont de l'Ahmer Khadou, entre les wilayas de Batna, de Khenchela et de Biskra.
Des apparitions qui indiquent que les hyènes rayées, autrefois en voie de disparition, sont de retour. On la voit aussi souvent autour de l'Ouarsenis où elle s'est rapprochée des zones d'habitation à la recherche toujours de nourriture. Prise dans un piège pour sangliers, elle été sauvée et soignée à Beni Bouattab par les agents du district des forêts d'El Karimia (Chlef) mais encore en février 2104 à Zemmoura (Relizane) toujours sauvée et remise en liberté par les agents des forêts qui ont été alertés par le président d'une association de chasseurs qui connaît par cœur la liste des espèces protégées (décret n° 83-509 du 20 août 1983 et par la loi n° 05-06 du 15 juillet 2006) où figure en bonne place l'hyène rayée.
On l'a encore vue au sud de Sétif, tuée dans une battue, à Tamesguida dans le massif blidéen, à Hadjout (Tipasa), à Khenchela, Béjaïa…mais aussi à Sidi Bel Abbès, à El Bayadh et Djelfa ainsi que dans l'Ahaggar. Un retour salué par les protecteurs de la nature, certes, mais pas autant par les éleveurs et les bergers qui estiment que l'animal constitue un réel danger pour leurs troupeaux. Ce superbe mammifère, qui peut atteindre jusqu'à 140 cm et peser 75 kg, traîne une image détestable, car il est catalogué dans la culture locale comme animal malfaisant et pourchassé pour des pratiques de magie noire.
En effet, l'hyène est chassée pour être vendue, surtout au Maroc, mais chez nous elle est recommandée par les talebs proches de sorciers. On recherche surtout la cervelle de l'hyène «Mokh dbaâ» pour se faire aimer et accepter par leurs milieux. En février 2014, la femme d'un ministre marocain en poste a été arrêtée à Dakhla (Sahara occidental) par une patrouille de police, alors qu'elle négociait l'animal avec un chasseur. La dame a été relâchée quelques minutes après son arrestation, rapporte le journal qui a donné l'information.


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