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Tunisie : Une coalition de sept partis dans le gouvernement d'union nationale
Publié dans El Watan le 21 - 08 - 2016

Les partis de l'opposition modérée (Achaâb, Al Joumhori et Al Massar) ont accepté de faire partie du gouvernement d'union nationale, élargissant à sept partis la coalition gouvernementale. Des visages de proue de la centrale syndicale UGTT rejoignent le gouvernement.
La persévérance de Youssef Chahed dans les négociations sur la formation de son gouvernement a abouti. Il est parvenu à intégrer des visages de la centrale syndicale (UGTT), ainsi que des partis Chaâb, Al Joumhouri et Al Massar dans son équipe, ce qui constitue une bonne ouverture vers l'opposition modérée. En plus, le parti Al Moubadara de Kamel Morjane a déjà exprimé son soutien au prochain gouvernement. Ils sont donc désormais sept partis dans la nouvelle alliance gouvernementale (Nidaa Tounes, Ennahdha, Afek Tounes, Al Moubadara, Achaâb, Al Joumhouri et Al Massar). Par contre, l'Union patriotique libre (UPL) s'est retirée de l'alliance gouvernementale. Son président, Slim Riahi ayant demandé de «faire partie du cercle de décision». Pour ce qui est de Machrouaâ Tounes qui ne fait pas partie du gouvernement, il est fort probable qu'il soutienne l'équipe de Youssef Chahed. Mohsen Marzouk ayant indiqué que le soutien de son parti est tributaire de la composition de l'équipe. Mais, en termes pratiques et selon l'entourage de M. Marzouk, la nomination de Ghazi Jeribi à la tête du ministère de la Justice serait soufflée par leur leader qui aurait également conseillé d'écarter Abdelaziz Kotti de l'équipe gouvernementale. Ceci étant, rien n'empêche donc les députés de Machrouaâ Tounes de voter pour le gouvernement, même si leur parti n'y est pas directement représenté.
Autre fait remarquable, deux figures de proue de l'UGTT, Mohamed Trabelsi et Abid Briki, sont entrées au gouvernement dans des postes importants. Le premier (Trabelsi) est ministre des Affaires sociales, alors que le second est ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance. Il s'agit de deux ex-secrétaires généraux adjoints de la centrale syndicale qui viennent de rentrer de fonctions auprès du Bureau international du travail (BIT) au Moyen-Orient.
Politico-technocrate
Pour former son gouvernement, il est clair que Youssef Chahed a fait un bilan de la gouvernance de Habib Essid. Il a essayé de respecter les équilibres politiques, tout en misant sur la compétence et l'efficacité. Ainsi, ce n'est pas par hasard qu'il a gardé Hédi Majdoub à la tête du ministère de l'Intérieur et Ferhat Horchani à la tête du ministère de la
Défense. Cela découle d'une appréciation positive de l'évolution de la situation sécuritaire. La continuité est nécessaire dans ces deux départements pour rester sur la même lancée.
Par contre, les prestations de l'ancien ministre des Finances, Slim Chaker, n'étaient pas à la hauteur des attentes. D'où l'appel à Lamia Zribi, ex-Pdg de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), entre dans le cadre de l'ouverture sur les compétences nationales ayant fait preuve d'efficacité en dehors de l'administration. Lamia Zribi ayant également occupé auparavant la fonction de secrétaire d'Etat auprès du ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale dans le premier gouvernement de Habib Essid. Slim Chaker est parti à la présidence de la République comme conseiller chargé des affaires économiques et financières. Pour la Justice, aussi, les prestations de Omar Mansour n'ont pas été satisfaisantes par rapport aux objectifs tracés d'indépendance de la magistrature et de respect des règles de la bonne gouvernance. Le recours à Ghazi Jeribi s'explique par le fait que c'est un ancien magistrat, ex-premier président du tribunal administratif, qui connaît donc très bien l'administration judiciaire et les corporations rattachées.
Équilibrée
Politiquement parlant, Youssef Chahed a recouru à des personnalités partisanes et des compétences indépendantes. Le chef du gouvernement a toutefois respecté le poids politique de chaque parti. Ainsi, Nidaa Tounes a gardé le devant de la scène en nombre de portefeuilles devançant les islamistes d'Ennahdha d'une courte tête. Chahed a répondu positivement à Rached Ghannouchi qui a demandé que la présence au gouvernement reflète les résultats des élections parlementaires du 26 octobre 2014.
Ce n'était pas le cas dans le gouvernement d'Essid où Ennahdha n'avait au départ qu'un seul ministre, Zied Ladhari, avant qu'il ne soit rejoint par un autre ministre en février 2016. Avec l'équipe de Chahed, Ennahdha est mieux représenté. Mais, fait marquant, ce sont les personnalités de la mouvance de Rached Ghannouchi au sein de la direction d'Ennahdha qui sont au gouvernement. Les anciens ministres, comme Dilou, Mekki ou Ben Salem, représentant l'aile dure d'Ennahdha, qui ont exprimé le désir de revenir au gouvernement, n'ont pas été retenus. Il est clair que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, ne veut pas d'eux. Leur leader, Ghannouchi, veut, lui-aussi, donner une dimension plus jeune et moderniste aux islamistes. Il fallait donc changer de visages.
Ce sont finalement Zied Laâdhari, à la tête de l'Industrie et du Commerce, et Imed Hammami, dans la Formation professionnelle, qui ont surgi du lot islamiste. Les modernistes d'Afek Tounes sont restés au gouvernement malgré la perte par le président de leur parti, Yassine Brahim, de son portefeuille du Développement et de la Coopération internationale. Ils héritent même de portefeuilles importants comme la Santé (Samira Merai) et les Affaires locales (Riadh Moakhar). Le parti Al Massar a fait une entrée fracassante au gouvernement. Son secrétaire général, Samir Taïeb, a obtenu le très convoité ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques. Par contre, le parti Al Joumhouri n'a hérité que d'un secrétariat d'Etat pour Iyed Dahmani. Youssef Chahed a fini par trouver la bonne combinaison et élargir l'assise politique de son gouvernement d'Union nationale.


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