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Les dessous du divorce annoncé entre Ennahdha et Nidaa Tounes
Le paysage politique en Tunisie s'apprête à subir un chamboulement
Publié dans El Watan le 09 - 01 - 2018

La confirmation de la tenue des municipales en mai prochain a mis fin à la lune de miel entre Nidaa Tounes et Ennahdha. Les partis Afek Tounes et Al Joumhouri ne soutiennent plus le gouvernement de Chahed. Chaque parti veut faire cavalier seul en vue de la nouvelle cartographie électorale.
Nidaa Tounes a ouvertement annoncé, lors d'une conférence de ses cadres nationaux, tenue samedi dernier, que son alliance avec Ennahdha se transformera désormais en une concurrence lors des prochaines élections municipales.
Grand vainqueur des élections générales de 2014, le parti, fondé en 2012 par le président Béji Caïd Essebsi, bénéficie de la mainmise sur les trois présidences (gouvernement, République et Assemblée des représentants du peuple). Néanmoins, Nidaa Tounes a gouverné depuis les élections en coordination avec les islamistes d'Ennahdha, aussi bien pour les deux gouvernements de Habib Essid que pour ceux de Youssef Chahed.
Les deux partis continuent à constituer le socle de la majorité gouvernementale. Les partis Afek Tounes (8 députés), Al Joumhouri (1 député) et Al Massar (0 siège) complétaient le décor de cette alliance. A l'annonce des élections municipales, les deux grands partis veulent emprunter des voies séparées pour avoir une idée sur la nouvelle cartographie politique, près de quatre ans après les élections de 2014. Les autres partis vont s'organiser, selon leur convenance.
L'existence des partis, Nidaa Tounes et Ennahdha, au sein du gouvernement d'Union nationale de Youssef Chahed, n'a pas empêché le premier parti de publier un communiqué, samedi dernier, annonçant que ses listes seront en concurrence avec celles d'Ennahdha, lors des élections municipales de mai prochain. Le communiqué de Nidaa Tounes a indiqué que ses listes électorales sont ouvertes à toute personne compétente qui souhaite défendre le projet d'un Etat civil et moderne et contrer le projet islamiste d'Ennahdha.
Des propos signifiant la concurrence entre les deux partis, qui continuent à gérer ensemble les affaires du pays. «C'est similaire à un gouvernement de gestion des affaires courantes», dit ironiquement le député Mustapha Ben Ahmed. La décision de Nidaa Tounes était attendue depuis l'échec, mi-décembre, de leur candidat aux législatives partielles en Allemagne. Il était pourtant soutenu, officiellement, par Ennahdha. Depuis ce revers, plusieurs voix se sont élevées au sein de Nidaa Tounes pour rompre avec Ennahdha et faire cavalier seul.
Divergences
Le parti, fondé par Béji Caïd Essebsi, caracole toujours en tête des intentions de vote dans les sondages d'opinion. «Il ne faut pas dormir sur ses lauriers», avertit la députée du bloc nationaliste, Bouchra Belhaj Hamida, attirant l'attention sur la faiblesse de la coordination et des structures du parti, depuis son passage au pouvoir. «Beaucoup d'électeurs ont soutenu Nidaa Tounes et le président Béji Caid Essebsi pour contrer Ennahdha.
Personne n'est sûr que ce sera la même chose lors des municipales, même si les Nidaaistes essaient de nuancer leurs discours par rapport aux islamistes», explique la députée. Les observateurs ont toujours mis l'accent sur la faiblesse structurelle de Nidaa Tounes, qui n'a jamais fait d'élections, pour sa direction et ses structures de base. Les mêmes évaluations présentent Ennahdha comme l'unique parti vraiment structuré et en mesure de se présenter aux élections municipales dans les 350 circonscriptions.
Partis désorientés
La confirmation des élections municipales, en 2018, a désorienté la majorité écrasante des partis politiques qui comptaient sur un long report jusqu'après les élections générales de 2019. Le désarroi s'est notamment emparé des partis qui n'ont cessé de soutenir l'alliance avec les islamistes d'Ennahdha, Nidaa Tounes en tête, selon le politologue Slaheddine Jourchi. «Ce n'est pas facile de se repositionner, en quelques mois, sur un terrain hostile aux islamistes d'Ennahdha. Cela risque de désorienter les électeurs et de favoriser l'abstention chez un électorat meurtri par la crise économique», poursuit-il.
Par contre, des partis comme Machrouaa Tounes de Mohsen Marzouk, Al Badil Ettounsi de l'ex-chef de gouvernement Mehdi Jemma, ou Béni Watani de l'ex-ministre de la Santé, Saïd Aidi peuvent continuer dans leur politique de critique de l'alliance, qualifiée de bâtarde, entre Nidaa Tounes et Ennahdha. Encore faut-il que ces partis ne soient pas bien implantés dans le paysage politique.
Mêmes soucis du côté du parti Afek Tounes, qui est vraiment déchiré entre sa direction politique, menée par l'ex-ministre Yassine Brahim, ses quatre ministres qui ont refusé de démissionner et la moitié de ses députés qui ont préféré continuer à soutenir le gouvernement d'Union nationale de Youssef Chahed. C'est donc le chaos qui continue à la veille des élections municipales. «Cela ne peut servir que le parti le mieux organisé, soit En- nahdha», selon le député Mustapha Ben Ahmed.


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