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Programme de consultations chamboulé et rendez-vous reportés : Les désagréments de la grève de la santé
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2010

Mises à part les urgences, dans les autres services, on ressent beaucoup plus l'impact de ce mouvement de contestation. Dimanche, à la mi-journée. L'enceinte du centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha grouille de monde, comme à acd'coutumée.
Dans la foule compacte, se croisent malades qui titubent, prenant appui sur quelqu'un, personnes avec un bras en écharpe ou une jambe dans le plâtre, boitant et avançant tant bien que mal à l'aide de béquilles, ou encore simples passants qui slaloment rapidement entre les voitures et se dirigent vers la sortie de l'établissement. De prime abord, rien n'indique que les activités de l'hôpital connaissent un quelconque ralentissement. Pourtant, une partie du corps médical qui assure le fonctionnement de l'hôpital est en grève ouverte depuis près de deux mois. Les médecins généralistes en premier lieu, peu nombreux à exercer dans cette structure, ont été rejoints dans leur débrayage par les praticiens spécialistes de la santé publique.
Au service des urgences, la salle d'attente ne désemplit pas ; les consultations sont rythmées par les va-et-vient incessants des blouses blanches et vertes et les râles de douleur des patients, qui interpellent de temps à autre une infirmière ou un brancardier. Ceux-ci, lorsqu'on leur parle de grève, haussent les épaules en assurant que « la machine tourne à plein régime ». Enfin, pour eux du moins. Car dans d'autres services, on ressent beaucoup plus l'impact de ce mouvement de contestation. Dans le hall de certains bâtiments, il n'est pas rare de croiser des mines renfrognées, faisant de grands gestes des mains et agitant de grandes enveloppes, puis descendre les quelques marches du perron. Et pour cause : toutes les rendez-vous de consultations prévues de longue date ont tout simplement été reportées sine die. « Ce qui n'est pas très agréable lorsque l'on effectue un long voyage pour se présenter le jour du rendre-vous, et être dans l'obligation de rebrousser chemin », commente une infirmière, qui reconnaît la colère et la déception des malheureux.
Et il y va de même pour les interventions chirurgicales dites non urgentes, les actes spéciaux d'exploration et plus généralement tout acte jugé de moindre importance et « non vital ». Ce qui, on peut l'imaginer, a induit un retard considérable dans les programmes des consultations et des interventions chirurgicales. Toutefois, même si un patient n'est pas reçu en consultation, car son état ne présentant aucune gravité, les médecins ont l'obligation de le prendre en charge si aggravation il y a. Car même en grève, de nombreuses interventions chirurgicales lourdes sont assurées, si ce n'est pas toutes. « L'on peut considérer que ce qui peut avoir l'impact le plus funeste est la non-activité des réanimateurs. Qui est beaucoup plus symbolique qu'autre chose, puisqu'ils sont dans les blocs pour les interventions les plus importantes ainsi que pour le suivi des malades », explique une spécialiste, en désignant le service de réanimation, dont la plupart des chambres sont occupées. Son confrère conclut, en s'éloignant : « Nous avons, certes, des revendications, mais nous avons avant tout une conscience professionnelle et humaine. »
Service minimum élargi
Et c'est au nom de la même « conscience » que, en dépit du débrayage, de nombreux établissements de santé publique connaissent une activité « quasi normale ». « Il ne faut pas se fier à la salle déserte », confie une praticienne, dans un petit centre de santé de la capitale. A l'extérieur de celui-ci, une pancarte annonce « en grève ». Mais pas tout à fait. Puisque le service minimum est « élargi ». En sus des urgences, sont pris en charge l'ensemble des soins pédiatriques, la vaccination infantile, ainsi que les malades chroniques. Pour les consultations « adultes », maux de ventre ou autre « bobo », « cela dépend de la gravité des symptômes présentés et de l'état du patient », explique une infirmière. « Si c'est léger, nous ne le prenons pas en charge, mais si son état nécessite des soins, cette situation est incluse dans les urgences médicales », poursuit-elle. « Ce qui prévaut pour l'ensemble des établissements de proximité », assure-t-elle, debout dans la salle vide.
Une femme y entre, portant un petit sac en plastique, dans lequel on peut apercevoir une boîte de médicaments. Avançant d'un pas mal assuré, le visage crispé, par la douleur suppose-t-on, la femme souffle d'une voix à peine audible à la blouse blanche : « C'est pour une injection. » Cette dernière lui désigne un siège et lui demande de patienter, tout en se rendant dans la salle de repos. A son retour, elle explique : « Nous, personnel paramédical, ne sommes pas en grève. » Seulement, de nombreux gestes, à l'instar des injections, doivent être effectués sous supervision médicale. « Mais en général, les praticiens sont très souples et nous disent "vas-y, je suis là si jamais il y a un problème". Donc on ne sent pas vraiment la différence », conclut-elle.


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