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Etudes de pharmacie : Le modèle algérien
Publié dans El Watan le 08 - 02 - 2017

Actuellement, ces études durent six années, réparties de la façon suivante :
«une première année» (semestres S/1 et S/2), après le baccalauréat de l'enseignement secondaire ; cette première année comporte les disciplines fondamentales pharmaceutiques nécessaires à la formation du pharmacien :

Remodeler les programmes en tenant compte de l'évolution rapide des connaissances.
Cet allongement des études a d'ailleurs été observé dans plusieurs pays développés, en Europe en particulier.
Dans le cadre de la spécialisation (post-graduation) ou résidanat, les profils sont prévus :
Celui du pharmacien biologiste hospitalier destiné à exercer dans les laboratoires d'analyses
Celui du pharmacien chimiste-thérapeute (chimie-thérapeutique) dont le poste de travail peut être situé dans les différentes branches de l'industrie pharmaceutique (fabrication, contrôle, formulations et procédés), dans les laboratoires de contrôle des différentes entreprises nationales, et enfin les pharmacies hospitalières qui sont pénalisées par le manque de statut de service hospitalo-universitaire et d'un chef service professeur en chimie-thérapeutique comme les services de pharmacie hospitalière des CHU Parnet, CHU Bab El oued, Blida et autres. Sauf les CHU d'Oran, CHU Annaba, CHU Bel- Abbès, CHU Constantine, CHU Tizi Ouzou et CHU Tlemcen qui restent encore pénalisés par le manque de ces services !
Paradoxe des paradoxes !
Une refonte des programmes des études de pharmacie est actuellement en préparation par les spécialistes hospitalo-universitaires que nous sommes. Elle tient compte d'objectifs institutionnels dans la formation du pharmacien ; en effet, au terme de son apprentissage, le docteur en pharmacie doit être capable de :

1) Formuler, préparer et contrôler les médicaments
2) Organiser, assurer et contrôler la gestion d'une structure pharmaceutique et/ou d'un laboratoire d'analyses.
3) Contribuer à l'établissement de la nomenclature et d'une pharmacopée nationale
4) Pratiquer les analyses biologiques du milieu, des aliments et des produits parapharmaceutiques
5) Coopérer avec les autres membres de l'équipe sanitaire ainsi qu'avec les autres secteurs d'activité pour la prise en charge des besoins de santé et l'éducation sanitaire de la collectivité – coopérer avec les cliniciens par une pharmacie clinique aux CHU – coopérer avec les vétérinaires par une pharmacie vétérinaire – gérer une pharmacie végétale (phytothérapie) et prescrire des plantes médicinales sur ordonnances.
6) Evaluer son activité et celle de l'unité dont il a la charge
7) Participer à la formation des personnels de santé et assurer en permanence sa propre formation
8) Participer à la recherche biomédicale et pharmaceutique
9) Se comporter conformément aux exigences de l'éthique professionnelle vis-à-vis des malades, de ses confrères, de son entourage immédiat et de la société.
10) discuter par exemple du paracétamol (mortel) qui fait mal à la tête ces derniers jours en Algérie !
11) Tirer la sonnette d'alarme contre le charlatanisme ! (ledit complément alimentaire antidiabétique RHB !?)
La réforme actuelle nous permettra de :
De délivrer un doctorat en pharmacie au niveau de la graduation
D'instituer un stage interné hospitalier obligatoire d'une année à la fin du cursus consacré à la biologie clinique et à l'industrie pharmaceutique.
La formation continue devient une nécessité absolue pour toute personne assurant une responsabilité au sein de la santé publique ; en particulier la formation des cadres au niveau de l'université doit elle-même évoluer afin qu'elle s'adapte aux besoins de la société.
En ce qui concerne l'Algérie, je peux dire que les professions pharmaceutiques ont pleinement joué leur rôle au service de la santé et de l'économie.
Elles ont suivi le rythme du développement rapide qu'a connu le pays depuis l'indépendance.
Pour situer le problème de la formation du pharmacien dans ce contexte, permettez-moi de donner un aperçu de la situation de la pharmacie et des pharmaciens en Algérie
Actuellement, plus d'un millier de pharmaciens exercent en Algérie.
Leur répartition par secteur d'activité est la suivante :
Pharmaciens «d'officines»
Pharmaciens grossistes répartiteurs
Pharmaciens biologistes privés
Pharmaciens assurant la représentation scientifique des laboratoires
Pharmaciens exerçant une activité technico-administrative
Pharmaciens des hôpitaux
Pharmaciens biologistes hospitaliers
Pharmaciens résidents en biologie – clinique, pharmaceutiques et fondamentales.
Pharmaciens exerçant à la Pharmacie centrale d'Alger (importation, distribution, production, contrôle)
Pharmaciens exerçant des fonctions diverses dans le secteur public ou semi-étatique
Cadres de la faculté de Médecine en Algérie

Des textes législatifs font de la profession l'une des plus réglementées en Algérie
Ainsi, chaque confrère exerce dans un cadre juridique bien défini, à part l'infraction de location de diplôme qui persiste !
La formation du pharmacien exerçant en Algérie a été assurée traditionnellement, et pour des raisons historiques, par la France. Cependant, après l'indépendance, cette formation s'est quelque peu diversifiée.
Des confrères, quoiqu'en petit nombre, ont été formés dans les autres pays francophones, essentiellement en Belgique.
Il faudrait ajouter qu'un certain nombre de pharmaciens ont été formés en Algérie, et quelques rares autres dans les pays du Moyen-Orient, notamment en Irak, Syrie et Egypte.
L'enseignement de la pharmacie en Algérie, et plus précisément à la Faculté mixte de pharmacie et de médecine à Alger-Centre, a débuté avant l'enseignement de la pharmacie de Paris de 16 ans.
Cette Faculté d'Alger-Centre a déjà sorti des pharmaciens hommes politiques.
La question qui se pose aujourd'hui, et qui est à l'ordre du jour dans notre pays, est la suivante :
La formation de nos pharmaciens répond-elle à nos besoins tant sur le plan qualitatif que quantitatif ?
Dans quel sens cette formation ardue doit-elle évoluer pour permettre à la profession de jouer pleinement son rôle au service de notre pays ?
Enfin, nos jeunes étudiants revendiquent la mise à niveau du grade avec les médecins comme convenu avec la tutelle. Alors que cette spécialité médicale est conditionnée par des performances scolaires à l'issue du baccalauréat, va-t-on laisser pérenniser cette situation ou, pour parodier un film western (Sartana ! si ton bras gauche te gêne, coupe-le !) ? Le ministre collègue de l'enseignement supérieur va-t-il abandonner le corps médical à la gangrène, ou amputer le membre condamné ? Que dieu nous assiste et nous guide.


1er année :

Biomathématiques, informatique et Biostatistiques
Chimie pharmaceutique générale
Chimie pharmaceutique organique
Biologie cellulaire
Physique pharmaceutique
Biologie cellulaire
Physique pharmaceutique
Biologie végétale
Anatomie fonctionnelle descriptive
Physiologie
Sciences humaines, histoire de la pharmacie et galénique
Langue française


2e année :
Biophysique pharmaceutique
Botanique pharmaceutique
Chimie analytique fondamentale pharmaceutique
Chimie minérale pharmaceutique
Génétique
Biochimie structurale, métabolique et moléculaire
physiopathologie
– culture générale

3e année :
Chimie thérapeutique et médicinale
Pharmacie galénique
Chimie analytique
Pharmacognosie
Pharmacologie
Sémiologie médicale

4e année :
Biochimie médicale
Microbiologie médicale
Immunologie
Parasitologie mycologie
Hémobiologie-transfusion sanguine

5e année :
Toxicologie
Hydro-bromatologie
Epidémiologie-méthodologie de la recherche
Droit pharmaceutique et éthique
Gestion pharmaceutique
Pharmacie hospitalière
Pharmacie clinique
Pharmacie industrielle

6e année :
Une année complète de stage interné hospitalier validé ou non par un chef de service hospitalo-universitaire avec un mémoire évalué à la fin de la 6e année devant un jury composé d'un président de jury, d'un directeur de travail et des examinateurs.



Pr Yahia Dellaoui, chef de service au CHU Oran, président du comité scientifique à la faculté
de médecine d'Oran.


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