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Rencontres marathoniennes entre Tunis, Alger, Le Caire et Ankara
Publié dans El Watan le 13 - 02 - 2017

Béji Caïd Essebsi à Alger pour rencontrer Abdelaziz Bouteflika ; Ahmed Ouyahia à Tunis pour rencontrer Rached Ghannouchi et le dirigeant islamiste libyen Ali Sallabi ; ces deux derniers à Ankara pour une réunion avec Fayez El Sarraj et l'autre islamiste libyen Abdelhakim Belhaj, sous le parapluie turc ; le président du Parlement libyen Salah Akila à Tunis et au Caire pour rencontrer Caïd Essebsi et Al Sissi ; Khalifa Haftar à Alger et au Caire pour rencontrer les hautes autorités ; le dirigeant libyen Mahmoud Jibril à Tunis pour rencontrer Caïd Essebsi, et la liste des mouvements est encore très longue ces deux derniers mois.
«L'idée du consensus, c'est donner de l'espace à l'autre, autour de la même table, et nous sommes sensibles à cette approche», a dit, sur France 24, Fathi Majbri, le vice-président réfractaire du Conseil de la présidence libyenne, favorable à l'esprit de cette initiative, basée, faut-il le rappeler, sur le rejet de l'exclusion et la patience dans la réunion de toutes les conditions nécessaires pour garantir la réussite du processus de réconciliation.
L'initiative algéro-tuniso-égyptienne prône, en effet, une solution politique, reconnaissant certes l'accord de Skhirat de décembre 2015, mais proposant, toutefois, de réduire le Conseil présidentiel à trois membres (au lieu de neuf) et lui attribuer des tâches essentiellement politiques, alors qu'un gouvernement de technocrates veillera aux affaires courantes. «Ce n'est qu'une proposition inspirée de la transition en Tunisie, qui reste sujette à toutes les modifications dans le cadre du dialogue qui va s'installer», assure-t-on à Tunis.
Signaux positifs
Les premiers résultats politiques apparaissent déjà sur la scène. La communauté internationale s'éloigne de son attachement aveugle à l'accord de Skhirat, à commencer par l'envoyé spécial de l'ONU, Martin Kobler, qui a reconnu dans son rapport devant le Conseil de sécurité, mercredi dernier, que «les deux derniers mois ont vu des progrès visibles et des visions convergentes de l'est, du sud et de l'ouest sur des amendements à l'accord politique». Même son de cloche chez les Britanniques, très actifs en Libye.
Dans une interview sur la revue électronique libyenne Al Wassat, l'ambassadeur britannique à Tripoli, Peter Millet, a salué l'initiative algéro-tuniso-égyptienne et a déclaré : «C'est un pas très utile pour la sécurité, la stabilité et la prospérité en Libye.» Les mêmes échos favorables sont perceptibles à l'intérieur de la Libye, aussi bien à l'Est, qu'à l'Ouest ou au Sud. Le porte-parole du gouvernement de réconciliation, basé à Tripoli, Achraf Thalthi, reconnaît : «Monsieur Haftar est une force présente sur le terrain et une partie de l'équation.» Il déclare avoir «plusieurs dénominateurs communs» avec Haftar et espère que ce dernier «rejoindra le parapluie de la réconciliation».
Même attitude positive chez Moussa Kouni, le vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement de réconciliation, représentant le Sud libyen. «Nous sommes favorables à une reformulation de la structure de la gouvernance, vers plus d'équilibre», a-t-il déclaré au téléphone à El Watan. Khalifa Haftar a déclaré, lui-même, au Caire, être «favorable à toute initiative entreprise par les amis de la Libye et qui réunit les Libyens».
Nœud du problème
Il suffit d'essayer de sonder un peu les déclarations des différents intervenants pour comprendre que c'est le rôle qui va être attribué à Haftar qui pose encore problème. En effet, toutes les déclarations internationales insistent sur le principe de placer l'armée sous une autorité civile. Une déclaration du département d'Etat américain, diffusée vendredi dernier, appelle à «l'édification d'une force militaire nationale unie, sous une direction civile, qui soit en mesure d'assurer la sécurité à tous les Libyens». Même requête à Bruxelles, les Européens veulent que Moscou «convainc Haftar d'une résolution politique où il aura un rôle militaire, sous une direction politique». Tout le monde lorgne donc du côté de Moscou pour voir la réaction russe. Haftar a d'étroites relations avec les Russes.
Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a récemment rencontré son homologue russe, Sergeï Lavrov. La Russie a certes exprimé son soutien à l'initiative des pays du voisinage. Mais, forte de sa réussite en Syrie et des acquis obtenus militairement par Haftar sur le terrain en Libye, l'appétit russe peut ne pas réagir à la diplomatie des voisins de la Libye.
Le défi majeur face à l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, c'est de convaincre les islamistes de se désister de certains acquis obtenus grâce à l'accord de Skhirat. C'est, semble-t-il, acquis, en contrepartie du maintien des islamistes sur l'échiquier politique. Par contre, il faut batailler pour convaincre Haftar et, derrière lui, l'Egypte, les Emirats et, surtout, la Russie, de cette solution.


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