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Assassinat de Ali Tounsi : La famille du défunt dénonce les propos de zerhouni
Publié dans El Watan le 04 - 03 - 2010

La famille du défunt Ali Tounsi déclare infondée la thèse du « crime sans témoin » résultant d'« une affaire entre deux personnes », exprimée par le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni l Dans une déclaration, elle a dénoncé avec force ce qu'elle a qualifié d'appréciations tendancieuses et prématurées.
La famille du défunt Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), tué dans son bureau par son plus proche collaborateur, il y a une semaine, a dénoncé hier « avec force les appréciations tendancieuses et prématurées » du ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, sans toutefois le citer nommément. Ce dernier avait, en marge de l'ouverture de la session du Conseil de la nation, qualifié l'assassinat de Ali Tounsi de « crime sans témoin », dont « les faits sont clairs », vu qu'il s'agit, selon lui, d'« une affaire entre deux personnes ». Des propos qui ont provoqué la colère de la famille du défunt, au point de réagir publiquement. Après avoir invité les journalistes à un point de presse, celle-ci se rétracte et préfère rédiger un communiqué, distribué par le frère de Ali Tounsi aux nombreux représentants des médias qui se sont déplacés à la maison du défunt sise à Hydra, à Alger.
Ainsi, la famille estime, dans ce document d'une page, qu'elle « ne peut rester indifférente » face aux « commentaires qui donnent un caractère personnel aux motivations de l'assassin » et de ce fait, elle « s'élève avec force contre ce genre de comportement ». Elle déclare « infondées » les affirmations selon lesquelles « le crime a été sans témoin et qu'il s'agit d'un problème personnel », tout en précisant « avec force » que le défunt « n'avait aucun problème avec son assassin ni d'ailleurs avec quiconque », en prenant à témoin « les nombreuses marques de sympathie provenant de la société civile et plus particulièrement la classe dite populaire ».
Pour sa famille, le défunt « a été assassiné froidement et lâchement et en toute conscience dans son bureau de la Direction générale de la Sûreté nationale, alors qu'il s'apprêtait à tenir une réunion avec les directeurs centraux. Il est mort "debout" dans son bureau, en patriote, au service de l'Etat, dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes ». Elle profite pour exprimer sa « reconnaissance à tous les citoyens pour leurs soutien, compassion et affliction pour la perte de l'homme de principes et de tolérance que fut Si El Ghaouti ». Cette déclaration dénote le malaise dans lequel se trouve, aujourd'hui, toute une famille, qui est en droit, faut-il le préciser, d'être informée de toutes les circonstances du crime dont a fait l'objet Ali Tounsi.
Visiblement, les propos de Yazid Zerhouni, censés être rassurants, n'ont fait que susciter la colère et surtout le trouble dans l'esprit de ceux qui veulent savoir toute la vérité et rien que la vérité. D'autant que dans le premier communiqué rendu public, le jour même de la tragédie, par le ministère de l'Intérieur qui s'est empressé d'affirmer que l'auteur du crime, le colonel Chouaib Oultache, avait agi sous le coup « d'une colère démentielle » et qu'il s'est blessé en « tentant de se donner la mort ». Or, aujourd'hui, avec un peu de recul, les langues se délient. En fait, il est vrai que les relations entre Ali Tounsi et le colonel Oultache dépassaient largement celles qui lient un chef à ses subordonnés.
Au-delà du fait qu'ils soient voisins, qu'ils soient tous les deux de l'institution militaire et qu'ils sont fans de tennis, les deux officiers se vouaient mutuellement une amitié profonde au point où il n'y avait aucun protocole entre les deux. Ils partageaient tout, y compris les petites affaires personnelles ou privées. Cependant, il s'est passé quelque chose qui a rompu tous les solides liens qu'il y avait entre eux quelques jours seulement avant le drame. Informé d'une enquête sur la gestion de son service, Oultache a senti un froid de la part de Ali Tounsi, qui refuse de le recevoir, depuis qu'une enquête confidentielle a été ouverte sur la gestion de son service. Oultache sent que quelque part il a été trahi. Un sentiment conforté par la publication, le jeudi, par le journal arabophone Ennahar, des conclusions de l'enquête et de sa suspension.
Le jour même, le DGSN avait convoqué le chef de sûreté de wilaya d'Alger, le directeur de l'administration générale (DAG) et le directeur des moyens et des transmissions (DMT), pour réunion, devant rendre officielle la suspension de Oultache. Ce dernier arrive et demande à être reçu, au moment où les trois responsables attendaient dans la salle de réunion. Après un premier refus de Ali Tounsi, Oultache insiste auprès du secrétariat et fini par être reçu par le défunt. Il entre dans son bureau avec le journal dans la main, et subitement éclate une violente dispute entre les deux qui s'accusent mutuellement de « trahison ». Leurs voix traversent le long couloir qui sépare le bureau du secrétariat et de la salle de réunion. La porte capitonnée est fermée quelques minutes plus tard par l'un des deux. Ce qui se passe entre les deux se déroule sans témoin.
C'est alors que le défunt reçoit trois balles explosives (sur les six) du Smith And Wisson que Oultache portait sur lui. Une lui a arraché une partie de la nuque et l'autre a visé le cœur. Oultache sort et se dirige droit vers le secrétaire du défunt, et lui dit que le DG demande aux trois directeurs qui attendaient dans la salle de réunion de le rejoindre dans son bureau. Il retourne sur le lieu du crime et dès que les trois directeurs arrivent, il pointe son arme sur eux, en visant d'abord le chef de sûreté de wilaya et le DAG, auxquels il semblait en vouloir. Il vise le chef de sûreté de wilaya qui pointe en premier et sans arme. Son pistolet s'enraye. Il lui assène un coup de crosse à la nuque, qui l'affaisse par terre, avant que le DAG ne tire son arme et l'atteint à l'épaule et à l'abdomen. Transféré à l'hôpital Maillot, dans un état comateux, il était pour beaucoup, mort cliniquement.
Mais il se réveillera de son coma quelques jours après. Recoupées par plusieurs sources, les circonstances de cet acte démontrent que le crime n'a pas été sans témoin et que Oultache n'a pas tenté de se suicider. Mieux, ce dernier n'a pas commis son acte sous l'effet de la colère, mais plutôt de la peur. La peur de quoi ou de qui ? La réponse, c'est à la justice de la trouver et de mettre la lumière sur un crime extrêmement grave qui, faut-il le rappeler, porte atteinte à l'image des institutions de l'Etat.


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