Les trois inculpés dans l'affaire des 8 tonnes 623 kg de résine de cannabis, arrêtés le 9 décembre 2008 après un accrochage avec les forces de sécurité dans le désert de Tindouf, en possession de quatre kalachnikovs, 1 fusil-mitrailleur, 1470 balles, un GPS et un portable muni d'une puce Thuraya, ont comparu hier devant le tribunal du pôle pénal d'Oran. Devant la juge, les trois inculpés L. Ahmed, M. Brahim et Y. Sid Ahmed ont tous tenté vainement de se disculper malgré le fait qu'ils aient été arrêtés suite à l'affrontement qui a demandé la participation de trois corps de sécurité, à savoir la police des frontières, la Gendarmerie et l'ANP. Dans leurs déclarations, les trois inculpés, originaires tous de Tindouf et éleveurs d'ovins, ont indiqué au tribunal qu'ils « s'étaient engagés en leur qualité de guides avec le groupe de trafiquants de drogue qui avait pris la poudre d'escampette après l'accrochage et qu'ils ignoraient le contenu des sacs trouvés bourrés de kif dans quatre voitures de type 4x4 ». La présidente leur avait rappelé alors que les armes de guerre trouvées en leur possession ont été bel et bien utilisées par eux et non pas par les fuyards et que devant le magistrat instructeur, ils avaient bien reconnu les accusations portées contre eux, à savoir le trafic international de drogue, détention illégale d'armes de guerre, tentative d'assassinat avec préméditation et guet-apens. Les deux représentants de la Gendarmerie et de la police des frontières, qui avaient participé à l'arrestation des trois trafiquants, ont assisté à l'audience et reconnu formellement les trois inculpés comme étant les trois personnes avec qui ils s'étaient affrontés. Dans un accablant réquisitoire, le représentant du parquet général a réclamé la prison à vie pour les trois inculpés non sans rappeler que la destruction des 8 tonnes 623 kg de kif a demandé une journée de travail.
