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« Aujourd'hui, tout accord doit se faire sur de nouvelles bases »
Daho Djerbal. Historien et enseignant à l'université d'Alger
Publié dans El Watan le 18 - 03 - 2010

La signature, le 18 mars 1962, des Accords d'Evian a mis un terme à huit années de guerre en Algérie par la reconnaissance au peuple algérien de son droit à l'indépendance et la définition de nouveaux rapports entre Alger et Paris. Dès les premiers mois qui ont suivi leur signature, les Accords d'Evian se sont retrouvés confronter à la réalité du terrain. Partant, le texte a dû subir de nombreux réaménagements. Aujourd'hui, les Accords d'Evian peuvent-ils être encore convoqués pour encadrer les relations algéro-françaises ? A cette question redondante, l'historien Daho Djerbal répond de façon catégorique : Non ! Explications.
Les Accords d'Evian qui consacrent le cessez-le-feu, décidèrent que l'Algérie soit reconnue libre et indépendante par la France. Ces accords devaient également baliser les futurs rapports entre l'Algérie et la France. Pensez-vous que ce texte peut être encore convoqué aujourd'hui dans le débat actuel sur les relations algéro-françaises ?
Les Accords d'Evian appartiennent à l'histoire. Aujourd'hui la situation est très différente. Il y a lieu de savoir que les Accords d'Evian couvrent le passage de la période coloniale à la période de l'indépendance. Ils ne peuvent plus servir de base de négociation pour parvenir à de nouveaux accords. C'est terminé ! Déjà, dès les premiers mois qui ont suivi l'indépendance, certaines de leurs clauses étaient devenues obsolètes avec le départ de la communauté européenne. Par la suite, il y a eu aussi, par exemple, les nationalisations. Ces nouveaux contextes ont de facto imposés des réaménagements. Aujourd'hui, tout accord entre Algériens et Français doit se faire, bien évidemment, sur de nouvelles bases.
Mais alors comment appréhendez-vous ceux qui continuent aujourd'hui à convoquer les Accords d'Evian pour défendre un certain nombre de positions ?
Sans aller dans le détail, cela ne peut être considéré autrement que comme des tentatives d'instrumentalisation politique.
A l'instar de Rédha Malek, vous soutenez donc l'idée que les Accords d'Evian sont inopérants et qu'il est nécessaire aujourd'hui de mettre en place de nouveaux instruments pour penser les relations algéro-françaises…
Absolument. Je suis de cet avis. Il n'est pas possible de convoquer les Accords d'Evian pour régler des problèmes d'aujourd'hui. Il convient de mettre en place des instruments propres aux Etats souverains et d'enclencher des négociations entre Etats souverains. La période durant laquelle les Accords d'Evian ont été signés était encore celle du gouvernement provisoire. Un gouvernement qui représentait un Etat embryonnaire. Aujourd'hui, il y a deux Etats constitués censés négocier sur un même pied d'égalité sur les questions de souveraineté.
Le dossier de la circulation des personnes entre la France et l'Algérie a souvent tendance à prendre la part du lion dans les discussions entre les deux pays. Le gouvernement français mène d'ailleurs actuellement un forcing pour obtenir la révision d'un accord encadrant cette question signé par les deux parties en 1968. Etes-vous d'accord aussi pour ne plus faire allusion aux Accords d'Evian dans le traitement de ce dossier ?
Si l'Etat algérien continue à négocier sur la base de clauses passées ou anciennes, il faudrait qu'il justifie pourquoi il emprunte cette démarche. Il faudrait qu'il explique aussi pourquoi il demande le maintien d'un statut préférentiel et à quel titre il le fait. Il importe aussi de savoir s'il y aura une réciprocité, parce que les Français pourraient également demander qu'il y en ai une. Et puis à mon sens, ces clauses ne sont pas une base de négociation pour deux Etats souverains. En tout cas, elles (les clauses) ne peuvent par l'être entre l'Algérie et l'Union européenne, car il faut savoir que la France ne peut plus négocier d'accords séparés.


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