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A la découverte des trésors
Publié dans El Watan le 27 - 10 - 2017

Le 22e Salon international du livre d'Alger (SILA) a été ouvert au public, hier, après une inauguration officielle faite par le Premier ministre accompagné des membres du gouvernement. Ahmed Ouyahia a fait un plaidoyer pour l'exportation du livre algérien, pour la coédition des livres et pour l'édition des thèses universitaires.
Il a également appelé à mieux diffuser la langue amazighe à travers le livre. «L'Etat a déjà construit beaucoup de murs et continuera à le faire. Mais là, il s'agit de donner un contenu à la culture», a-t-il déclaré au niveau du stand de l'ANEP, à qui il a demandé de ne pas construire de nouvelles librairies, mais d'enrichir les bibliothèques communales qui existent avec un fonds documentaire.
Parlant à Dalila Nadjem des éditions de Dalimen, il a déclaré que le budget de la culture a été multiplié par douze depuis l'arrivée du président Bouteflika en 1999. «N'est-il pas évident que tout cela soit arrivé au niveau des éditeurs ou de l'activité culturelle ? Il y a des efforts que l'Etat continuera à faire, parce que la culture, c'est notre identité. C'est avec le livre, la culture et l'histoire que les Algériens, surtout ceux de la nouvelle génération, peuvent être très fiers de leur pays», a déclaré Ouyahia.
Ahlem Mosteghanemi, la star
«Le livre, un trésor inépuisable» est le slogan choisi cette année pour le SILA, plus grand événement culturel en Algérie. «Nous espérons que cette année, nous allons dépasser la barre des deux millions de visiteurs», a déclaré Hamidou Messaoudi, commissaire du Salon. En 2016, la fréquentation du SILA était de 1,5 million de visiteurs. Le Salon d'Alger est désormais le plus grand en Afrique et dans les pays arabes. Cette année, le Salon enregistre la confirmation du retour de l'Inde et de la Russie, gros éditeurs de livres au monde et avec lesquels, il existe de nombreuses possibilités de coopération.
Les organisateurs consacrent des estrades aux écrivains algériens et étrangers pour parler de leurs œuvres et de leur rapport à l'écriture. Outre les Algériens Anouar Benmalek, Mohamed Sari et Rabéa Djalti, plusieurs auteurs arabes et africains ont été invités à rencontrer le public.
Il s'agit, entre autres, de la Syrienne Lina Hawyan Al Hassan, de l'Irakien Ali Bader, du Guinéen Tierno Monénembo, de la Jordanienne Razan Ibrahim et de l'Egyptien Wahid Taouila. Ancien interprète de Yasser Arafat, le Palestinien Hassan Balawi est également invité à parler de son parcours en tant qu'essayiste et activiste culturel. Il est auteur de l'essai Ghaza, dans les coulisses du mouvement national palestinien.
La star du SILA sera incontestablement Ahlem Mosteghanemi, la romancière algérienne la plus lue dans la région arabe. Ses romans sont enseignés dans plusieurs universités du monde. Elle sera au SILA le 3 novembre. A chacun de ses passages, elle attire les foules de lecteurs. Elle est auteure de romans à succès comme Chaos des sens, Passant d'un lit et Le noir te va si bien. En décembre 2016, Ahlem Mosteghanemi a été nommée artiste de l'Unesco pour la paix.
Mouloud Mammeri à l'honneur
Célébrant le centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri, le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) a profité du 22e SILA pour organiser du 3 au 5 novembre, au niveau de la salle El Djazair, au Palais des expositions, un colloque international sur l'œuvre du linguiste et écrivain. «L'Amusnaw, le sourcier des convergences civilisationnelles universelles» est le thème choisi à ce colloque qui va explorer plusieurs axes : «Du local à l'universel, signification de l'anthropologie participante : Mammeri, un cas d'école» ; «Au cœur de l'œuvre littéraire mamérienne» et «L'œuvre linguistique amazighe de Mammeri, des parlers éclatés à une langue de civilisation».
Le sociologue Youcef Necib et l'universitaire Malha Benbrahim, membres du comité scientifique du centenaire, vont présenter ce colloque marqué par la présence d'une cinquantaine de chercheurs et d'enseignants universitaires comme Karima Direche (Tunisie), Azza Bekkat et Saïd Chemakh (Algérie), Jean Liyongo Empengele (RD Congo), Charles Bonn (France), Kojo Opuku Aidoo (Ghana) et Mildred Mortimer (Etats Unis).
«Le colloque se penchera sur l'homme, son parcours intellectuel et toute son œuvre. Il va, d'une part, montrer en quoi Mouloud Mammeri fut un éclaireur lucide et un visionnaire qui a largement contribué, ne fût-ce que par la prise de conscience qu'il a suscitée, à sortir tamazight du tunnel. D'autre part, il va expliquer comment il a choisi, au détriment de sa propre carrière, de servir la culture ancestrale de son pays d'autant plus menacée qu'elle était fatiguée par son oralité», expliquent les organisateurs.
«Lire notre africanité»
Depuis 2009, date du 2e Festival culturel panafricain d'Alger (Panaf'), la littérature du continent s'est imposée au SILA. Un espace, Esprit Panaf, est maintenu au niveau du Salon avec, à chaque fois, la présence d'auteurs et d'éditeurs africains. C'est une manière de donner plus de visibilité à ce qui se fait en Afrique et qui ne bénéficie pas forcément de l'intérêt des médias.
«En quelques années, l'Esprit Panaf a surtout permis de nouer des liens entre les auteurs et les éditeurs africains, de briser les barrières d'isolement et même de susciter des partenariats qui se sont traduits par de belles initiatives (…) il faut lire notre africanité», soulignent les responsables de cet espace, logé au pavillon G (à côté de l'entrée principale du Palais des expositions). Des cafés littéraires, des conférences et des débats y sont prévus (voir encadré)
«Le roman non fictionnel»
«Le roman non fictionnel» existe depuis les années 1960 avec le célèbre livre de l'Américain Truman Capote, Sang-froid, mais aussi avec celui de l'Argentin Rodolfo Wash, Opération Massacre, paru en 1957. Le thème est abordé pour la première fois au SILA lors des 9es Rencontres euromaghrébines des écrivains, organisées par la délégation de l'Union européenne (UE) en Algérie le jeudi 2 novembre au niveau de la salle El Djazair du Palais des expositions.
Un panel de dix-huit auteurs va analyser et discuter du sujet. Il s'agit notamment de Osmo Pekonen (Finlande), Ablonczy Balázs (Hongrie), Eugen Ovidiu Chirovici (Roumanie), Edurne Portela (Espagne), Lynda-Nawel Tebbani, Hamid Abdelkader, Samir Toumi, Mouloud Achour et Maissa Bey (Algérie), Rodaan Al Galidi (Pays-Bas), Boguslaw Chrabota (Pologne), Rahma El Madani (Maroc) et Jean Rolin (France).
«Les esprits littéraires s'accordent sur le fait que la frontière entre fiction et réalité reste floue. Ils admettent cependant que la fiction n'est pas nécessairement imaginaire, d'où la croisée entre les deux : substantielle et évidente, adaptation et inspiration où se distingue singulièrement le polar», expliquent les organisateurs. Le SILA 2017 a prévu un podium aux romanciers algériens Habib Sayah et Merzac Bagtache. Un matinée-évocation sera consacrée, samedi 4 novembre, à Tahar Djaout et Messaour Boulenouar et sera animée par les universitaires Abdelkrim Ouzeghla et Mohamed Cherif Ghebalou.
Parrainée par Amin Zaoui, une rencontre intéressante est prévue le 30 octobre sur la thématique complexe de «l'invention du personnage dans le roman». Elle sera animée par Saïd Khattibi, Bachir Mefti, Hadj Ahmed Sedik, Abdelwahab Ben Mansour, Habib Ayoub et Fatima Bekhaï.


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