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Alger, la plus belle ville de la Méditerranée
Publié dans El Watan le 17 - 12 - 2017

Alger, l'une des plus belles capitales au monde, est sans aucun doute la plus belle grande ville du pourtour méditerranéen.
C'est une ville aérée, gracieusement étagée sur sa topographie qui entrelace la Méditerranée en contrebas par sa majestueuse baie unique au monde.
Le ton a été donné par la médina d'Alger, maladroitement dénommée Casbah par la colonisation française, en référence à ce qui reste de la partie haute de la cité après la destruction de sa partie basse où se situait le centre historique (Bab Azzoune et Bab El Oued). C'est en effet à cet endroit qu'il y a eu la plus grande intervention pour l'ouverture des boulevards, la construction des bâtiments coloniaux et le contrôle du port.
La ville actuelle présente une frappante lecture spatiale de ses majeures parties, aussi bien du bas vers le haut et vice-versa que de ses côtés latéraux. Malgré sa forte densification urbaine, elle garde tout de même une subtile alternance entre les espaces bâtis et les espaces plantés issus de l'ancienne campagne luxuriante de la cité médiévale. Ceci offre des séquences urbaines particulièrement belles dignes des cités-jardins, loin des images des grandes villes plates et tentaculaires comme Le Caire, Sao Paulo, Paris, etc., ou les villes inhumaines à gratte-ciel comme New York, Tokyo ou Dubaï.
De cette configuration spacio-physique en amphithéâtre, Alger offre une certaine sérénité urbaine avec des repères de localisation rehaussés par les nouveaux ouvrages comme le monument de Riad El Feth sur les hauteurs du Hamma et le prochain minaret de la grande mosquée au niveau de Mohammadia. Cette facilité de lecture permet aux nouveaux usagers une adoption rapide de la ville et aux résidents une relation visuelle permanente avec leurs lieux d'ancrage, sous différents angles.
L'Algérois entretient une relation toute particulière avec sa ville qu'on ne retrouve nulle part ailleurs et elle est beaucoup plus prononcée avec son quartier. Ceci a même fait chanter de célèbres artistes, à l'image des regrettés Dahmane El Harrachi, El Hachemi Guerrouabi, mais aussi Abdelmadjid Meskoud, pour ne citer que ceux-là. Elle a inspiré aussi nos grands compositeurs contemporains comme Ahmed Malek, Kamel Messaoudi et consorts.
De grands réalisateurs n'ont pas été du reste pour immortaliser les ambiances et le vécu algérois à travers des chefs-d'œuvre comme Leila et les autres de Sid Ali Mazif, Khoud Ma Atak Allah de Hadj Rahim, Omar Gatlato de Merzak Allouache, etc. Sa configuration urbaine, le bleu intense de sa mer, sa luminosité et son climat tempéré offrent mille et une facettes de beauté urbaine envoûtante, chargée d'histoire, de senteurs et de couleurs. Les perspectives et les vues plongeantes d'Alger sont saisissantes. Elles varient selon les saisons et les heures de la journée en fonction de la position du soleil.
Les ombres portées des bâtiments, les parties illuminées du tissu urbain et les touffes vertes éparses s'entremêlent pour dessiner un beau tableau grandeur nature. Le panorama y est grandiose sur 360° à la ronde, il concurrence même celui de la célèbre baie de Rio de Janeiro. Pour les amoureux des fortes sensations, Alger les gratifie d'un moment exceptionnel d'une vue magique à couper le souffle. A partir d'Alger-Centre et par temps clair et ensoleillé en hiver, on peut voir les sommets enneigés de l'Atlas tellien surplombant la Mitidja à son extrémité sud-est, en arrière-plan de Dar El Beïda et Rouiba. C'est une image inédite qui allie la neige à la méditerranée, soulignée par le rempart du massif et l'élégance de la courbure de la baie.
Elle est rare, éphémère et furtive qui ne s'exhibe que par les caprices bienveillants du climat. La baie d'Alger est pour la ville comme une couronne pour une reine ou un khelkhal (bracelet à cheville) pour une citadine de noblesse. C'est même sa raison d'être depuis l'Antiquité. On ne peut concevoir Alger autrement, de jour comme de nuit.
Par ailleurs, il y a lieu de soulever le revers de la médaille concernant le débordement de son urbanisation, notamment sur les versants sud des collines contournant la baie. Elle est constituée d'un tissu urbain très dense occupant tout le territoire de la wilaya d'est en ouest, allant de Zéralda jusqu'à Réghaïa en hypothéquant les plaines fertiles de la Mitidja. Plus encore, la wilaya d'Alger est en conurbation avec les wilayas de Blida et Tipasa à l'ouest et Boumerdès à l'est, avec une forte tendance vers les wilayas de Tizi Ouzou et Bouira. Ceci pose déjà d'énormes problèmes de gestion de ce Grand Alger″et affecte le bien-être des résidents.
Les projets lancés dernièrement pour son embellissement sont les bienvenus, notamment pour ce qui est du parcours de l'oued El Harrach avec son embouchure dans la baie. Mais celui de la baie dans la zone dénommée les Sablettes, il y a beaucoup à dire quant aux options d'aménagement préconisés. A commencer par la plantation massive du site en palmiers. Cette action, non seulement porte un sérieux préjudice à l'image d'origine de la baie, mais aussi fausse la nature fondamentalement méditerranéenne de la ville. Les palmiers d'agrément servent beaucoup plus à souligner des alignements des voies et boulevards ou à des touffes paysagères que de plantation massive à la manière des palmeraies du Sud.
De plus, la systématisation de leur utilisation dans tous les carrés verts de la zone offre un aspect d'ensemble aléatoire et désordonné. Par ailleurs, ils n'assurent aucun avantage d'ombrage, surtout en période d'été, d'autant plus que la conception de cette zone n'a pas été conséquente d'une approche alliant le dégagement des panoramas, les allées de promenade et l'aménagement des pôles d'intérêt (animation, détente, sport, etc.) en séquences thématiques avec le confort requis. Au final, on assiste à des interminables axes de circulation sans ponctuation et de grandes étendues gazonnées sans âme.
L'autre point à soulever concerne la porte monumentale néo-mauresque, aménagée à l'entrée du site. Ce type d'ouvrage est totalement étranger à notre patrimoine bâti. Il est plutôt présent dans les médinas impériales du Maroc. De plus, son aspect mastoc cadre très mal avec le vide environnant de la zone et donne l'impression d'un corps étranger sans repère d'attache. Quant à la clôture du site en fer forgé, elle ne fait qu'accentuer ce décalage. L'opération d'aménagement est en cours, il est fortement souhaité que ces irrégularités soient rattrapées pour rehausser la beauté de cette baie inégalée à la mesure de son originalité et du statut de cette grande ville méditerranéenne dénommée… Alger.


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