La question que se posent aujourd'hui les Algériens c'est de savoir pourquoi la grippe, maladie bien maîtrisée habituellement, tue-t-elle encore ? Selon l'Institut Pasteur d'Alger, il ne s'agit pas d'une simple grippe, mais d'un virus intitulé H1N1 ou bien grippe porcine, mais le ministère de la Santé affirme que les décès enregistrés sont dus à une grippe saisonnière compliquée et nie l'existence du virus H1N1 en Algérie ! Le ministère de la Santé insiste par contre, comme chaque année, à travers une campagne de sensibilisation, sur le vaccin antigrippal comme le moyen le plus efficace pour lutter contre cette grippe. Les sujets les plus vulnérables sont les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les enfants et ceux atteints de maladies chroniques. Mais pourquoi hésite-t-on à se faire vacciner ? Les réponses sont plus ou moins étonnantes. La majorité des personnes interrogées affirment qu'elles sont loin d'être «sensibilisées», alors que d'autres sont plus méfiantes et ne font simplement pas confiance aux centres de vaccination à cause de l'état général du secteur de la santé, d'une part, et, d'autre part, elles ont des «doutes» sur le vaccin. Mais, selon les médecins que nous avons interrogés, ces derniers confirment que «le vaccin répond aux normes standard internationales et que la grippe saisonnière tue un demi-million de personnes à travers le monde et l'Algérie n'est pas épargnée». L'Institut Pasteur d'Alger rappelle que cette grippe est strictement humaine, c'est- à-dire que les virus A/H1N1 et A/H3N2 sont associés à l'homme et surviennent chaque année au moment des pics de froid, surtout en janvier comme c'est le cas cette année. Pour éviter d'être touché, l'IP incite les citoyens à prendre les mesure préventives et surtout insiste sur le vaccin antigrippal.
