Le chercheur et professeur de sociologie à l'Institut d'études politiques de Lyon, ayant beaucoup travaillé sur l'Afrique du Nord et l'islam politique, a rencontré les enseignants ainsi que les doctorants de la faculté des sciences sociales humaines de l'université Sétif II (Dr lamine Dabaghine). Avant de chapeauter dans l'après-midi les ateliers relatifs aux méthodes de recherches des sciences humaines et sociales, le professeur Addi a animé, hier, une conférence ayant pour thème «La conscience nationale dans le Maghreb». Cette intervention a sans doute permis à la communauté universitaire de mettre à jour certaines informations, de consolider et d'en approfondir d'autres. «Le passage à l'université Sétif II du Pr LahaouriAddi, un anthropologue et sociologue connu et reconnu, a été une excellente opportunité pour aussi bien le corps enseignant que pour nos doctorants qui ont beaucoup appris au contact d'un grand professeur qui a de tout temps répondu à nos sollicitations», souligne, non sans fierté, le professeur en sociologie Naoui Djemaï, un des initiateurs de la rencontre. Avant de se rendre à Béjaïa et Tizi Ouzou pour y animer d'autres débats, Lahouari Addi est attendu cet après-midi à la maison de la Culture de la capitale des Hauts-Plateaux pour échanger et parler de son dernier ouvrage, Le nationalisme arabe radical et l'islam politique / Produits contradictoires de la modernité, édité en septembre 2017 par Barzakh. Dans ce livre, l'auteur tente de cerner l'histoire et l'héritage politique du nationalisme arabe radical. En parcourant ce document de premier ordre, le lecteur va connaître des causes qui ont empêché le monde arabe de se développer économiquement, socialement et culturellement. En visionnaire, l'auteur s'interroge sur beaucoup de questions relatives à l'existence du monde dont la vie est empoisonnée par un islam radical. Pour diverses raisons, cet ouvrage est absolument à lire. «Ce livre essaie d'apporter un éclairage sur les dynamiques socio-idéologiques contradictoires qui traversent les sociétés arabes confrontées à une modernisation simultanément souhaitée et rejetée (…) Depuis la moitié du XXe siècle, les pays arabes sont en attente d'un changement qui leur apporterait progrès et sécurité. Hier, c'étaient les nationalistes qui promettaient de réaliser cette attente, aujourd'hui, ce sont les islamistes», écrira l'illustre auteur.
