«Six militaires maliens ont été tués mardi à l'entrée de la localité de Dioura (centre), lorsque leur véhicule a sauté sur une mine», a déclaré une source militaire malienne. L'armée malienne a confirmé l'information. «Le 27 février 2018 un véhicule (des forces armées maliennes) a sauté sur un engin explosif improvisé à environ 7 km à l'est de Dioura dans la zone de Ségou. Le bilan est de 6 morts» dont un lieutenant, a-t-elle indiqué sur son site d'information. Par ailleurs, sept civils ont été tués le 21 février dans la même région après leur arrestation par l'armée malienne, selon des parents de victimes et d'un parti de l'opposition. Le gouvernement a reconnu la mort de civils dans des circonstances encore floues et a ordonné une enquête. «Selon nos informations, les sept civils arrêtés le 21 février à Sokolo par l'armée malienne ont été tués par des militaires», a déclaré Yeyia Ag Mohamed Ali, ancien ministre et membre du parti Sadi, un parti de l'opposition. Le gouvernement a affirmé, hier dans un communiqué, que «des éléments des forces armées maliennes ont mené le 21 février des missions de reconnaissance et de fouilles dans la commune de Sokolo au cours desquelles des personnes civiles ont malheureusement perdu la vie», sans plus de détail sur les circonstances. «Une enquête a été immédiatement ordonnée», ajoute ce communiqué. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al Qaîda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et qui se poursuit à ce jour. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes, mais dont l'application accumule les retards. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.