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Pavé dans la mare
Publié dans El Watan le 31 - 03 - 2010

Les colonels Amirouche et Si l'Haoues sont morts deux fois, en tombant les armes à la main près de M'sila contre un bataillon de l'armée coloniale, puis dans « l'acte de séquestration » de leur cercueil – dans une caserne de gendarmerie près d'Alger – ordonné par l'ex-président Houari Boumediène. Ce fut Chadli Bendjedid, arrivé au pouvoir, qui les rendit à la terre qui a vu couler leur sang de martyrs. Incroyable page noire de l'histoire du pays que l'on savait déjà par ouï-dire, mais que Saïd Sadi vient de cocher dans le détail dans un livre intitulé Amirouche, une vie, deux morts, un testament. Le président du RCD en profite pour réhabiliter la personnalité du chef de la Wilaya III salie par la propagande des services psychologiques français (la bleuite) et dévoyée par l'histoire officielle imposée depuis 1962 par tous les pouvoirs qui se sont succédé à la tête de l'Algérie.
L'auteur du coup d'Etat du 19 juin 1965 est directement mis en cause dans le livre de Saïd Sadi, ce qui ternit une nouvelle fois son image après les accusations qu'ont fait peser sur lui diverses sources dans les assassinats en Allemagne de Krim Belkacem et de Mohamed Khider en Espagne. Il faut dire que sur ces lourds passifs, les témoignages sont extrêmement rares et le livre du président du RCD tombe à pic, notamment pour cerner la vie et le parcours méconnus de Amirouche. Reste cependant aux historiens d'avoir le dernier mot par un travail de recoupement de tous les témoignages. Ceux-ci sont précieux, car ils constituent leur base de travail. Etablir la vérité pour les historiens n'est toutefois pas une tâche facile dans le contexte actuel.
Les autorités politiques ont décidé de privilégier l'écriture officielle de l'histoire, franchissant le dangereux pas, comme cela a été fait il y a une année, de sa constitutionnalisation. La conséquence a été la défiance vis-à-vis de tout écrit ne reflétant pas la vision du pouvoir et de ceux auxquels a été dévolue la mission de gérer l'histoire au niveau des institutions. Le dépôt légal est devenu un des instruments susceptibles d'être utilisés, pour bloquer les témoignages « non conformes ». Quant aux livres allant dans le sens officiel, les moyens de l'Etat peuvent leur être ouverts abondamment ainsi que le marché de distribution. Mais plus pernicieusement peut être mis en branle la machine politico-médiatique pour discréditer des auteurs jugés « excessifs ».
Parce qu'il dérange et trouble, le pavé dans la mare de Saïd Sadi ne manquera pas d'être voué aux gémonies par divers courants politiques, notamment ceux qui se rassemblent autour de la « famille révolutionnaire ». Mais cela ne l'empêchera pas de recevoir un large écho favorable auprès des larges couches de la population révoltées par plus d'un demi-siècle de mystification de l'histoire. Et qui veut retrouver ses authentiques héros libérateurs.


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