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Le pouvoir personnel despotique et le culte de la personnalité qui s'apparente à la monarchie sont un danger
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2018

Comment Abdelaziz Bouteflika est parvenu au pouvoir
Je ne m'attaque pas au président Bouteflika pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il fait, pour son bilan. Il est nécessaire de décrire l'évolution politique, économique, sociale et culturelle du pays durant ses quatre mandats.
Le ressentiment, la rancune, la haine sont des recueils qu'il convient d'éviter pour analyser la situation du pays, car ils sont une attitude stérile. Bouteflika suivant Machiavel ne s'est jamais posé que deux questions : que faire pour parvenir au pouvoir ? Et maintenant que j'y suis, que faire pour le garder ? C'est le trajet normal d'un politicien ambitieux qui a construit toute sa vie pour ça.Au XVIe siècle, Machiavel a affirmé l'autonomie du politique. Pour le prince, la moralité des moyens et des fins doit s'effacer devant le résultat, la dissimulation, la manipulation, la ruse sont indissociables de la politique, mais au service des intérêts supérieurs de la nation.
Les décideurs de l'armée qui avaient choisi Abdelaziz Bouteflika comme président le 15 avril 1999 se sont rendu compte qu'il avait trois priorités : prendre le pouvoir, l'exercer et étendre ses attributions, le garder pour régner sans partage, sans contrôle, sans contre-pouvoir. Bouteflika, fidèle à lui-même, à son idéologie, a consacré l'essentiel de son existence pour devenir président. Le cynisme est le prix à payer pour le conserver. Il n'a pas été choisi librement par le peuple, il lui a été imposé par les décideurs de l'armée qui détient la réalité du pouvoir, et la fraude électorale qui a explosé durant son règne.
Il a éliminé les décideurs de l'armée qui l'ont fait roi pour ne rendre compte qu'à lui-même. Certaines vérités doivent être dites, en termes élégants si possible, en restant maître de sa pensée, de son écrit et de son verbe, mais l'impertinence, cette forme de rébellion pour peu qu'elle serve une cause juste, ouvre un champ d'écoute efficace.
Comment le président Abdelaziz Bouteflika a exercé le pouvoir
Le système politique qui depuis l'indépendance a pris les commandes du pays et incarné le pouvoir a fracturé le pays. Le président Bouteflika a prolongé l'état d'urgence qui relève de l'exception de 13 ans, jusqu'à février 2012, de peur que le «Printemps arabe» qui a destitué les dictateurs des Etats tunisien, libyen et égyptien ne s'étende à celui de l'Algérie.
Comme les dictateurs et les despotes d'Afrique, du Moyen-Orient, de l'Asie mineure, pour qui la mégalomanie et la paranoïa sont des maladies associées, le président Bouteflika régente tout ce qui dans le pays délibère et légifère. Il décide seul, contrôle tout, concentre tous les pouvoirs, marque du césarisme. Le présidentialisme, c'est l'identification du peuple avec celui qui le régente.
La verticalité du pouvoir a fait du président Bouteflika un monarque au pouvoir illimité. Il y a deux façons de prendre les décisions : horizontale ou verticale. Horizontale, c'est consulter avant de décider ; verticale, c'est décider seul, comme le fait le président Bouteflika qui agit comme un dictateur au pouvoir illimité.
Ce dernier décide de toutes les orientations politiques, économiques, sociales et culturelles et fixe les règles du jeu politique. Il a fait réformer la Constitution en 2008 qui limitait à deux le mandat du président pour être président à vie. Abdou Diouf, qui est resté 19 ans au pouvoir comme président de la République du Sénégal, a déclaré : «Les peuples ne peuvent plus supporter que les mêmes restent à la tête de l'Etat trop longtemps, un mandat renouvelé une fois est suffisant.» Le Président n'est pas au service de l'Algérie, c'est l'Algérie qui est à son service. Il a fait du gouvernement l'annexe de la présidence, du Parlement, des chambres d'enregistrement, il nomme ses fidèles à tous les rouages de l'Etat.
Quand le pouvoir législatif joue un rôle mineur, abdique à ses pouvoirs constitutionnels pour se mettre à la disposition du président, il y a confusion des pouvoirs, c'est-à-dire dictature. Il faut redéfinir le rôle du Parlement, son fonctionnement, ses rapports avec le pouvoir exécutif, son pouvoir de contrôle et de contestation afin qu'il ne soit plus maintenu à n'être qu'une force d'inconditionnels.
Il y a une rupture entre le pays légal et le pays réel qui reflète la réalité politique du pays. Le président Bouteflika interdit les partis de Ahmed Taleb Ibrahimi et de Sid Ahmed Ghozali qui le déstabilisent.
Il a réglé ses comptes avec les leaders de ces deux partis. Il s'est donné beaucoup de temps et d'argent pour consolider son pouvoir au détriment du développement de l'Algérie. La politique économique durant 19 ans, dénoncée par l'opposition nationale, la société civile, les syndicats autonomes, les militants des droits de l'homme n'a pas assuré le décollage économique en mesure de faire de l'Algérie un pays émergent et même développé.
L'agriculture et l'industrie sont la base de développement du pays. La terre, comme l'eau et l'air, n'est pas une marchandise, c'est un droit imprescriptible qui assure le libre accès de la population à ce qui est vital, le travail et la nourriture. L'industrie reste la locomotive de l'économie parce qu'elle développe la technologie en son sein.
Le mécanisme actuel de notre économie est un moteur à trois temps. Une inflation qui est le cancer de la société, une inflation bientôt à deux chiffres qui est un désastre, un malheur ; la hausse des prix, la dévaluation du dinar dont le niveau est fixé par le dollar et l'euro. La corruption gangrène l'appareil de l'Etat, et tant qu'elle ne sera pas vaincue, la santé morale du peuple est en danger.
«Le pouvoir absolu corrompt absolument», disait le philosophe anglais du XIXe siècle, Lord Acton. La justice doit s'occuper des corrupteurs et des corrompus qui ont accumulé des fortunes colossales. Ils sont faciles à identifier, mais difficiles à neutraliser parce qu'ils bénéficient de l'impunité qui invite à la récidive. Le coût annuel de la fraude et de l'évasion fiscale s'évalue à des milliards de dinars.
La Justice est l'instrument, l'ombre du pouvoir exécutif auquel elle est inféodée. Il y a glissement du droit, déficience ; bien plus, démission de la justice qui est non seulement dépendante, mais soumise au pouvoir exécutif. Il y a deux Algérie : l'Algérie des riches toujours plus riches, des pauvres toujours plus nombreux. Les maladies des riches et des puissants seraient-elles en incompatibilité avec les infrastructures médicales du pays ? Leur vie serait-elle en danger s'ils se soignaient dans les hôpitaux et les cliniques du pays ?
L'Etat prend en charge non seulement leurs frais d'hospitalisation à l'étranger, mais également les frais des membres de leur famille qui les accompagnent. L'influence réelle de notre diplomatie en Afrique, au Moyen-Orient et dans le monde décline, subit une régression sans précédent. Il faut donner à l'Algérie la politique étrangère qu'elle mérite.
Le président Abdelaziz Bouteflika est le propriétaire de l'Algérie
Le pouvoir avec sa politique centralisatrice affronte les conséquences sociales de sa politique économique désastreuse par le bâillonnement de toute résistance ou mécontentement.
La culture et la langue amazighes ont subi sous le règne du président Bouteflika un véritable ethnocide fondé sur l'éthnocentrisme, c'est-à-dire la conviction des membres d'une ethnie de la supériorité de leur culture par rapport à l'autre, donc le refus de l'altérité. La Kabylie qui s'oppose au jacobinisme du pouvoir refuse toute culture qui cherche à la phagocyter, à la dominer, à l'intégrer ou à l'assimiler.
La Kabylie qui a enraciné dans sa conscience l'amazighité et la démocratie qui se conjuguent ensemble n'aura d'autorité et d'audience que si elle demeure unie et solidaire durant cette période lourde comme un orage qui n'éclate pas, mais une étincelle peut déclencher l'incendie. Chaque fois que des Algériens et des Algériennes veulent user de leur droit de se rassembler et de manifester pacifiquement, le pouvoir, dont l'incurie et la cécité politique ne sont plus à démontrer, répond par une féroce répression.
A force d'entendre des promesses non tenues et des engagements non respectés de la ministre de l'Education nationale, les enseignants du Cnapeste et d'autres syndicats ont décidé la grève qui a duré plus de 5 mois, et qu'ils viennent de renouveler. Quand le Cnapeste, les médecins résidents, les étudiants des Ecoles normales supérieures descendent dans la rue, le cœur meurtri, c'est à leurs risques et périls ; les risques sont grands et les périls certains.
J'ai été ému, le cœur meurtri, et j'ai eu froid dans le dos par la force de conviction et de détermination des médecins résidents qui mènent une grève de plus de 4 mois, marquée par un haut degré d'assurance et de combativité, malgré la répression implacable du pouvoir. Les médecins résidents ont défendu leurs droits qui se conjuguent avec les libertés quotidiennement bafouées, altérées, aliénées, avec de l'esprit et du cœur. Rien ne peut expliquer qu'ils soient roués de coups par des policiers déchaînés. Rien ne peut justifier la violente agression dont ils ont été victimes. La police et la justice sont les deux faces de l'autorité.
Nous voilà arrivés à un an de l'élection présidentielle et l'Algérie s'enfonce dans une profonde crise qu'il faut résoudre afin que le volcan de la fracture civique sur lequel repose le pouvoir ne se réveille pas et ne déclenche l'incendie. Le lanceur d'alerte qui agit pour le bien et l'intérêt général rend compte à l'opinion publique de l'actualité politique.
Quand le président, les leaders des partis du pouvoir, de l'opposition ou de la société civile choquent par leurs déclarations, il a la dignité et le courage de le dire, parce qu'il a une conscience éthique et politique. Il doit défendre cette position fondée sur l'éthique et la responsabilité, penser d'abord aux effets positifs, négatifs, ou pervers de ces déclarations avec le souci de les évaluer. Le président Bouteflika a réalisé en 2008 le coup de force constitutionnel lui permettant désormais de rester autant qu'il le souhaite à la tête du pays. Il est négateur des libertés qui ne sont pas protégées, mais quotidiennement bafouées.
Après 19 ans de pouvoir personnel despotique, les résultats sont calamiteux : échecs économique, social et culturel, paupérisation de millions d'Algériens, chômage de masse chez les jeunes, particulièrement les diplômés, corruption endémique, fuite des capitaux, dégradation de l'influence de l'Algérie en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe et dans le monde.
Le pouvoir échappe de plus en plus au président, échoit à sa fratrie vers l'oligarchie financière qui pille les richesses du pays pour les transférer à l'étranger. Le pouvoir glisse de ses mains qui ne peuvent plus le retenir, le garder, mais il persiste à croire qu'il est le chef suprême, alors qu'il ne fait que déléguer ses pouvoirs qu'il ne peut assurer. Le maintien de sa candidature pour un 5e mandat serait mortifère.
Le président Bouteflika ne veut pas comprendre que son avenir est derrière lui. Pour le peuple algérien, il faut sortir le sortant. Les partis du pouvoir sont au service du président qui mérite d'après eux considération et admiration, respect pour son courage et son sens du sacrifice. Djamel Ould Abbès, qui focalise l'attention sur lui, applique la théorie du grand mensonge de Joseph Goebbels : «Si on répète inlassablement quelque chose de faux, les gens finissent par y croire.»
La preuve, Lakhdar Ibrahimi, qui vit à l'étranger, vient de temps en temps renforcer la position du Président : «Hormis la voix éteinte, le président de la République jouit de toutes ses facultés mentales et intellectuelles.» Le sectarisme du FLN conduit à l'exclusion, laquelle mène à l'intolérance qui aggrave la fracture de la société. Djamel Ould Abbès affiche une politique qui risque de faire exploser le FLN. S'il est avisé, il doit retenir la leçon de Louis XVIII : «Qui bouge trop, meurt vite.» Il a certes ses entrées au palais d'El Mouradia et serait pour le moment le choyé, le préféré du Président.
Il est le précurseur des intentions du Président, ou le paratonnerre qui prendra la foudre. Il ne peut prétendre à la longévité. Le FLN applique le principe que Lassalle recommandait à Karl Marx : «Le parti se renforce en s'épurant.» Purge au sommet et purge à la base. Djamel Ould Abbès a déclaré : «Nous ne parlons pas de 5e mandat mais de continuité pour 2022, 2027, 2032.»
Une mise en garde doit être adressée à ceux qui soutiennent un 5e mandat, qui oublient que l'histoire continue encore d'habiter les consciences. Le maintien de la candidature du Président pour un 5e mandat, alors qu'il ne peut ni parler, ni marcher, ni s'adresser au peuple, ce qui est primordial, ni parcourir le monde pour défendre les intérêts de l'Algérie… relève du califat.
Revenons au message du Président : «La sphère politique doit connaître une diversité, la confrontation des pouvoirs et une course pour le pouvoir.» Il lance une course au pouvoir dans un pays vide de tout dynamisme politique. Il veut la continuité de sa politique qui a été la soumission du peuple et sa démission, qui veut maintenant la rupture. Le principal opposant pour un 5e mandat est l'abstention.
Que doit faire l'opposition nationale face au message du président
Elle doit se reconstruire, se rassembler, se mobiliser, exprimer sa volonté de résoudre la crise et d'incarner le renouveau, afin de ne pas être accusée par l'histoire de non-assistance à peuple en danger.
Les partis de l'opposition doivent taire leurs divergences, demander l'ouverture d'un dialogue profond et fécond avec le pouvoir. Ils ne doivent pas s'égarer dans les rivalités et ambitions personnelles qui seraient, dans le contexte actuel, suicidaires. Ils doivent faire preuve de cohésion et d'union, consulter le peuple, le mobiliser non seulement pour vivre ensemble, mais pour agir ensemble dans une direction commune.
Ils ne considèrent pas le message du Président comme une capitulation, mais une voie pour s'engager dans le dialogue pour créer ensemble les conditions du changement. Avant de s'engager dans le dialogue, s'il y a lieu, ils doivent consulter, entendre notamment les trois Premiers ministres invités au congrès du RCD : Ahmed Benbitour, Sid Ahmed Ghozali, Ali Benflis, auxquels il faut ajouter Mokdad Sifi qui sera d'un apport précieux.
Quelle réponse l'opposition nationale donnera-t-elle au message du Président qui a voulu réaliser une rentrée médiatique pour aller plus vite et plus loin que les partis qui le soutiennent et le couvrent d'éloges. Après 19 ans de la présidence de Bouteflika qu'il faut libérer de par sa maladie grave et durable des lourdes contraintes de la vie politique, l'Algérie veut un Président à son service. L'Algérie veut être présidée autrement et dans tous les domaines.
La création d'une structure indépendante, en mesure de contrôler les élections, est nécessaire pour mettre fin à la fraude électorale. A quoi bon voter quand la désaffection civique va se creuser encore à l'occasion du prochain scrutin qui ne sera qu'un scrutin de confirmation ? Pourquoi voter quand on sait que tout est réglé d'avance, que le trafic des urnes et le hold-up électoral sont permanents ?
Le premier parti d'Algérie est désormais celui des abstentionnistes. L'alternance au pouvoir est un principe fondamental. La solution de la crise par l'armée est une hypothèse qui relève du possible, du probable, mais pas du souhaitable. Un proverbe iranien dit : «Si on peut défaire le nœud avec les doigts, pourquoi utiliser les dents ?» La solution est politique.


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