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Pr Aïssa Moali . Ornithologue, spécialiste en écologie/environnement. Université de Béjaïa : « La disparition des rapaces se fait graduellement et de manière inaperçue »
Publié dans El Watan le 03 - 04 - 2010

Les rapaces sont une espèce menacée dans leur existence même, comment expliquez-vous cette situation ?
Je crois qu'il faut d'abord faire la différence entre les différentes espèces existantes chez nous. Il y a plusieurs catégories, à savoir les espèces sédentaires et celles qui ne le sont pas. Chez nous, il y a 42 espèces de rapaces, mais qui n'ont pas le même statut. Cela dit, les espèces sédentaires sont plus sujettes aux changements des milieux que les migratrices. Pour ce qui est de la situation globale des rapaces en Algérie, les espèces sédentaires sont les plus concernées par les changements écologiques dont ils subissent les conséquences. Par conséquent, c'est tout l'équilibre naturel qui se retrouve sujet à ces bouleversements. De cette manière, rien que les vautours, qui font plutôt dans le recyclage, jouent un rôle très important dans le maintien du cycle naturel et dans la pérennité des écosystèmes. C'est de là que dépend l'intérêt qu'on doit accorder à ces animaux. Le malheur est que vu leur hauteur, les rapaces ont tendance à disparaître graduellement et sans que personne ne s'en aperçoive.
On évoque souvent un certain nombre de dégradations qui sont à l'origine des changements perceptibles au niveau des milieux biotopes…
Des dégradations, il y en a. Il y a d'abord les changements naturels qui donnent le temps aux oiseaux, notamment les sédentaires, pour s'adapter. Ceux-là sont lents. Mais les plus pesants sont les changements d'origine anthropiques (humaine), qui sont trop rapides. Dans le cas de notre pays, ces changements sont extrêmement rapides, car tous ces programmes de développement qui ont, certes, un impact positif sur la population humaine, produisent, malheureusement, des incidences très négatives sur les populations animales. Parfois, les effets négatifs sont irréversibles. Cependant, si le développement humain touche plutôt aux milieux, il y a encore d'autres nuisances à l'image des dérangements qui touchent directement les oiseaux. Si dans notre pays on ne chasse pas les rapaces pour les consommer, il y a un nouveau phénomène qui supplante celui-là. Des gens cherchent des nids accessibles de certains rapaces pour les capturer et les mettre par la suite, en captivité et les exhiber comme pour s'y identifier. Car les rapaces ont depuis toujours constitué un signe de grandeur dans l'imaginaire social. C'est donc un problème socio-psychologique. Ce à quoi s'ajoute le commerce qui s'y greffe. Là, on est face à un problème de taille qu'il faut bien traiter.
Légalement, ces pratiques sont proscrites. Comment expliquez-vous la persistance de ces atteintes envers les rapaces ?
L'Algérie s'est dotée d'une batterie de lois pour préserver la nature et lutter contre ces atteintes à l'environnement. Il y a des textes qui consacrent les aires ainsi que les espèces protégées, et bien sûr des dispositifs à même de sanctionner toute atteinte. Malheureusement, on ne peut même pas dire que la loi n'est pas appliquée, c'est encore pire, elle est tout simplement ignorée. Il y a aussi un énorme déficit en matière d'éducation environnementale, et puis un manque de fermeté dans l'application des lois en vigueur en cette matière. A ce niveau, il y a bien des raisons qu'on peut dire objectives que ceux qui sont chargés de l'application de ces lois peuvent bien mettre en évidence. A ce stade, la chose la plus importante à faire est de mieux sensibiliser et vulgariser la culture environnementale. Là encore, il est regrettable que nous constations l'absence presque totale d'associations spécialisées dans ce domaine.


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