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« La suppression du Conseil supérieur de l'information a créé un grand trou noir »
Belkacem Ahcene Djaballah. Ancien membre (désigné) du Conseil supérieur de l'information (CSI)
Publié dans El Watan le 04 - 04 - 2010

La promulgation de la loi sur l'information en 1990 avait permis la création du Conseil supérieur de l'information aujourd'hui disparu. Pourquoi ?
A dire vrai, je n'en sais strictement rien, et je ne suis pas le seul à le penser, ce qui démontre tout de même le niveau d'(ir)respect dans lequel on tenait (à l'époque) les institutions de l'Etat par ceux-là mêmes qui devaient veiller à leur bon état et à leur évolution. C'est vrai qu'il y avait, après deux années de (très bon) fonctionnement, une crise larvée au sein du CSI qui commençait à se transformer en administration assez bureaucratisée et à perdre de sa crédibilité auprès des journalistes… et pour la résoudre, on avait été d'ailleurs été reçus par le président Boudiaf lui-même. Mais je pense que la cause essentielle de la suppression est surtout due à l'existence d'un ministère de l'Information (recréé avec l'exécutif Ghozali et reconduit avec Belaïd Abdesslam) qui voulait « récupérer » totalement le « pouvoir d'informer » qu'il croyait avoir perdu. Avec une telle ambition et, parfois, des querelles interpersonnelles assez mesquines entre ceux d'en-haut, toutes les excuses sont bonnes… Et puis Boudiaf décédé, rien de plus facile !
Quel est votre regard sur cette expérience ainsi tronquée d'un élément indispensable à l'exercice de la profession ?
L'exercice de la profession de journaliste est, à mon sens, lié à la mise en œuvre de deux démarches organisationnelles majeures : la mise en place d'une commission nationale de la carte de journaliste, afin de faire le tri entre le bon grain et l'ivraie (et l'ivraie, avec tout le respect que j'ai pour le corps professionnel, il y en a de plus en plus) et ce travail, avait été très bien effectué avec le CSI avec, à l'époque, la distribution de plus de 1300 cartes de journalistes professionnels sur la base de critères rigoureux. Le travail devait continuer, mais… La seconde démarche concerne l'acceptation et le strict respect (démarche parfois imposée, surtout lorsqu'elle est élaborée dans un cadre concerté et de partenariat avec tous les concernés), par les journalistes, des règles d'éthique et de déontologie…, des règles qui ne sont pas à inventer, car elles sont majoritairement universelles.
Le CSI avait commencé à travailler la chose ; hélas, on n'est pas allé assez loin pour des raisons de « décalage intellectuel » interne. Cependant, le CSI avait traité des cas d'irrespect des règles d'éthique et de déontologie…, parfois en « sermonnant » des organismes publics. A noter que ces deux démarches peuvent être combinées, l'attribution, le retrait ou la suspension de la carte professionnelle pouvant être liés au degré de respect des règles d'éthique et de déontologie.
Êtes-vous de ceux qui se posent la question de savoir si la loi sur l'information correspond à la réalité du champ médiatique actuel ?
Oui et non ! Non, en ce sens que la suppression par décret législatif signé par Ali Kafi en date du 26 octobre 1993 du Conseil supérieur de l'information, qui est la « colonne vertébrale » du texte, a créé un grand « trou noir » (comme dans l'espace) qui n'a pas été comblé. On s'est contenté d'affecter les prérogatives à des « organes appropriés », mais de manière globale (« en gros »), sans trop se soucier du fait que les missions du CSI étaient multiples et surtout touchant mille et un domaines, tous les domaines en fait de la communication. Le ministère de l'Information, celui de l'époque et ceux qui suivirent, se retrouvèrent donc bien souvent désarmés juridiquement (d'autant que nous avons, dans ce pays, des juristes qui passent leur temps à couper les « cheveux en quatre »)… Et bien des attributions se retrouvèrent « de facto » exercées par d'autres ministères… bien souvent sur la base d'aucun texte (exemple : le cas des autorisations de parution).
Un véritable « sac de nœuds » !
Oui, en ce sens que le « trou noir » s'est empli de poussière au fil du temps, et ce qui reste de la loi concerne tout de même un champ encore assez vaste de la communication nationale. Il s'agit aujourd'hui de ne pas perdre son temps à re-créer ce qui existe, car cela ne ferait que relancer des polémiques inutiles et, certainement, faire reculer encore plus le champ de la liberté de la presse. Il faudrait, à mon sens, restaurer tout simplement la loi telle qu'elle a été promulguée en 1990, et peut-être l'amender en certaines de ses parties (exemple : composition du CSI).
Qu'en est-il de l'audiovisuel ?
Là aussi il y a débat, mais à mon sens un faux débat. En relisant bien la loi d'avril 1990, on s'aperçoit facilement qu'elle concerne aussi l'audiovisuel dans sa partie radio et télévision (les entreprises d'information audiovisuelles étant assurément concernées directement comme tout autre organe d'information). D'ailleurs, au CSI, on avait commencé à enregistrer les demandes de création de chaînes de radio et de télévision (et ce n'est pas comme on l'a laissé croire au niveau du conseil de l'audiovisuel, un organe consultatif créé alors auprès du chef du gouvernement comme pour le conseil de la culture, et qui n'était concerné que par la production audiovisuelle, surtout celle de fiction). On avait même commencé à élaborer les textes pour les premières radios que l'on voulait, dans une première étape, associatives et locales. L'élargissement devait suivre avec le temps et les expériences.
Donc en restaurant le CSI dans le cadre de la loi d'avril 1990, l'ouverture du champ audiovisuel qui a une assise juridique, peut être entreprise (ou étudiée, comme ils veulent !). Point d'autres textes…, sauf peut-être des amendements. Exemple : la forme de désignation des DG des entreprises publiques de l'audiovisuel. Pourquoi pas par le Conseil avec, à la clé, une approbation par le Parlement ? On peut rêver, non ?


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