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Il était une fois un village nommé Baraki…
Motivations quant à sa création et à l'origine de son appellation
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2019

A sa création, pour des raisons purement militaires, par l'armée d'occupation française, Baraki, dont la configuration était celle d'un petit hameau, sera appelé, de par sa position géographique, à jouer un grand rôle entre 1830 et 1850, dans la colonisation de toute la Mitidja, en tant que poste avancé de la grande garnison de Boufarik. En 1852, il est rattaché à la commune de Sidi Moussa, lors de la création de ce village, avant de prendre, en 1947, soit presque un siècle plus tard, l'appellation de cité Recazin.
Cependant, à l'inverse des colons qui s'y étaient installés dès le début de la conquête de la Mitidja, et de quelques centaines d'expatriés européens venus tenter leur chance dans le cadre de la politique de peuplement menée par l'occupant, tous les autochtones de la région maintenaient l'appellation de Baraki pour leur grande bourgade.
Etymologiquement, le mot Baraki n'a pour origine aucun lieudit et encore moins un rattachement ou une filiation avec un quelconque saint patron de la région. Aujourd'hui encore, la population de cette grande commune qui dépasse les 116 000 habitants (2008), s'interroge sur la signification exacte et les mystères entourant l'origine de cette appellation ?
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'est en Belgique, plus précisément en Wallonie, que l'on retrouve le mot Baraki (s), utilisé pour désigner toute une frange de la population wallonne dans son fameux «Baraki Land», comme pour décrire un comportement, un mode de vie. Etre barakien wallon, c'est tout simplement être relaxe, détendu et mener une vie sans soucis, loin de tout conformisme. En ce début de 2019, c'est une grande partie de la Wallonie qui se sépare de la Belgique. Ce nouvel Etat indépendant, qui comprend les grandes villes wallonnes de Mons, Charleroi, Liège et Namur, sera même sobrement renommé «Le Royaume des Barakis».
Quand on sait que le corps expéditionnaire français lancé à la conquête de l'Algérie comprenait en son sein des mercenaires, voire des contingents étrangers, il n'est pas exclu que parmi les militaires qui avaient longuement séjourné au poste avancé de Baraki, certains étaient d'origine belge/wallonne, ce qui serait une piste non négligeable quant à l'origine de ce mot. La question mérite d'être élucidée.
Histoire
En 1917, le 17 novembre, Baraki, ce petit village de la Mitidja, sort de l'anonymat et entre de plain-pied dans l'histoire, suite au vol du dirigeable Astra-Torres AT-6, qui relie pour la première fois par voie aérienne la France à l'Algérie.
Tout commence le matin même à Aubagne, un village proche de Marseille. Il est 3h55, quand le dirigeable AT-6 prend l'air. Un mistral de 18 m/s favorise le vol jusqu'aux Îles Baléares, qui seront survolées à 9h30, à une altitude de 600 mètres. Le temps est beau et chaud. A 12 heures, le point est fait par radiogoniométrie entre l'équipage et Aubagne, l'AT-6 est à 100 miles au nord-est d'Alger et fait route au sud-ouest vers Alger, à 800 mètres d'altitude.
A 13h10, la Terre est en vue dans le lointain brumeux. 10 minutes plus tard, la petite île d'Aguetti, au nord de Cap Matifou, est identifiée. A 13h45, Alger est survolée et l'aérodrome de Baraki est atteint sans incidents à 14 heures. La durée totale du vol d'Aubagne à Baraki, y compris les manœuvres de départ et d'atterrissage, a été de 10 heures 35 minutes, alors que la distance Marseille-Alger a été parcourue en 9 heures 30 minutes, soit à une vitesse moyenne de 46 nœuds (86 km/h).
La réussite de ce vol et la position stratégique de ce terrain militaire, situé à 11 km au S.S.E d'Alger, poussera le commandement des forces aériennes en Algérie à faire de cet aérodrome, en plus de sa mission première de centre pour dirigeables, un entrepôt général de l'Armée de l'air (631° E.G.A.A) avant d'y installer un Groupe de maintenance des matériels techniques (G.M.M.T-D.A 13/900).
En novembre 1942, lors du débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord, Baraki, son aérodrome et sa périphérie furent vite retenus par le commandement de cette force qui préparait l'offensive contre l'Afrika-Korps de Rommel, pour servir de zone logistique. Au cours des mois qui suivirent, d'importantes quantités de matériels militaires divers et de munitions de tous calibres, furent acheminées et stockées au niveau de l'aérodrome, alors que de gigantesques dépôts de carburants furent constitués sur la partie ouest du village, plus connue sous l'appellation de Haouch Mihoub.
Comme il fallait s'y attendre, l'aviation allemande, qui se contentait jusque-là d'effectuer de nuit des bombardements sur les dépôts et les installations militaires du port d'Alger, finit par étendre son champ d'action jusqu'aux confins de Baraki.
Conséquence directe de ces bombardements, persistant jusqu'à nos jours, si un quelconque habitant de la partie ouest de Baraki, et plus particulièrement de Haouch Mihoub, a l'idée de creuser un puits, il ne puisera qu'une eau saumâtre, au goût désagréable, voire amer, résultat de ces milliers de tonnes de carburants déversés dans la nature.
Plus anecdotique, Marie Soussan, la célèbre chanteuse juive d'Alger, qui possédait une maison de campagne à Baraki et qui n'avait pas observé le black-out total imposé par la défense passive du village, avait eu la peur de sa vie lorsqu'un bombardier allemand, prenant sa maison pour cible, avait largué une bombe tombée heureusement dans son jardin.
Avant de clore cette modeste contribution, qui a pour seul objectif de faire connaître quelques pans de l'histoire de Baraki aux générations montantes, on ne manquera pas de rendre un vibrant hommage à tous ses enfants tombés au champ d'honneur, venus grossir les rangs de nos martyrs pour que nous puissions vivre aujourd'hui libres et indépendants, comme à tous ceux et toutes celles, nombreux et nombreuses, qui ont payé de leur vie pour que l'Algérie demeure debout.


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