Les nouveaux indicateurs du monde du travail dans la wilaya de Relizane, où plusieurs usines ont lancé leurs chaînes de production, ont, semble-t-il, impacté sur la nomenclature des spécialités proposées par les différents établissements de formation établis sur le territoire de la wilaya. «Nous avons établi des accords avec les opérateurs économiques et les industriels pour un partenariat de formation spécialisée en apprentissage». Ainsi, l'on apprend l'ouverture de filières en harmonie avec les besoins des deux importantes usines entrées en production (Tayal et Sovac). «Avec ces deux partenaires, nous avons conclu des conventions pour une formation de qualité», a souligné le directeur du secteur, qui précisera que, pour Tayal, il est question de l'ouverture d'ateliers de filature, de confection et de maintenance textile, alors que, pour Sovac, la maintenance des véhicules, le soudage industriel et la sécurité industrielle sont envisagés. Dans ce contexte d'harmonisation de formation et de perfectionnement des stagiaires avec les spécificités de la wilaya, un centre spécialisé dans l'agroalimentaire est prévu dans la localité de Bendaoud et un autre, lié directement à l'agriculture, est implanté à Aïn Tarik. «En dépit de sa nouvelle approche industrielle, Relizane demeure une wilaya agricole par excellence, comme en témoignent les dernières réalisations en matière de cultures maraîchères, notamment les petits pois, les artichauts, la tomate et la pomme de terre, d'où la nécessité d'ouvrir ce centre, qui nous permettra d'assurer la formation de techniciens supérieurs dans toutes les déclinaisons de l'industrie de transformation», a relevé le DFP, qui précisera que la branche professionnelle s'élargit à 19 filières s'ouvrant sur 102 spécialités. Dans un autre registre, le directeur de l'emploi a souligné que les recrutements réalisés jusque-là par Tayal et Sovac, les deux importantes usines implantées au niveau du parc industriel de Sidi Khettab, n'ont pas encore produit l'effet escompté. «Depuis son entrée en production, Tayal n'a ouvert qu'un millier de postes d'emploi, et, pour des raisons non révélées, ces derniers temps, ils ont carrément interrompu les recrutements», a-t-il souligné. Un constat conforté par les installations réalisées en 2018, qui ont atteint les 6828, dont 2636 ont concerné le secteur industriel. Cela dit, les indicateurs sont loin de répondre aux aspirations affichées par les responsables, qui ont beaucoup tablé sur le parc de Sidi Khettab pour soustraire les jeunes du chômage qui les ronge. Le taux de chômage est, selon le directeur de l'emploi, situé à 8,22%, et pas moins de 6115 jeunes sont retenus dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). «Ils sont nombreux ces jeunes recrutés depuis près d'une dizaine d'années sous la coupe du DAIP, et ces années ne seront pas comptabilisées pour leur retraite», a affirmé le directeur de l'emploi.