Les élèves de l'école Felkaï d'Aliouene ont déserté les bancs de l'établissement, l'après-midi du dernier jour avant les vacances de printemps. Ce n'est pas pour faire l'école buissonnière, mais pour apprendre à cultiver les buissons et réconcilier l'institution avec une des missions qui n'a pas la place qui devrait lui revenir. De 13 h à 16 h, ils ont fait classe dans la cour où une ambiance particulière a brisé l'atmosphère morose et monotone des autres quotidiens. Une première dans toute la daïra. Les pensionnaires de l'établissement ont montré à leurs aînés la voie à suivre pour préserver la nature. Les 120 élèves que compte l'école ont effectué un reboisement. Les plants ont été rendus disponibles par les associations des parents d'élèves et Cap vert. Il s'agit de plantes ornementales dont l'hibiscus, le troène, le romarin et le rosier. L'opération est le fruit d'une collaboration entre les deux associations précitées, à laquelle ont contribué et participé les enseignants et le directeur de l'établissement. Les écologistes de Cap vert ne tarissent d'ailleurs pas d'éloges à leur égard pour toute la sollicitude dont ils ont fait montre. Au chapitre de l'animation, une exposition sur les activités de l'association écologique et des projections sur l'eau, la nature et la dégradation de l'environnement ont été tenues. Un débat avec les élèves autour des journées mondiales de l'eau, de l'arbre et de la météo et assuré par Amara Abderahmane, militant écologiste, a clos cette opération d'embellissement. Des actions similaires sont prévues dans le cadre d'un programme projeté sur six mois, tracé par les animateurs de Cap vert qui espèrent la naissance d'une « conscience verte ». Ils lancent à tous les acteurs concernés pour la création de clubs verts au niveau des établissements scolaires.