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Plusieurs secteurs d'activités paralysés : Une grève qui divise l'opinion
La contestation s'enracine
Publié dans El Watan le 11 - 03 - 2019

L'activité économique et sociale dans le pays a été largement perturbée hier. Le mot d'ordre de grève générale a eu son effet, mais il est très difficile de parler de «suivi» tant l'action n'a pas eu beaucoup de soutien déclaré dans ces milieux mêmes qui ont relayé et porté, jusqu'ici, la mobilisation contre le 5e mandat et sa matrice, le système.
La mécanique de mobilisation a consisté jusqu'ici en des «idées» d'action qui naissent sur les réseaux sociaux, puis prennent de l'épaisseur et de la gravité, grâce à l'adhésion du plus grand nombre. La caution de militants connus, d'activistes et d'organisations de divers horizons procure aux appels un autre palier d'authenticité et de légitimité.
Cela a été le cas avec le premier appel «anonyme» du 22 févier, et tous les appels qui ont suivi. La seule mobilisation massive qui échappe un peu à ce schéma est celle des étudiants, qui eux, en sus d'échanges sur Facebook, se rencontrent dans les campus et préparent leurs manifestations.
C'est sans doute cette dynamique de débats et de réflexion qu'a voulu interrompre la décision surprenante du ministère de l'Enseignement supérieur portant avancement de la date des vacances universitaires.
L'initiative de la grève générale n'a pas eu le même cheminement. Une organisation jusque-là peu connue, par son palmarès dans le registre des grèves en tout cas, (la Confédération syndicale des forces productives, Cosyfop), a diffusé l'appel à la grève de 5 jours depuis près de deux semaines.
L'idée à partir de ce moment est mise sur la table et a fait l'objet de quelques débats sur les réseaux sociaux. L'opinion, accaparée par la préparation des grandes marches du 8 mars dernier notamment, semble ne pas avoir eu le temps nécessaire pour la mûrir et statuer réellement sur ses portées et ses modalités.
C'est ce qui explique peut-être la confusion et la surprise observées hier. L'appel a eu finalement son effet, mais pas forcément au nom de l'adhésion au mot d'ordre de la confédération.
Dans un contexte où la contestation anti-5e mandat et antisystème reste sans structure d'organisation et de transmission propre, tous les appels allant dans le sens de la dénonciation du pouvoir et qui rejettent la violence comme mode d'action ont toutes les chances de prendre.
Hier, si la Cosyfop, via la page Facebook de son responsable, se félicitait du large écho reçu par son appel, la tendance était plutôt à la réserve, partout ailleurs, particulièrement chez tous les militants, activistes et organisations jusque-là engagés ouvertement dans la dynamique du 22 février.
Pris de court, les avis se sont plutôt orientés vers la nécessité de s'adapter au fait accompli de la grève. Majoritairement, il a été noté que la paralysie générale de 5 jours pouvait s'avérer intenable sans organisation et aménagement et qu'elle risquait fortement de porter préjudice à la suite de la mobilisation.
C'est l'avis de Djamel Zenati qui préconise que certaines filières d'activités liées directement au quotidien des citoyens devraient assurer un seuil minimum de prestations. Le militant estime que «le mouvement populaire doit éviter tout ce qui peut l'entraîner dans des voies incertaines et sans issue».
Mustapha Bouchachi, quant à lui, craint que la perspective d'une «désobéissance civile», que peut inaugurer un mouvement de grève généralisé et étendu dans le temps, pourrait diviser la dynamique de la mobilisation actuelle.
Fodil Boumala tranche, pour sa part, que le désordre que peut entraîner la démarche ne serait profitable qu'à «la secte au pouvoir». Ferhat Aït Ali, économiste également fort écouté et suivi sur les réseaux sociaux, tranche qu'«au plus une grève générale, avec des villes mortes, pour une journée précise, pourrait exprimer, au monde, le refus de cette gouvernance, mais plus c'est un suicide collectif».
Globalement, peu de soutiens francs se sont exprimés en faveur de ce mouvement de grève, y compris dans les rangs des syndicats autonomes, organisations fortement engagées ces dernières années sur le front social.
Cela ne l'a pas empêché d'impacter aussi globalement le rythme de l'activité dans le pays.
Tous ces appels et objections devraient avoir leur effet sur le terrain aujourd'hui. Des initiatives sont déjà prises localement pour une meilleure gestion de la grève. Le grand mouvement de protestation, né de la dynamique du 22 février, est confronté, en l'occurrence, à la première épreuve de gestion d'action politique, en dehors des manifestations de rue.


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