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Une version tragique mais très poétique
Théâtre. Représentation de la pièce Lalla à Béjaïa
Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2010

Les planches du Théâtre régional de Béjaïa ont résonné au rythme de la pièce Lalla produite par le TR de Mascara.
Le public était là, nombreux, mardi dernier, au théâtre de Béjaïa. Et il a longuement applaudi Lalla, une belle adaptation de la pièce Les Bonnes, écrite en 1947 par le grand écrivain et dramaturge français, Jean Genet. La pièce est mise en scène par Khaled Belhadj et produite par le théâtre régional de Mascara. L'adaptation, signée Bouziane Ben Achour, est fidèle à la version originale, même si elle a été algérianisée. Le récit allégorique de Lalla est une réflexion sur l'humain. L'histoire met en relief trois femmes enfermées dans leur destin, dans leurs fantasmes, dans leurs délires, leur mal-être. Lalla fait aussi écho, d'un coup de projecteur, sur la femme victime de sa naissance, des hommes, de la société, des tabous… Mbarka (Zemati Imane) et Saâdia (Allag Mériem) sont deux sœurs qui ont vieilli, maigri et aigri. Elles n'ont fait que servir Lalla (Saïm Ouarda). Les deux domestiques sont superbement humiliées par leur sort.
Tristes dans leur robe noire, les deux sœurs, vivant en univers clos, sont toutes excitées à l'idée d'assassiner leur patronne bourgeoise (Lalla). Elles entretiennent une relation complexe, entre elles d'abord, mais aussi avec leur maîtresse, Lalla. Les deux sœurs décident de tuer Lalla en lui faisant ingurgiter un poison. La tisane que devait siroter Lalla est empoisonnée, mais elle ne la boira pas. L'assassinat reste au stade de l'intention. Le support théâtral est laissé intact par Bouziane Ben Achour, qui a toutefois savamment injecté à souhait toute une myriade de dictons et de poésies populaires dans le texte pour décrire au scalpel la misère affective et sexuelle de trois femmes qui ne sont, en définitive, qu'une. « Rassek ou rassi fi chachia wehda », dixit Saâdia dont le fantasme est en éternelle insatisfaction.
Misère sexuelle, voilà un tabou que l'auteur de l'adaptation voulait faire voler en éclats. Et c'est bien fait. « Nous sommes en plein théâtre de l'enfermement. Les personnages sont carrément dans le huis clos. Le récit est centré sur l'humain », souligne Bouziane Ben Achour. « El moussiba eli weslat el insania », dit Saâdia à sa sœur. Tantôt les deux sœurs s'admirent, tantôt elles se détestent superbement et mutuellement comme pour exprimer un malaise identitaire. Pire : les personnages frôlent la schizophrénie. Les deux sœurs sont délirantes mais suscitent la pitié. Cette pièce est aussi la malédiction de ces deux sœurs, qui ne sont pas séduisantes et qui ont vieilli en s'occupant de Lalla. Une pièce à forte charge dramatique.
A souligner la très remarquable prestation de Imane Zemati dans le rôle de la schizophrène M'barka. Un rôle très bien mis en relief par les jeux de scène conçus par le talentueux metteur en scène, Khaled Belhadj, qui a, par ailleurs, choisi un style de décor pas très chargé. La mise en scène est, de l'avis d'un observateur, « très sobre et pas assez vivante ». La scénographie de Hamza Djaballah est sombre, à l'image de la thématique dramatique qui a d'ailleurs été merveilleusement mise en valeur par les musiques de Wagner et de Tchaïkovski.


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