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A Ghardaïa, la division est le dernier souci
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2019

Rejetant toute forme de discrimination et d'atteinte intercommunautaire, les habitants de la vallée du M'zab crient ensemble chaque vendredi «M'zabi Aârbi, khawa khawa !»

«Oui, nous sommes des frères d'une même nation et d'un même peuple, plus jamais nous ne serons entraînés dans des conflits fratricides. On nous a eu par le passé, ils ne nous auront plus dorénavant» crie, pour se faire entendre, Mustapha, cadre dans une entreprise nationale, ajoutant : «Et quelle meilleure leçon que cette révolution pacifique pour ressouder définitivement les liens entre nos deux communautés, arabe et mozabite, en marchant ensemble sous un même emblème, l'emblème national.»
Bayoub, un membre associatif du k'sar de Béni Izguène, se félicite du retour de la sécurité totale dans la région, mais admet «que cela a nécessité beaucoup d'efforts et de bonne volonté de plusieurs parties intra et extra-muros.» Développant sa vision, il poursuit : «C'est très facile de créer un conflit mais beaucoup plus difficile de le résoudre.
C'est comme les guerres, on sait quand elles commencent mais on ne sait jamais quand elles finissent. C'est un véritable travail de fourmi qui a été réalisé tant par les pouvoirs publics, à leur tête le wali et le procureur général, mais aussi et surtout les services de sécurité, particulièrement l'armée qui a réussi à imposer à toutes les parties l'application et le respect des lois de la République.
Tout le monde s'est impliqué et y a activement participé à ce retour de la paix dans la région, à commencer par les sages des deux communautés, des élus, des aâyane, des notables, des imams et du mouvement associatif.»
Effectivement, des hommes et des femmes de bonne volonté se sont mobilisés au sein des deux communautés pour d'abord rapprocher les deux «camps» puis, plus complexe, de ressouder les liens.
Et, avec beaucoup de patience et de persévérance, ils y sont parvenus. Il faut aussi rendre hommage aux associations qui ont organisé moult rencontres sportives, dans différentes disciplines, entre les jeunes des deux communautés mais aussi plusieurs mariages collectifs, dans lesquels sont présents des invités de toutes les communautés de la région et d'ailleurs.
Selon Abderrahmane, un sociologue bien connu dans la région, «toutes ces cérémonies de mariage et ces compétitions sportives, où tout le monde est invité et y est le bienvenu, ont eu un impact positif sur l'homogénéité retrouvée de la population locale, contribuant ainsi à ramener leur pierre à l'édifice social qui se reconstruit lentement, mais sûrement.»
Et d'ajouter : «mais, indéniablement, ceux qui ont le plus contribué et qui se sont impliqués corps et âme à ce retour de quiétude dans la région restent les deux plus hauts responsables locaux, à savoir Azzedine Mechri, le wali de Ghardaïa, et Mohamed Bensalem, le procureur général de la cour de Ghardaïa.
Ils ont accompli un travail titanesque pour arriver à ce résultat, mais attention, ce n'est pas fini, il faut qu'ils restent encore à leur poste respectif pour encore un bon bout de temps jusqu'à ce que tout risque de nouveau dérapage soit définitivement écarté, car la bête immonde rôde toujours.» Selon un juriste qui suit attentivement les affaires touchant à la stabilité de la région, «Ghardaïa a encore besoin de la sagesse, de la clairvoyance, de l'autorité et de la fermeté de Azzedine Mechri et de Mohamed Bensalem, respectivement wali et procureur général de la cour de Ghardaïa
Effort
Il ajoute : «Il reste encore du chemin à parcourir pour éloigner définitivement tout risque de nouveau dérapage. Des zombies sont encore tapis dans l'ombre, attendant de trouver une brèche pour essayer de déstabiliser la région.
Azzedine Mechri et son entourage sécuritaire et judiciaire ont maintenant toutes les données en main. Ils maîtrisent parfaitement la situation, mais il faut rester prudent, la bête immonde peut encore, si l'on n'y prend pas garde, se réveiller.
Il faut, du moins encore pour deux années, garder toutes ces personnalités en place pour mettre KO définitivement les résidus extrémistes et aventuriers de tous bords.» Une dame, médecin de son état, installée depuis bien longtemps in situ, estime que «Azzedine Mechri, le wali de Ghardaïa, a beaucoup apporté à la région depuis son installation le 3 août 2015, notamment en termes de garantie de stabilité et de sécurité.»
Pour Belkacem, un enseignant universitaire, «oui, c'est très bien pour la région d'avoir maintenu Azzedine Mechri à son poste, mais pour que la machine ne se grippe pas, il est indispensable de garder tout son staff, notamment les responsables sécuritaires mais surtout le procureur général, M. Bensalem qui, de son côté, a réussi à faire ‘‘régner'' la force de la loi, par le droit et la justice. Ces deux hommes incarnent et imposent, légalement s'entend, le respect de la loi et des institutions de la République.
Ils sont les parfaits représentants de ces deux béquilles du pouvoir qui sont le législatif et l'exécutif. C'est un tandem gagnant qui a réussi d'abord à ramener la paix dans la région, à imposer le respect de la loi et surtout de relancer l'économie dans tous ses segments d'activité, notamment l'agriculture, le tourisme et l'industrie.
Il y a aujourd'hui une réelle dynamique de développement impulsée par de nombreux programmes de développement qui ont beaucoup apporté à la région et à l'amélioration du niveau de vie de la population.
Ce sont des facteurs de croissance qu'il n'est pas facile d'occulter.» Pour un ex-député indépendant, ce dernier estime «qu'il faudrait encore les garder à la tête de cette wilaya (le wali et le procureur général) pour au moins deux années encore» ajoutant : «Ils sont très respectés tant par la population que les élus et la société civile pour tout ce qu'ils apportent à cette région en termes de sécurité et de stabilité. Ils sont très respectés pour leur rectitude et leur intégrité.
Depuis qu'ils ont été installés à la tête de cette wilaya, jamais, au grand jamais, il n'a été prouvé quoi que ce soit contre eux. Bien au contraire, ce ne sont que des satisfecit qui leur sont attribués par toutes les strates de la population locale.»
Un commerçant qui avait quitté la région lors des graves événements qui avaient ensanglanté la région, et qui depuis quelque temps à la faveur de la paix et la sécurité retrouvées, est revenu, nous confie : «Je vous avoue que lors des malheureux événements qui avaient ensanglanté la région, j'avais fermé mon commerce et était reparti chez moi au nord du pays.
Je ne voyais autour de moi que la mort, la désolation et une région complètement à feu et à sang. Je suis revenu parce que maintenant la région a retrouvé son calme et sa stabilité.
Et cela, je reconnais que c'est le fruit du travail de tous les corps de sécurité mais aussi des élus, de la société civile et des associations mais surtout de deux personnages, à savoir le wali de Ghardaïa, pour sa clairvoyance et ses décisions novatrices, et le procureur général pour sa rigoureuse application de la loi, une même loi pour tout le monde.»
Braise
Pour rappel, déjà fin novembre 2017, des notables de la région avaient adressé une lettre au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lui demandant de bien vouloir maintenir encore pour un certain temps, surtout le wali, Azzedine Mechri et le procureur général de la République de la wilaya de Ghardaïa, Mohamed Bensalem, dans leurs fonctions au niveau de la wilaya de Ghardaïa.
Ils souhaitaient ainsi «que la dynamique enclenchée et qui a donné de très bons résultats demeure soutenue et surtout préservée, et que les membres de l'exécutif, notamment ceux occupant des postes les plus émergents et les plus engagés dans cette dynamique soient aussi maintenus.»
Ils justifient cette demande par le fait que «l'équipe actuelle a gagné en homogénéité et travaille dans une parfaite coordination, ce qui influe positivement sur le travail sur le terrain que le citoyen constate de visu.»
Il faut cependant rappeler que cette demande n'est pas nouvelle en soi du fait que déjà, lors de la visite de l'ex-ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui à Ghardaïa, le 10 octobre 2017, en pleine conférence avec la société civile de Ghardaïa, des notables des deux communautés de la région ont demandé au ministre de l'Intérieur d'être leur interlocuteur auprès du président de la République pour lui demander de bien vouloir maintenir à la tête de la wilaya l'exécutif et à sa tête le wali ainsi que le procureur général. Le ministre avait promis «de transmettre leur message au président de la République.»
«Et aujourd'hui, nous sommes en train de récolter les fruits de cette fraternité retrouvée entre tous les enfants de cette belle région, qui chaque vendredi, depuis le 22 février, marchent côte à côte, arpentant tous les quartiers et rues et boulevards de la ville et s'égosillent ensemble, à crier d'une seule voix : M'zabi Aârbi, Khawa, Khawa.» Ghardaïa a retrouvé sa vocation de ville de culture, de tourisme et de travail.
Il n'y a, pour le profane, qu'à faire un tour en ville ou dans les ksour pour s'en persuader tant ça grouille partout et de partout.
«Tant mieux pour la population et le pays et tant pis pour les charognards», me souffle à l'oreille dans un français impeccable, Aâmi Bakir, un septuagénaire, ancien fonctionnaire, et ce, en plein brouhaha de la marche du vendredi passé.


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