Deuxième ville de la wilaya, Oued Zenati n'a rien à envier à Guelma, surtout pas son cadre de vie. Elle n'est pas logée à la même enseigne que le chef-lieu de wilaya, loin s'en faut, elle est, au contraire, dans une situation déplorable. D'abord, la première plaie de la ville, c'est l'oued qui la traverse et dont elle tire le nom. Il va sans dire que, dans l'absolu, un oued bien entretenu traversant une ville ajoute à sa beauté. Ce qui doit être un privilège ou un atout dont toute ville peut se targuer est devenu pour Oued Zenati un fléau, faute d'entretien, précisément parce que la bonne volonté est absente. L'effort quotidien de Oued Zenati n'est que le réceptacle des ordures et autres eaux usées ; les égouts s'y déversent à ciel ouvert, encensant la ville d'odeurs nauséabondes. Par impuissance et/ou par habitude, les riverains semblent s'y accommoder. Les habitants de la cité Ettoute, et ils ne sont pas les seuls, doivent souffrir des émanations répugnantes provenant de l'oued qui nécessite en urgence un curage sérieux, au moins pour un premier temps. Partout, la chaussée est truffée de nids-de-poule, et de crevasses, cela est visible au boulevard du 1er Novembre, artère principale de la ville, dans la cité El Houria, celle du 17 Octobre, etc. Traversant la ville, la RN 20 est ponctuée de ralentisseurs. Les dos d'âne se dressent dans les ruelles comme des barrières à même de racler le carter des voitures, au grand dam des automobilistes. La ville est ceinturée de lotissements, dont se dressant dans la rocaille, les bâtisses, finies ou non, mais la plupart habitées, semblent sortir d'un paysage lunaire. Autant de chantiers éternels, dépourvus de voies et réseaux divers (VRD), sources de gadoue l'hiver et de poussière l'été. La cité Saïdia Rabah, sur la route de Tamlouka, en est un exemple frappant. Par ailleurs, la ville connaît de fréquentes coupures de courant, des chutes et hausses de tension répétitives, causant des désagréments et des dégâts aux équipements industriels et aux appareils domestiques. Des meutes de chiens errants se déplacent en toute liberté, les rats, les moustiques...
