Le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim, se rendra en Iran lundi et mardi prochains pour approfondir le dialogue en quête d'une solution diplomatique à la crise sur le nucléaire iranien, a déclaré jeudi le président Luiz Inacio Lula da Silva, attendu en mai à Téhéran. « J'envoie Celso Amorim à Téhéran. Il passera par Istanbul et Moscou parce que nous voulons préparer à fond le voyage (de Lula) et connaître les possibilités de parvenir à un accord entre l'Agence internationale de l'énergie nucléaire (AIEA) et l'Iran », a déclaré Lula, après une réunion avec son homologue libanais, Michel Sleimane, à Brasilia. Le voyage de M. Amorim servira à « dialoguer pour essayer de faire mûrir les discussions avant mon arrivée à Téhéran », a-t-il ajouté. M. Amorim a dit à la presse qu'il arriverait à Téhéran lundi, après des haltes à Moscou et Istanbul. C'est le mardi qu'il rencontrera le président Mahmoud Ahmadinejad, venu au Brésil en novembre dernier. Brasilia s'oppose à de nouvelles sanctions contre l'Iran, soupçonné par les Occidentaux de vouloir acquérir la bombe atomique sous couvert d'un programme civil, et prône le dialogue. La semaine dernière, le président Lula avait déjà discuté du nucléaire iranien avec le Premier ministre turc, Recep Erdogan. Le Brésil, la Turquie et le Liban occupent un siège non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et prônent une solution diplomatique avec Téhéran. « Je suis convaincu que la paix est à notre portée. C'est avec la même confiance dans le dialogue que je me rendrai à Téhéran en mai », a souligné Lula, aux côtés du président libanais qui a défendu « des solutions diplomatiques aux problèmes qui se trouvent sur la scène mondiale, loin de la violence et de la guerre ».
