L'insuffisance des réalisations atteste des retards enregistrés dans la prise en charge des besoins dans le domaine des travaux publics. Le secteur des travaux publics est certainement le département le plus budgétivore des directions de l'exécutif de la wilaya. Il a, au titre des plans de développement décentralisés, bénéficié de pas moins de 19,3 milliards de dinars (soit 1931 milliards de centimes) pour 40 opérations. Il s'agit, pour la plupart, de travaux de revêtement, de maintenance et d'entretien des routes. Pour leur part, les nouvelles réalisations se comptent sur les doigts d'une main, ce qui atteste des retards enregistrés dans la prise en charge des besoins dans ce domaine. C'est pourquoi les réclamations sont de plus en plus nombreuses à affluer sur les bureaux des responsables et des rédactions de la presse. Les plaignants dénoncent, notamment, les retards accumulés sur ce plan, ainsi que le mauvais état du réseau routier. Ils mettent également en cause la qualité des travaux de certains ouvrages, à l'image du revêtement de la RN 11 et d'autres tronçons routiers de la wilaya. Sur ce point, ils disent ne pas comprendre le silence des autorités face aux carences constatées, dont le cas le plus flagrant est celui du chemin de la cité des 500 logements à Chlef. Malgré l'affaissement de la route en plusieurs endroits, les services concernés n'ont rien fait pour y remédier, laissant la voie en l'état avec tous les risques qui en découlent pour les usagers. Les habitants du quartier reviennent à la charge pour stigmatiser, une nouvelle fois, l'indifférence des pouvoirs publics à leur égard. « Ce grand point noir n'est pourtant qu'à quelques encablures du siège de la wilaya, mais personne n'a daigné intervenir pour éliminer ce tombeau à ciel ouvert », ont-ils déclaré, avec dépit.
